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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Madinin-art, Les jeunes auteurs-réalisateurs s'organisent

Publié par siel sur 28 Septembre 2010, 09:38am

Catégories : #CULTURE

L'union des Nouveaux Cinéastes Créoles est une association de jeunes auteurs-réalisateurs, producteurs par la force des choses, qui s'est créée en Juin 2009 avec pour objectif de promouvoir le développement de l'art cinématographique et audiovisuel aux Antilles-Guyane, voir dans le monde Créole au sens large.

    Au cours de ses activités associatives, l'UNCC est déjà à l'origine de la production de :

    - le court métrage de 5 minutes "*Nou mèm*" de Junsunn LO, sélectionné au Festival des Films du Monde de Montréal, au festival Prix de Courts en Guadeloupe ainsi qu'au Caribbean Film Corner, partie intégrante du London Film Festival ;

    - le court métrage de 46 minutes "*Smoky Speaks*" de Amingo THORA présenté à la biennale d'arts contemporain "Imaginez Maintenant" à Basse-Terre et sélectionné en compétition au Caribbean Film Corner ;

    - le documentaire/making of de 13 minutes "*UNCC : une aventure humaine*" de Joris ARNOLIN présentant l'expérience cinématographique innovante des premiers mois de l'association.

    Les créateurs étant aussi producteurs se sont tout naturellement associés pour produire la série humoristique "*Rude Bwoy Cake*", créée par Amingo Thora, qui montre sous un jour nouveau une jeunesse antillaise si facilement décriée et présentée sous d'obscurs aspects de violence, de dépravation,d'ignorance, de fainéantise et de désinvolture.

    Le pilote "*Bassignac*" sera même diffusé sur Canal + en Mai 2010 dans le cadre des Films Faits à La Maison spéciale langues régionales, afin de représenter la production cinématographique créole émergente.

    La série, unanimement plébiscitée par la jeunesse de Martinique, Guadeloupe et Guyane depuis les débuts de sa diffusion sur Orange World via la 3G en Mai 2010, était donc prévue pour une diffusion sur RFO Martinique dès la rentrée (avant RFO Guadeloupe), avec l'apport de guest stars locales telles Perle Lama, Kulu G, Nazareken, Devoted... et après une longue recherche d'annonceurs privés pouvant financer la diffusion du programme sur la chaîne publique, qui n'achète toujours pas de fiction locale, même à l'approche du lancement de la TNT.

    Mais O surprise: la direction de la chaîne tergiverse, change les dates, puis les horaires de diffusion prévus, demande le retrait d'épisodes "problématiques" tels "Bassignac", "Voodoo Zèb" ou encore "Proot", traîne les pieds, ne communique aucun contrat de diffusion... "C'est le déroulement normal" dixit ses dirigeants.

    Ces volts-faces de la chaîne, d'Avril à Juillet puis à Octobre 2010, entraîneront naturellement un ras-le-bol des sponsors déjà engagés, qui se retirent et provoquent un arrêt de la production, après une trentaine d'épisodes déjà tournés.

    Ainsi, trois acteurs de la vie économique martiniquaise, aux statuts d'auto-entrepreneur ou entreprises individuelles, après avoir pris les risques inhérents au métier de Producteur et permis l'innovation audiovisuelle tant attendue par une jeunesse nourrie à la production américaine (cinéma, clips, séries, sitcoms...), se retrouvent au bord de la faillite, conséquence de la frilosité de décideurs locaux clamant pourtant haut et fort leur implication dans le renouveau de l'audiovisuel local.

    Seule échappatoire : que le public plébiscite les extraits du programme présents sur internet via Dailymotion afin qu'une chaîne de télédiffusion fonctionne NORMALEMENT (à l'image de toute chaîne télé hexagonale et en respect des règles du CSA) et achète le programme ??? 

 

http://www.madinin-art.net/cinema/jeunes_auteurs-realisateurs_organisent.htm
    
Rien de nouveau, ça fait des décennies que cette situation perdure.

Les réalisateurs  d'origine antillaise, bien que Français sur papier ont

toujours eu du mal à financer et à diffuser leurs films sur les télévisions francaises

en métropole ou dans les départements d'outre mer.

En plus, ces jeunes  ajoutent  à la difficulté, en ambitionnant  de faire des films en créole

dans la langue du pays.

Or, chacun sait que tant que le créole reste la langue de l'entre soi, des blagues

et de l'insulte, cest parfait.

Là où ça commence à poser problème

c'est quand il sort de la maison et devient publique.

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