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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Daly Valet de Vision 2000 promeut le "briganday"

Publié par siel sur 15 Décembre 2013, 16:08pm

Catégories : #REFLEXIONS perso

 J'ai entendu Daly Valet dans son émission icilink

du vendredi 13 décembre.

 

protester contre l'interdiction faite aux agents intérimaires- qu'il appelle magistrats- de se présenter aux élections municipales.

 

Valet c'est vraiment un phénomène.

 

Il s'affirme comme un démocrate.

 

 Déjà appeler ces agents intérimaires, magistrats, relève de l'usurpation de titre.    

 

De quelle couleur est cette démocratie ?  

 

Il complique tout à souhait,  tout en faisant mine de simplifier les choses.

 

Le mec s'y connait, sans en avoir l' air, en art de la diversion.

 

Son truc est de parler toujours de "briganday" dès qu'il s'agit de protéger ses potes, à savoir dans ce cas présent, les agents intérimaires de Pétion-Ville, de Carrefour et de Delmas.

 

 En un autre temps c'était le présumé violeur en poste actuellement à Bruxelles, à l'UE.

 

Allant jusqu'à déclarer que la dame présumée victime  de viol était "la femme la plus dangereuse d'Haïti" Rien que ça.

 

C'est ça la nouvelle Haïti. A peine intégriste, à peine sexiste, à peine autoritaire. 

 

Si Dany Valet est un démocrate, comment peut-il  trouver correct que des personnes , au prétexte de servir leur pays- acceptent de se mettre en infraction à la constitution de ce pays.

 

Martelly n'avait pas le droit de remplacer des élus par des gens de son choix.

 

Valet a t-il trouvé ce procedé anti-démocratique ?

 

Il l'a dit ?  Possible.

 

Mais a t-il mis toute sa fougue de promoteur du concept "Nouvelle Haïti" pour lutter contre cette infraction à la constitution du président ?


A- t-il soutenu les rares parlementaires qui s'élevaient contre cete mesure anti-constitutionnelle ?

 

Parce qu'il aurait suffi d'une campagne bien menée dans la presse- comme ça a été fait ici quand Sarkozy avait voulu nommé son fils à un poste auquel ses qualifications ne répondaient pas, pour que Martelly abandonne son projet d'autocrate.

 

Les agents intérimaires  selon la Constitution ne peuvent pas être des maires. Parce que non élus, ils sont ipso facto, nommés ou pas par le président himself, en infraction.

 

Daly Valet ne sait pas, ne considère pas que des personnes qui acceptent d'enfreindre la constitution sont passibles de crimes contre la sureté de l'Etat.

 

En faisant pression sur Steven Benoit, appelé au téléphone, afin que l'article de loi en question soit amendé, Valet légitime la nomination de ces agents intérimaires et, par là, la non tenue des élections municipales.


 C'est ce qu'il dit être un compromis.

 

Traduction : vous violez la loi mais il y a moyen de s'arranger afin que vous n'en subissiez pas les conséquencces.

 

C'était pas de votre faute. C'est celle du président auquel vous avez répondu , présent, dans un esprit d'abnégation total/capital dans l'unique but de servir votre pays;

 

Est-ce qu'il faut comprendre que les maires  élus par la population qu'ils ont remplacé, ne servaient pas, eux, leur pays ?

 

C'est ainsi que la démocratie à la Valet, à la Martelly et tous les autres fonctionnent en Haïti.

 

A entendre Valet, ces agents intérimaires de Pétion-Ville, Carrefour et Delmas seraient presque des héros, parce que lui, Valet, n'aime pas vivre dans la saleté - serait-il le seul ?- et n'est pas un cochon.

 

Héros Dessaliniens ou Louverturiens ?

 

Daly Valet avance qu'il s'agit d'une atteinte aux droits de l'Homme, de refuser à ces agents intérimaires le droit de se présenter aux élections.

 

Mais si un quidam a pour antécédent le fait d'obéir aux caprices d'un président qui se prend pour un prince, ce quidam peut-il être politiquement et éthiquement fiable ?


A quels autres caprices de tel ou tel potentat  rose cet agent intérimaire nommé est-il susceptible d'agréer ?

 

"Mon chè fè sa pou mwen. Le président sera content."

 

Donc, si on comprend la logique de M. Valet,  il ne s'agissait pas d'une atteinte aux droits de l'homme quand les magistrats élus ont été virés et ont été remplacés par des hommes du président ?

 

Il y a eu la génération " occupation d'Haïti" celle des duvaliéristes pur jus.

 

Valet se prétend de la génération "nouvelle Haïti "et du compromis.

 

Je dirais que Valet et radio Vision 2000 représenteraient plutôt  la génération  "boycott du bicentenaire d'Haïti", USAiD/ ONG/ Minustah et accomodements divers et variés avec les gens du pouvoir.

.

Valet parle de l'Etat de droit mais ces gens-là, les agents intérimaires, sont précisément  des hors la loi.

 

Rien à voir ni de prêt ni de loin avec la condition des Haïtiens en RD avec laquelle il essaie de faire un amalgame.

 

Le b-a-ba quand on parle de démocratie est de respecter l'Etat de droit.

 

Et également les questions d'éthique.

 

Les agents intérimaires n'ont pas , comme prétend Valet, servi leur pays en ne respectant pas la constitution.

 

 Ils ont servi un homme : le président Martelly.

 

Si ces agents intérimaires avaient voulu servir Haïti et les Haïtiens, ils auraient fièrement refusé ce poste pour respecter la constitution. 

 

  On appelle ça de la désobéissance civile.              

 

Quand Valet parle de "nouvel humanism-e", il oublie une chose c'est que l'humanisme commence par le respect par tous les citoyens de la constitution. En commençant par le premier d'entre eux, le président.

 

A partir du moment où un président - comme sous les 2 Duvalier- vous entraîne dans un "briganday" (pour parler comme Valet) et que vous participez à ce "briganday" qui dans ce cas est une violation de la constitution, vous êtes complice et coupable.

 

Et ça, à l'inverse de ce que dit Valet, même si vous vous êtes bien occupé de votre mairie, vous avez au départ accepté d'être hors la loi.

 

En tant qu'hors la loi, vous devez être sanctionné.

 

Le président lui-même aurait dû être sanctionné. Et il l'aurait été dans un autre pays.

 

Le sénateur Benoit a tout à fait raison de stopper ce "briganday" soutenu par Valet , lequel pousse et agents intérimaires et députés à rentrer dans de nouveaux conflits - soit disant par respect de citoyens qui n'auraient pas commis de crimes.


Mais, précisément, les agents intérimaires ont commis un crime contre la nation, contre la constitution en acceptant de  tomber dans le "briganday" de la présidence.

 

Ils sont à la fois responsables et coupables.

 

Valet devrait savoir que chacun est maître de ses choix et qu'en acceptant d'être en contravention avec la loi, les agents intérimaires assument les conséquences de leurs choix.

 

Martelly ne leur avait pas mis un pistolet sur la tempe.

 

S'ils avaient refusé de participer à ce "briganday", ils ne seraient  pas  là à pleurer et  Daly  Valet à  faire lui aussi acte de "briganday" en cherchant des artifices pour défendre leur cause .                  

Si chacun avait eu le courage de dire non au président, eh bien, "aussi simple que ça" le président aurait été forcé de respecter la Constitution et d'organiser des élections.

 

La démocratie n'est pas soluble dans les arrangements et compromis, pour ne pas dire compromissions, entre copains.

 

 

 

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