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Charles Baker, Charlito pour ses intimes, le candidat des Gnbistes, groupe 184 et évidemment des duvaliéristes. M Baker est un homme d’affaires
,propriétaire de sweatshops à partir de la fin des années 1980.
Il possède aussi des plantations de fruits (kaki) qu’il exporte.
La famille Baker est d’origine afroaméricaine.
Cette famille s’est installée en Haïti pour fuir le racisme aux USA. Cette famille s’est plutôt bien intégrée en Haïti.
On retrouve sur une photo de l'époque un cousin de Baker, celui-çi plutôt noir, avec Gérard Chenet, Gérald Bloncourt, Jacques Stephen Alexis etc parmi les étudiants qui ont fait la révolution de 1946.
Baker est le beau-frère de André Apaid, dit Andy pour les intimes, fort connu pour sa participation active aux mouvements qui conduiront aux coups d’Etat de 1991 et de 2004 et l’éviction d’Aristide e.
André Apaid est le directeur de campagne de M. Baker.
Avant sa participation à la campagne Gnbiste (grenn-nanbounda) des années 2002/2003/2004
et sa candidature aux élections de 2006, Baker est inconnu du public.
On ne lui connaît pas de passé politique, ni militant ni au sein des associations.
L’épouse de M. Baker est Marie Florence Apaid. Elle n’apparaît pas à ses côtés.
Il promet la rupture. Et veut restaurer l’armée.
On ne connaît pas l’équipe avec laquelle il entend diriger le pays.
Mirlande Manigat la candidate d’un segment de la classe moyenne noire
qui se présente comme « intellectuelle. », d’une fraction des Gnbistes et des duvaliéristes.
Mme Manigat est l’épouse du professeur Manigat qui a été lui-même président de la République pendant quelques mois et candidat malheureux aux élections de 2006.
Mme Manigat est professeur d’université.
Avant sa candidature aux présidentielles, Mme Manigat est connue pour s’être présenté aux élections parlementaires, comme professeur, membre du parti créé par son mari, le RDNP.
On ne lui connaît pas de passé politique, ni militant ni au sein d’associations.
Elle promet la rupture. Et veut restaurer l’armée.
On ne connaît pas l’équipe avec laquelle elle compte diriger le pays.
Jude Célestin le candidat du président Préval et d’une fraction des GNbistes et évidemment des duvaliéristes, est un homme jeune qui présente bien, comme on dit dans la classe moyenne haïtienne.
Et qui apartient précisément à ce segment de la classe moyenne noire
qui s’est épanoui sous la dictature des 2 Duvalier.
Son oncle est M. Rony Gilot, un ancien ministre de l’information de Duvalier JCL, qui a écrit un livre relativement élogieux sur les Duvalier.
Avant sa candidature, M Célestin est inconnu du public . On sait qu'il a été à la tête du CNE.
On ne lui connaît pas de passé politique, ni militant ni au sein d’associations.
Il semble célibataire. En tous les cas aucune femme n’apparaît à ses côtés.
Il promet continuité et rupture. Ne parle pas de restauration de l’armée.
On ne connaît pas l’équipe avec laquelle il compte diriger.
Michel Martelli, alias Sweet Micky, le candidat d’un segment de la classe moyenne
est un musicien dont le groupe de musique konpa est très populaire.
Grâce à son attitude volontairement provoquante sur scène Michel Martelli a brillament montré qu’il n’ignorait rien des ressorts du marketing.
Michel Martelli est marié et sa femme apparaît à ses côtés pendant la campagne électorale.
A l'inverse des autres candidats sélectionnés par l'internationale, Michel Martelly est bien connu du public populaire.
On ne lui connaît pas de passé politique, ni militant ni au sein d’associations.
Michel Martelli promet la rupture. Et la restauration de l’armée.
On ne ne connaît pas l’équipe avec laquelle il compte diriger.
Voici donc les 4 candidats choisis par l'internationale, via le CEP (conseil électoral provisoire)
et les sondages
qui les mettent dans les 4 premiers favoris.
Tous finalement des novices en politique et en administration publique.
.
Aucun d'eux n'a jamais été élu ni aux Cassecs, ni à la mairie, ni au parlement.
Ils n'ont jamais travaillé dans l'administration (à part Jude Célestin)
Ils ne sont pas populaires.
Ils appartiennent tous les 4
à la mouvance conservatrice voire
réactionnaire qui est revenue officiellement au pouvoir en 2004.
confortant la place d'Haïti comme meilleur représentante de l'idéologie néolibérale
dans la Caraïbe et en Amérique Latine.
Remarquez bien que c'est le seul clasement où Haïti arrive en tête
et non en queue de peloton.
Tous les 4 n'ont aucun autre programme-
et on peurt le comprendre- que celui concocté par Clinton avec le plan de reconstruction.
Si la comédie se déroule comme prévue,
le mieux placé pour exécuter comme il faut ce programme
sera l'heureux gagnant de la loterie.
Le peuple haïtien devrait refuser de participer à ette mascarade sur fond de cholera qui lui est imposée
par la communauté internationale et financée par l'UE. VOIR Haïti, Pourquoi il ne faut pas aller voter.
L'organisation de ces élections dans le contexte post séisme et d'épidémie de cholera
est une insulte au peuple haïtien
à ajouter à celle de l'absence des contributions promises par les "pays amis"
pour la reconstruction.
La communauté internationale exerce à nouveau un chantage, comme elle en a l'habitude ,pour
obtenir ce qu'elle veut des Haïtiens ( affaire Luders par exemple)
Ici le message envoyé est clair : pas d'élections, pas d'argent.
Parce qu'il faut un cadre légal pour le pillage annoncé des ressources d'Haïti.
VOIR lemonde.fr, Ces paysans victimes de l’accaparement des terres au Guatemala
Mais, et c'est important de le souligner,
c'est avec la complicité des élites politiques, économiques et intellectuelles haïtiennes
qui, s'arrangent très bien avec les conditions dégradantes de vie de la majorité de la population,
que ce mépris peut se manifester et ce pillage se faire. Ces élites sont toujours comblées
des miettes qui leur sont laissées et des prix qui leur sont décernés.
On pourrait même dire, avec un peu de cynisme -mais vraiment un tout petit peu-
parce que la réalité n'en est pas loin,
que cette situation de désordre fait leurs affaires - c'est le cas de le dire-
parce qu'elle offre des possibilités énormes et rapides d'enrichissement personnel.
Sans compter le trafic de drogue qui reste un tabou mais dont le FBI et la CIA connaissent bien
les tenants et aboutissants dont certains font partie des "bonnes familles;"
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