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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Plus il y a de "bordel" et plus "on" fait de fric.

Publié par siel sur 20 Août 2013, 11:04am

Catégories : #REFLEXIONS perso

 

J'ai lu ça sur le net :

"Plus il y a de "bordel" et plus "on" fait de fric. "On" désigne aussi bien les marchands d'armes et de sécurité, que la haute Finance, l'immobilier, le secteur médical, etc : tous les fleurons du CAC et autres indices.  Naomi Klein est sans doute celle qui a le mieux compris la tragédie historique que nous vivons.

Encore heureux pour nous, occidentaux, que nous subissions ce "bordel ambiant" ( = le soi-disant "Libéralisme") moins tragiquement, avec seulement chômage et perte de pouvoir d'achat, que, par exemple, les pays arabes. Car "l'acmé" du bordel ambiant, c'est bien la guerre civile : Afghanistan, Algérie (épisode du FIS) Irak, Lybie, Syrie et maintenant Egypte...

Et chez nous, il y a déjà des gens qui n'attendent que çà..."

 

J'ai relevé ce commentaire parce qu'il me semble illustrer la situation d'Haïti, plongée sciemment dans le désordre depuis 1986.

La dictature des 2 Duvalier ,qui était un bordel camouflé, a permis à un certain nombre de gens de s'enrichir.

Ma théorie est que ceux qui se sont enrichis ont sciemment organisé, financé le bordel pendant la transition démocratique afin de continuer à jouir de leurs privilèges.

Ils ont foutu le bordel dès 1986 et Martelly, l'actuel président  a été délibérément choisi, en connaissance de son immaturité  psychologique et intellectuelle afin de continuer ce "bordel" propice à l'enrichissement de quelques uns et de ceux qui, zentellectuels et autres, espèrent grapiller quelques miettes.

 

J'entends plus souvent que rarement, les Haïtiens de la classe moyenne répéter avec un certain ravissement masochiste, qu'Haïti est un pays spécial et que la politique y est compliquée.

 

Un truc repris par les " étrangers" tout contents d'avoir une réponse toute trouvée et en plus fournie par les locaux pour se "blanchir", se dédouaner de toute responsabilité dans le sort de cette nation pathétique, telle que qualifiée par le Professeur de médecine, écrivain et poète, Jean Métellus, dans son ouvrage: Haïti, une nation pathétique.

 

Or, il suffit de lire l'histoire d'Haïti, pas celle événementielle enseignée dans les écoles et universités, mais celle qui prend en compte les rapports de force, pour se rendre compte qu'il n'y a rien de particulièrement compliqué dans la politique haïtienne.

 

Si on laisse de côté le folklore, on se rend compte que dès,  après l'indépendance, le conflit entre les possédants et le reste de la population en lutte pour trouver le chemin de sa réelle libération, a été constant et

constamment en sa défaveur.

 

Rien d'original, c'est une lutte expérimentée par tous les peuples du monde. La seule différence de poids, c'est qu'en Haïti, il s'est trouvé très peu d'intellectuels, et encore moins ceux sortis du peuple, pour appuyer théoriquement et pratiquement les revendications populaires.

 

Non pas parce qu'ils auraient été tous inconscients, imbus de leur personne et vénaux comme ceux de 2004, mais parce que ceux dont la voix pouvait compter ont été assassinés, faits disparus, exilés. Et ceci tout au long de l'histoire du pays. 

 

La manufacture du "bordel" a été l'arme de destruction massive de la nation haïtienne et des idéaux qui se voulaient être les siens à sa naissance.

 

J'en ai plus que marre d'entendre des étrangers me raconter que le politique en Haïti est "compliquée."

 

Comme si le boycott de la commémoration de l'indépendance en 2004 était " compliqué". Or, il s'agit d'une stratégie comme une autre,  utilisée par les forces réactionnaires pour maintenir le statu quo afin de continuer à s'enrichir, comme on en voit dans tous les pays du monde.

 

VOIR : Gauche radicale, médias et discours critique en Amérique latine. Par Carlos Mendoza;

 

Qu'est-ce qu'il y a de  "compliqué" là dedans ?

 

 Disons qu'Haïti, parce que première république Noire,  a été le cobbaye de cette manufacture du "bordel" exportée en A. Latine, en Afrique et en Asie. Et qui, aujourd'hui,  gagne les pays occidentaux où les oligarchies cupides travailllent à éliminer les droits que leurs populations, au cours des siècles, ont difficilement acquis.

 

VOIR : Vidéo Thomas Clay : le quinquennat de Sarkozy « ...une tentative de destruction méthodique des valeurs républicaines."

 

Les zentellectuels auraient tout intérêt, pour leur propre santé physique et mentale, à divorcer avec ce mythe-prison duquel ils tirent des avantages personnels mais qui dessert le pays.

 

Ils devraient  ouvrir les yeux,  lire,  écouter les bruits du monde afin de se défaire de cette mythologie  d'une Haïti présentée comme un pays qui défie l'entendement à laquelle ils se complaisent sans honte aucune, et mieux, avec une délectation masochiste, comme certains esclaves à  talents pendant la colonisation.

 

Mythologie-manipulation qui cautionne leur paresse intellectuelle, leur non engagement et leur permet  de s'agripper, comme au saint graal,  à des notions  sans fondements  telles que "l'etat marron" ou bien" l'anarcho-populisme " qui évitent de poser le problème  de l'exploitation et de l'accaparement des richesses du pays par une minorité.

 

Et puis, ça leur éviterait en même temps d'adopter des postures  et de faire des discours d'indignés-consentants plus que ridicules, carrément charlatanesques comme dirait Chomsky.

 

VOIR : Chomsky, les "polysyllables" et les postures des intellectuels parisiens.

 

La question qui demeure et qui nous turlupine depuis 2004, c'est quand est-ce que nous arriverons, les Haïtiens non-réactionnaires de la classe moyenne (sont pas nombreux, hélas),  à prendre conscience que ce bordel est voulu et qu'il nous  faut à tout prix éviter de l'alimenter  par un comportement de "laisser faire" ou d'indignations pour la forme, comme avec Martelly actuellement.

 

Le peu qu'il y a de véritables progressistes en Haïti, devraient "marrer leurs reins" pour faire entendre raison au gouvernement Martelly/Lamothe, de manière à ce qu'ils arrêtent leurs conneries et que Martelly termine son terme

sans désordre.

 

Parce que comme dit dans le commentaire: "Et chez nous, il y a déjà des gens qui n'attendent que çà..."

 

Il faut arrêter le bordel  et les tergiversations, mettre au pas l'Exécutif de sorte qu'il remplisse les conditions de son mandat

 

Ca ne demande pas une révolution , tout juste le respect de la constitution.

 

Si la bande des "roz" ne se sent confortable que dans les magouilles, la corruption, le désordre, le crime et la fiesta, eh bien qu'elle s'en aille avec le magot qu'elle aura engrangé au cours de ces 2 années.

 

Le peuple haïtien a déjà au cours de ces 2 siècles et plus donné maintes fois dans ce type de scénario. Il ne leur en voudra même pas de se casser avec le fric.

 

Il réclame en ce moment de son histoire de la dignité, du respect et du travail.

 

Il n'y a pas 36 solutions. Soit ce président et son équipe "roz" Tèt Kale se "conforment" (comme disent les Haïtiens) à leur mission, soit ils tirent leur révérence.

 

Comme on dit ici: est-ce que c'est écrit sur le front du peuple haïtien " pigeon à vie"?

 

Non.

 

 

 

 

 

 

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