Rue 89, La droite est morte, il est temps que renaisse la gauche
En Europe, c'est partout la même antienne : nous serions condamnés à toujours travailler davantage pour bénéficier d'une protection sociale toujours moindre.
De Bruxelles au FMI, en passant par les gouvernements nationaux, c'est le même mot d'ordre à l'encontre du salariat : il faut produire, on verra ensuite pour la distribution des fruits du capital.
On connaît le scénario : au salariat les miettes du banquet, une fois que les actionnaires et les banquiers se sont bien gavés. Les gouvernements nous expliquent qu'ils n'y peuvent rien. Le libre-échange, la privatisation du monde, la gabegie capitaliste seraient des processus aussi naturels que le mouvement des planètes.
La dernière crise cyclique du capitalisme frappe aujourd'hui le monde des producteurs. Les rentiers n'en ont cure car nos gouvernements à Paris, Londres, Berlin, Madrid, Lisbonne ou Athènes continuent d'entonner la même rengaine : il faut que les travailleurs se serrent la ceinture pour maintenir un système discrédité au service d'une caste banquière parasitaire.
La petite musique néolibérale ne trompe plus personne
Depuis 2008, l'humeur générale a changé : la petite musique néolibérale ne trompe plus personne. Au moment où partout en Europe des coupes budgétaires d'une violence inouïe affectent les salariés et leurs familles, la révolte populaire gronde.
Il y a peu, une manifestation pour la défense des services publics a rassemblé un nombre record de personnes à Londres. Les Grecs et les Portugais se mobilisent contre le diktat du FMI et les politiques d'austérité. Les Français continuent de lutter contre les réformes antisociales de Sarkozy, en dépit de l'échec sur les retraites.
L'Europe entière rejette les politiques néolibérales, qu'elles soient administrées par des gouvernements de droite ou sociaux-démocrates.
Les partisans du statu quo, dans leur version décliniste ou hyper-mondialisée, ne désarment pourtant pas. Leur contre-attaque est toute trouvée : les peuples seraient foncièrement de droite et ne souhaiteraient que des politiques qui confortent leurs aspirations réactionnaires et sécuritaires.
Selon cette thèse jamais démontrée, nos sociétés se droitiseraient, s'individualiseraient, se fragmenteraient à l'infini, empêchant toute politique redistributrice, égalitaire, de gauche. En gros, le salariat qui produit les richesses nationales refuserait de recevoir les dividendes de ce qu'il a créé !
Une affirmation aussi farfelue que débile. Il n'en reste pas moins que cette idée fausse finit par justifier des comportements politiques, selon le phénomène de la prophétie autoréalisatrice. Les partis politiques de droite se droitisent et la social-démocratie se déporte aussi à droite. Ce sont donc les appareils politiques – et non le peuple – qui se droitisent.
L'article : link
La droite est morte…sauf en Haïti.
le pays est devenu une
réserve de néoconservateurs.
Un territoire d’expérimentation
pour les néolibéraux.
Et une terre de cocagne
pour tous les étrangers,ONG, anciens hommes politiques,
stars en mal de reconnaissance,
experts en tous genres
et de toutes catégories
en quête de recyclage
et de piratage.
Les Haïtiens sont transformés
en cobayes
sur lesquels, faute d'opposition,
abandonnés à leur sort,
sont appliqués
années après années
les programmes
économiques les plus réactionnaires :
-abattage des cochons créoles
-baisses exponentielles des taxes sur les produits importés
-dumping du riz US
-abandon de la production agricole,
-introduction des OGM
- déboisement
-ateliers d'assemblage
-salaires les plus bas de l'hémisphère ouest
-privatisation de l'eau, des écoles et universités, des transports, des hôpitaux, des banques
- absence de syndicat
-bidonvillesation des villes
-esclavage des enfants
- essais de vaccins divers sur la population
-vente libre de médicaments non contrôlés
-absence de justice et de protection du citoyen
- trafic de drogue et blanchissement des profits.
Etc,etc.
Bref, une jungle du néolibéralisme où la "pauvreté est un charma"
où le plus fort écrase fièrement le plus faible
où les milliardaires et politiciens véreux
roulent en 4X4 blindés
au milieu du cloaque de la cour des miracles,
dans le décor décomposé de maisons effondrées
de gravats, poussières et matières fécales volantes,
d'enfants mendiants se prostituant parfois pour quelques dollars;
sous l'oeil impavide des soldats de l'ONU
et de leur patron,
ex-homme de gauche venu du Guatemala.
Pour freiner cette
descente aux enfers,
je doute fort que diminuer les taxes douanières à l'importation,
soit le chemin adéquat,
si ce que j'ai lu sur le net est bien le programme de Martelly :
"La politique économique de Martelly a été claire au cours débats: diminuer les taxes douanières, négocier avec les importateurs, favoriser les investissements privés, etc. "
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