Commondreams. The Business of Mass Incarceration. Par Chris Hedges.

Publié par siel sur 1 Août 2013, 12:09pm

Catégories : #RACISME

Le titre traduit en franglais : Le business d'emprisonnement de masse.

L'auteur, c'est Christ Hedges.

Un des journalistes Blancs, qui malgré qu'il ait fait Havard, continue à être indigné par la manière dont les gouvernements, dont celui des USA- il est Américian- traite leurs populations, pauvres et non-Blanches.

Je suis désolée d'ouvrir ce joli mois d'août avec un article qui décrit une situation aussi inthumaine, qualifiée par l'auteur de neoesclavagisme.

C'est en dehors de mon entendement qu'un système qui se dit démocratique puisse créer une industrie de la prison en incarcérant des Noirs et des Latinos pendant des années, pour des délits mineurs en échange d'argent.

Il y a le cas récemment de cette femme, bien évidemment Noire, qui a tiré dans le plafond pour faire fuir son mari qui la harcelait- mari qui, notez-le bien, avait une interdiction judiciaire de s'approcher d'elle. Cette femme qui a 2 ou 3 enfants a pris 29 ans de prison. Elle n'a blessé personne.

Zimmerman a été acquitté après avoir pris la vie d'un garçon -Noir bien évidemment- au prétexte qu'il s'agissait selon ses propres dires- la victime étant morte- de self-defense.

Ce même argument 'a pas été retenu dans le cas de cette femme qui a tiré en l'air pour éloigner son mari, jugé dangereux, non seulement par elle, mais selon la justice.

Ericq Pierre, qui a deux reprises a voulu occuper le poste de Premier ministre haïtien, avait proposé de privatiser les prisons. Pas la peine d'être Einstein pour deviner l'intérêt financier derrière une telle proposition. Proposition qui avait l'avantage de couvrir l'apartheid déjà existant en Haïti sous le vernis de la légalité.

C'est vrai que nous pouvons nous réjouir d'avoir encore des têtes droites en Haïti. Mais, le peu de monde qui ne marche pas sur la tête et ne pense pas avec ces "grenn" se trouve plutôt à l'extérieur du pays.

Est-ce un fait exprès d'avoir chassé, tué, fait disparaître ceux qui pouvaient non seulement servir d'exemple mais tenir le gouvernail de la nation?

En tous les cas lle fait est là. Les Duvalier ont envoyé se faire voir ailleurs tout ce qui était enseignants, professionnels, cadres, artisans, agriculteurs, artistes, écrivains. Et après lui, le flot des départs s'est poursuivi.

Certains historiens africains affirment que le développement de l'Afrique a été freiné par la saigée de l'esclavage qui ciblait les meilleurs d'entre eux.

Ces meilleurs d'entre eux, se sont retrouvés dans les Amériques, en Haïti où ils ont bataillé ferme pour se reconstruire, pour passer de la marchandise bois d'ébène à l'humain qu'ils fallait retrouver.

Cet effort immense qui s'est concrétisé en 1804 avec l'indépendance, au cri de vivre libre ou mourir, a été boycotté - comme la commémoration du bicentenaire de l'indépendance- par une coalition entre les étrangers et les nouveaux riches.

De même que pour l'Afrique, le développement d'Haïti a été freiné par cette razzia au sein des éléments les prlus productifs.

Les plus capables d'innover et de créer.

Alors qu' Haïti aurait dû être l'emblème même de la civilisation, de la culture, de générosité et de la beauté, elle a pris le chemin inverse et les Haïtiens, je parle de la majorité de la population- sont devenus des paria partout dans les Amériques et la Caraîbe.

Je ne peux m'empêcher de solliloquer et me poser et reposer la question : pourquoi les élites et les dirigeants haïtiens n'aiment pas le peuple haïtien ?. Pourquoi ils aiment à copier tout ce qui est moche dans les autres pays- comme Ericq Pierre avec ses prions privées ? Pourquoi ils n'arrivent à visualiser la beauté que comme une succession de carnavals et de gouyades pour le peuple; et pour eux des voiures blindées, des delco, des bracelets roses, de la drogue et des maisons en béton.

Qu'est-ce qui se passe dans leur tête qui fait qu'ils soient insensibles au mépris et au rejet provoqué par la seule appartenance à Haïti ?

J'entends dans mes voyages ; Guyane, Martinique, Guadeloupe, Bahamas, Barbades, Antigua, Venezuela, RD, en dire du mal. Et ça fait mal.

La solution trouvée par les dirigeants haïtiens et leurs alliés ou commanditaires étrangrs a été de faire de ce pays où est né le rêve d'une liberté dépassant le statut économique ou la couleur, une prison à ciel ouvert.

Et même sous un ciel bleu, les prisonniers rêvent de s'échapper.

Voici l'article qui m'a inspiré ces pensées plus que sombres.

Il y a des jours comme ça où la blessure est trop grande pour même tenter une esquisse de sourire.

Published on Monday, July 29, 2013 by TruthDig

The Business of Mass Incarceration

by Chris Hedges

Debbie Bourne, 45, was at her apartment in the Liberty Village housing projects in Plainfield, N.J., on the afternoon of April 30 when police banged on the door and pushed their way inside. The officers ordered her, her daughter, 14, and her son, 22, who suffers from autism, to sit down and not move and then began (Photo: Derek Key/ Flickr)ransacking the home. Bourne’s husband, from whom she was estranged and who was in the process of moving out, was the target of the police, who suspected him of dealing cocaine. As it turned out, the raid would cast a deep shadow over the lives of three innocents—Bourne and her children.

* * *

The murder of a teenage boy by an armed vigilante, George Zimmerman, is only one crime set within a legal and penal system that has criminalized poverty. Poor people, especially those of color, are worth nothing to corporations and private contractors if they are on the street. In jails and prisons, however, they each can generate corporate revenues of $30,000 to $40,000 a year. This use of the bodies of the poor to make money for corporations fuels the system of neoslavery that defines our prison system.

SUITE :link