Abattage de poules
Selon l’UNICEF et le PAM, l’augmentation du nombre d’enfants atteints de malnutrition, rapportée dans l’EDHS, peut en partie être imputée à la décision du gouvernement d’abattre plusieurs millions de poules, en 2007.
« L’abattage a eu des conséquences importantes et substantielles sur la consommation de volaille et d’œufs des ménages, surtout [chez les] jeunes enfants, et a également mis à rude épreuve les ressources des ménages, la vente de volaille représentant près de la moitié des revenus de nombreux foyers égyptiens », a expliqué Mme Abu-Khatwa de l’UNICEF, citant une étude réalisée en 2007 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et intitulée Livelihood Impact Assessment in Egypt [Evaluation de l’impact sur la subsistance en Egypte].
Gianpietro Bordignon, directeur du PAM en Egypte, attribue la malnutrition croissante observée chez les enfants à « la série de chocs successifs qui ont touché les populations, et particulièrement les plus pauvres. Cela a commencé avec l’épidémie de grippe aviaire et l’abattage de volaille qui en a résulté et a entraîné une diminution de la consommation de protéines, et cela s’est poursuivi par les crises financières et alimentaires qui ont suivi ».
Aucune information n’a encore été recueillie sur l’état nutritionnel des quelque 70 000 ramasseurs d’ordures non-officiels et des éleveurs de porcs de la région du Caire, qui dépendaient de l’élevage de porcs pour leur consommation de viande, leurs revenus et la production de déchets organiques.
Depuis 1991, l’Egypte s’est lancée dans des programmes de réforme économique qui n’ont pas forcément permis d’aider les couches les plus pauvres de la société.
Selon un rapport publié en juillet par l’Autorité générale des investissements et des zones franches d’Egypte, consulté par IRIN et intitulé Towards Fair Distribution of the Fruits of Growth [Vers une distribution équitable des fruits de la croissance], 66 pour cent de la richesse produite en Egypte est sectorielle, et ne bénéficie donc qu’aux individus directement employés par le secteur, et non à l’économie dans son ensemble.
VOIR http://www.droitshumains-geneve.info/Pres-d-un-tiers-des-enfants,6884
Cette histoire d'abattage de poules pour cause de fièvre aviaire, me rappelle l'abattage des cochons créoles en Haiti pour cause de fiièvre porcine. Avec des conséquences similaires et dramatiques.
Pour bien comprendre le dessous des cartes, ne pas manquer d'aller voir le documentaire de M. Diaz,
" La fin de la pauvreté" qui sort en France le 19 décembre.
Vidéo, présentation du documentaire "La fin de la pauvreté"
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