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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Manger bio, pas cher et pour tous, une utopie ?

Publié par siel sur 23 Avril 2011, 09:42am

Catégories : #INTERNATIONAL

Des tomates bio (John-Morgan/Flickr/CC).

 

Marc Dufumier :  Oui, le bio restera plus cher que le conventionnel. Et pour le rendre accessible aux plus modestes, il faut une politique de redistribution des revenus. Tout est lié. Et oui aussi, le bio va prendre de plus en plus de place. Mais il pourra sortir de son marché de niche uniquement si les pouvoirs publics l'encouragent davantage. Or il y a urgence à mettre en place des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement.

Il nous faut revoir la copie pour parvenir au zéro « agrotoxique ». Y aller de façon décisive et massive et sortir le bio de la marge. Une solution pourrait être de transférer les subventions en faveur du bio vers la restauration collective. L'idée étant que les cantines achèteraient en masse, et à un prix juste pour les paysans, des produits bio de qualité et de proximité.

Les circuits de distribution atteindraient une taille critique, économiquement viable, un marché stable et rémunérateur s'installerait. Aujourd'hui, quand les grandes surfaces veulent se ravitailler en bio, elles vont à l'étranger, en Autriche, en Allemagne, en Italie, des pays où les circuits de distribution ont atteint cette taille critique.
http://www.rue89.com/planete89/2011/04/22/manger-bio-pas-cher-et-pour-tous-une-utopie-200980

 

Marc Dufumier est un agronome français qui a pas mal travaillé sur Haïti.


C'est lui qui disait dans une conférence que les paysans haïtiens avaient un grand savoir faire.

Il disait que ces paysans haïtiens avaient acquis une connaissace empirique des sols et des plantes

et de l'association des différentes plantes sur un même sol pour des récoltes pendant toute l'année.

Il ajoutait que l'obstacle principal au développement de l'agriculture en Haïti résidait

dans l'absence de politique

de subvention des agriculteurs

et leur manque d'outillage moderne.

Il suffit de faire Marc Dufumier sur google pour être informé de son travail.

 

Pour la santé de la population haïtienne, pour l'économie du pays,

pour le renouvellement des sols, pour la préservation de l'éco-sytème,

l'agriculture bio est ce qu'on peut faire de mieux en Haïti.

 

Le seul souci, c'est que les familles riches haîtiennes

qui sont dans l'importation ne s'emparent de ce créneau porteur

pour en faire une culture  uniquement d'exportation,

tout en continuant à vendre les cochonneries importées des USA aux paysans et aux pauvres.

C'est un danger à ne pas sous-estimer.

 

Il n'y a plus qu'à espérer que le nouveau président d'Haïti, à l'inverse de celui qui s'en va,

comprendra les enjeux de ce chantier

et ne se laissera pas avoir par les lobbies de l'agroindustrie US et des importateurs locaux.

 

Il serait bien avisé d'écouter les conseils avisés, par exemple et entre autres, d'un Marc Dufumier

plutôt que d'un Jean-Robert Estimé.

C'est-à-dire d'un agronome plutôt que d'un businessman.

 

Souhaitons cette chance là à Haiti.

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