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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Le Brésil écrit l’histoire à l’Assemblée Générale des Nations Unies (dewereldmorgen.be)

Publié par siel sur 16 Octobre 2013, 14:54pm

Catégories : #NUESTRA AMERICA

Lode VANOOST

L’Assemblée Générale de l’ONU n’a pas vraiment attiré l’attention sur elle. Cependant, des choses y ont été dites qui mériteraient d’être analysées. Entre autres, la présidente du Brésil et le président des États-Unis y ont prononcé des paroles plus que dignes d’intérêt.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff avait clairement fait savoir durant les semaines précédant l’AG que certains événements s’étaient déroulés qu’elle condamne avec sévérité. Il ressortait ainsi des révélations d’Edward Snowden que la NSA avait espionné pour ainsi dire toutes les communications de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras, alors que quelque jours plus tard, il semblait que le service de renseignements britannique GCHQ avait fait de même.

Petrobras n’est pas vraiment une organisation terroriste. Mais bien un concurrent sérieux aux entreprises pétrolières américaines et britanniques. En d’autres termes, la NSA s’est livrée en l’occurrence à de l’espionnage économique. Et comme si ce n’était pas assez grave en soi, la NSA aurait également espionné, depuis des années, les courriels internes entre la présidente et son équipe.

Rousseff a annulé une visite officielle prévue aux États-Unis. Une série d’accords commerciaux importants, dont l’achat de matériel militaire, qui devaient être paraphés durant cette visite, ne sont désormais plus à l’ordre du jour. Même après une conversation en tête à tête avec le président Obama, Rousseff n’est pas revenue sur sa décision.

Dilma Rousseff ne cède pas

Quiconque pensait qu’elle s’exprimerait à demi-mots durant l’Assemblée Générale s’est bien trompé. Roussef n’y a pas été par quatre chemins pendant son discours. Vous le retrouverez en intégralité dans cette vidéo.

Extraits :

« Ce dont il s’agit ici constitue un cas grave de violation des droits de l’homme et du citoyen, un cas d’invasion et de vol d’informations confidentielles et secrètes concernant des activités commerciales. Et il s’agit surtout d’un cas de mépris de la souveraineté nationale de mon pays. Nous avons protesté auprès du gouvernement américain et exigeons des explications, des excuses et des garanties que de tels agissements ou procédures ne se reproduiront plus. Des gouvernements amis et des sociétés qui veulent mettre sur pied des partenariats stratégiques sincères, comme dans notre situation, ne peuvent en aucun cas admettre de telles actions illégales comme si elles étaient de bonne guerre en affaires. Ces actions sont totalement inacceptables. »

Plus tard dans son allocution, elle a évoqué une proposition de régulation d’Internet au niveau international selon cinq principes :

« Le Brésil va déposer un certain nombre de propositions sur la table pour créer un cadre civil multilatéral de gouvernance et d’utilisation d’Internet, ainsi que des structures régulatrices garantissant une protection effective des données et de l’information qui circulent sur Internet. Nous devons mettre en place des mécanismes multilatéraux pour le World Wide Web, des mécanismes à même de concrétiser un certain nombre de principes.

  1. Le premier principe est celui de la liberté d’expression, du respect de la vie privée des personnes et des droits de l’homme.
  2. Le deuxième principe est une gouvernance démocratique, multilatérale et transparente, exercée dans un esprit d’ouverture, qui stimule à la fois la créativité collective et la participation de la société, des autorités et du secteur privé.
  3. En troisième lieu, le principe d’universalité garantissant tant le développement social que le développement humain, ainsi que la création de sociétés inclusives et non-discriminantes.
  4. Le quatrième principe est celui de la diversité culturelle, sans aucune imposition compulsive de croyances, de coutumes ou de valeurs.
  5. Le principe numéro cinq est celui de la neutralité d’Internet à travers des accords sur des critères techniques et ethniques, qui rendent inacceptable le fait que des arguments politiques, commerciaux ou religieux y posent quelque limitation que ce soit. »

Précédent historique

La présidente d’une des plus importantes économies émergentes du monde déclare ainsi ouvertement à l’Assemblée Générale de l’ONU que les États-Unis portent atteinte à la souveraineté d’autres pays – la souveraineté nationale est un des principes de base de la charte de l’ONU. En outre, il s’agit de la présidente du pays le plus puissant d’Amérique latine, traditionnel pré-carré des États-Unis. C’est, en d’autres mots, du jamais vu dans l’histoire de l’ONU.

Coïncidence ou non, après son allocution suivit celle du président Obama. Celui-ci n’a pas consacré un seul mot aux accusations de sa collègue brésilienne. Ce qu’il a dit n’en fut pas moins déconcertant. L’allocution complète n’est pas encore disponible.

Extraits :

« Les États-Unis d’Amérique sont prêts à mettre en œuvre toutes les composantes de leur puissance, en ce comprise la composante militaire, pour sécuriser nos intérêts dans la région. Nous répondrons aux agressions externes contre nos alliés et partenaires comme nous l’avons fait pendant la guerre du Golfe. Nous garantirons l’accès libre du monde aux ressources énergétiques de la région. »

En résumé, il a déclaré que les États-Unis agiront en considérant les ressources naturelles partout dans le monde comme leur propriété. Le fait que l’armée US agit à sa guise a été confirmé par les dernières attaques de drones au Yémen et au Pakistan, qui continuent sans relâche.

Il confirme ainsi ce qui fut à l’époque dénoncé par ses opposants mais qui fut toujours nié par les États-Unis, à savoir que la guerre du Golfe fut menée au nom du pétrole. Quant au plus important scandale d’espionnage de ces cinquante dernières années, il n’en dit mot. Il n’a même pas pris la peine de réfuter les accusations de la présidente brésilienne.

SUITE : link

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S
<br /> Non, mon amie, on ne compare pas une grande puissance émergeante comme le Brésil avec Haïti, bien entendu.<br /> <br /> <br /> Mais il y a des pays bien moins puissants que le Brésil comme par exemple la Bolivie ou l'Equateur ou encore plus petit comme le Nicaragua, sans parler de Cuba, qui ont un franc parler avec les<br /> ex-puissances coloniales.<br /> <br /> <br /> Je trouve que vous êtes bien sévère avec la classe politique haïtienne, vous devriez voir le parcours de Manuel Zelaya, un des hommes d'affaires les plus riches du Honduras, ex-président<br /> d'associations patronales, accusés d'être l'initiateur d'escadrons de la mort à tel point que Porfirio Lobo avait demandé son incarcération pour le meutre de paysans indiens ! et pourtant, touché<br /> par la grace, il s'est tourné vers l'ALBA et l'intégration latino-américaine, soutenu par une bonne partie de la bourgoisie constatant que le deal est extraordianire pour le Honduras. Le<br /> déclenchement s'est fait suite aux manifestations de paysans contre les accords de libre-échange avec les USA d'ailleurs.<br /> <br /> <br /> Cependant, une partie (minoritaire) de cette même bourgeoisie liée aux Etats-Unis, l'a accusé de trahison. D'ou le coup d'état.<br /> <br /> <br /> "J'ai pensé faire des changements à l'intérieur du schéma néo-libéral. Mais les riches ne cèdent pas un penny. Les riches ne veulent rien céder de leur argent. Ils veulent tout garder pour eux.<br /> Alors logiquement il faut incorporer le peuple."<br /> <br /> <br />  Qui l'eut cru, lui le grand propriétaire terrien ? Donc patience, Haïti prendra peut-être un jour conscience, y compris "l'élite répugnante" ou du moins une partie...comme au Honduras.<br />
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S
<br /> <br /> Vous savez cette histoire de "most repugnant elite", je n'y crois pas. Toutes les élites dans le monde ont tendance à se conduire en prédateurs. Ce sont les luttes des gens qui se sont<br /> sacrifiés afin que les générations futures puissent vivre mieux qui ont freiné + ou -leur frénésie de pouvoir et d'argent.<br /> <br /> <br /> Et donc, comme vous pourrez constater, je parle très peu d'elles dans mon blog, sinon pour signaler qu'elles financent le désordre quand il va dans leur intérêt et par là qu'elles ont une<br /> conduite totalement anti-patriotique.<br /> <br /> <br /> Ce sont les classes moyennes haïtiennes, tous ces individus plus ou moins formés qui ont adhéré au duvaliérisme et au macoutisme et continuent- malgré l'échec patents de leurs 2 leaders qui ont<br /> conduit doucement mais sûrement Haïti vers la violence, l'ignorance et la laideur, à les encenser qui me  chiffonnnent.De même qu'elles se plient aujDe même quand elles acceptent de manière<br /> constante le non-respect des lois constittutionneles en échange de verroteries diverses et variées.<br /> <br /> <br /> Si au lieu de Duvalier, Déjoie (un homme de droite pourtant) avait été elu président en 1957, croyez-vous que nous en serions-là aujourd'hui ?<br /> <br /> <br /> Croyez-vous que nous aurions subi et accepté toutes ces turpitudes, cette milice en bleue, les bracelets roses d'aujourd'hui ?<br /> <br /> <br /> Croyez-vous que la mentalité de la classe moyenne, son adoration pour l'argent et la force au détriment de l'esprit existerait aujourd'hui de cette manière généralisée et sans honte ?<br /> <br /> <br /> Croyez-vous que nos cadres, nos paysans, artisans auraient été obligés de s'exiler et de se disperser à travers le monde, cassant l'unité de la nation et minant son projet, à peine sur les rails,<br /> de développement ?<br /> <br /> <br /> Les hommes et femmes politiques au pouvoir en Haïti sont les héritiers ( et fiers avec ça) de ce désastre.<br /> <br /> <br /> Vous comparez Martelly au président millionnaire ou milliardaire du Honduras. Là encore, c'est comparez bananes et oranges au prétexte qu'ils sont des fruits. Ce président du Honduras a peut-être<br /> dans le passé agit comme un salaud mais ce type était un homme d d'affaires chez lui. Il travaillait dans son pays où il a fait fortune.<br /> <br /> <br /> Martelly et son équipe en comparaison sont des pauvres qui, de plus, n'ont jamais ni lui, ni Lamothe passé des années à travailler pour batir une fortune, se frottant avec leur société à tous les<br /> niveaux,( pas seulement dans les bals) élite, politiciens, syndicalistes, employés, intellectuels, artistes. Ce sont des gens qui ont été catapulté en Haïti.<br /> <br /> <br /> Donc trajectoires différentes, relations avec le milieu  (en dehors des convictions politiques et idéologiques) sans comparaisons.<br /> <br /> <br /> Je ne pense pas que ça puisse servir à grand-chose de fermer les yeux sur une réalité et de croire au miracle. Martelly a un profil qui ne correspond en rien à celui d'aucun chef d'Etat de<br /> l'Amérique Latine ou des Caraïbes- même ceux de droite et milliardaires;<br /> <br /> <br />  Si vous arrivez à faire du pain avec des des poireaux c'est que vous êtes un alchimiste drôlement fortiche, une sorte de Christ ou de divinò, ou de chaman.<br /> <br /> <br /> C'est de l'expérience des 2 Duvalier, de leu emprisonnement de la société et de leurs mensonge dont nous devrions nous servir d'exemple pour éviter de plonger totalement dans le non-sense.<br /> <br /> <br /> Celui qui ne tire pas des leçons de son passé est amené à le répéter sans coup férir<br /> <br /> <br /> Ce que les Haïtiens de la classe moyenne font( me fait penser au conte du joeur de flûte)  avec l'enthousiasme des chérubins roses qu'on voit dans les fresques de Michel Ange;<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Vous voyez siel, Dilma ne compose pas avec les Etats-Unis et ne leur demande pas ce qu'ils veulent pour leur céder quelque chose afin d'avoir la paix. Michel Collon a publié un petit commentaire<br /> d'intro en disant que le discours et les propositions de Dilma ont été occultés par la presse européenne. Elle ne mettra pas les pieds aux USA. La presse bien pensante propage une image "modérée"<br /> du Brésil bien qu'encore trop proche du mal absolu : Vénézuela, Cuba, Nicaragua, Bolivie et Equateur. Le Brésil serait récupérable mais devrait aussi prendre ses distances avec l'Iran et la<br /> Syrie en appuyant des frappes militaires par exemple (quel appel à la "modération" !) et surtout rompre avec les "dictatures" bolivaro-castristes" ! Vous avez lu aussi le discours d'Obama<br /> (ou l'extrait publié) dans lequel il affirme que l'Amérique  s'opposera y compris avec la force militaire à tous ceux qui s'opposent à l'accês aux ressources énergétiques, il parle<br /> du "monde" mais aussi de "nos intérèts" le monde se bornerait-il aux Etats-Unis et ses petits chiens tout comme la "communauté internationale" ? Qui est le plus modéré ? A titre d'exemple<br /> l'Arabie Saoudite est un pays arabe "modéré" !<br />
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S
<br /> <br /> Mon ami, croyez-vous qu'il soit possible de comparer le Brésil à Haïti ?<br /> <br /> <br /> il y a déjà la superficie du pays et le nombre de ses habitants.<br /> <br /> <br /> Le Brésil est un pays industrialisé,  un pays qui produit et exporte partout dans le monde et de tout. Aussi bien des produits agricoles que des vêtements.<br /> <br /> <br /> Le Brésil a une vraie diplomatie avec des centres culturels dans les grandes capitales occidentales, un festival de cinéma internationalement connu, des écrivians , des artistes, et des<br /> iintellectuels de gauche qui s'engagent, réfléchissent, proposent des solutions et dialoguent avec leur population ( la classe moyenne) et l'exttérieur afin de faire passer leur message.<br /> <br /> <br /> En Haïti, nous en sommes encore à des considérations du style ; "Dessalines est méchant parce qu'il a tué les gentils colons esclavagistes".<br /> <br /> <br /> La soicété haïtienne, le fragment de la classe moyenne, est très arriérée et donc hyper conservatrice. C'est pourquoi, elle continue d'admirer les 2 Duvalier qui pendant leur 29 ans de pouvoir<br /> absolu n'ont pas fait avancer le pays mais l'ont "conservé" et même mieux l'ont fait reculer en virant ou tuant les voix divergentes.<br /> <br /> <br /> Le Brésil a à cette tête, une femme qui a été emprisonnée et torturée par les militaires lors de la dictature. Haïti a à sa tête un ami de la dictature.<br /> <br /> <br /> Dunque, pendant que le Brésil fait des effors pour sortir du "merdier" de la dictature, Haïti s'enfonce dans ce "merdier".<br /> <br /> <br /> Dunque comparaison impossible entre le Brésil de Lula et de Rousseff et l'Haïti de Martelly. Ce n'est pass la même musique, la cadence n'est pas la même et les danseurs non plus.<br /> <br /> <br /> <br />

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