IN MEMORIAM Le 12 novembre 1964 deux guérilleros Louis Drouin et Marcel Numa étaient fusillés .El 12 de noviembre de 1964 dos guerilleros Louis Drouin et Marcel Numa eran fusilados
Collection CIDIHCA
Pour les plus jeunes et ceux non informés les enfants des écoles avaient été amenés pour venir assister au "spectacle". Comme quand on lynchait un Noir aux USA, les familles se rendaient, enfants compris pour participer à l'événement. Parfois même c'était l'occasion d'un joyeux pique-nique.
Nous devons remercier le Cidihca pour avoir su préserver ces archives. De ces horreurs duvaliériennes nous n'avons pas grand-chose. Rien sur les Vêpres jérémiennes, ni sur les cachots de Fort-Dimanche, ni sur les séances de torture aux Casernes Dessalines. Ni, ni...
Les militaro/macouto duvaliéristes ont pris soin de ne pas laisser des traces de leurs crimes quotidiens pendant presque 40 ans; nous n'avons rien sur ce qui se passait dans les campagnes là où la répression était la plus féroceoù les paysans étaient livrés aux mains de macoutes tels que axel benjamin aux Cayes ou Zacharie Delva dans l'Artibonite; et personne n'a recueilli les témoignages de ces paysans victimes de viols, de vols et de crimes.
C'est l'occasion de lancer un appel afin que tous ceux qui ont des photos de cette époque les confient au Cidihca. Car, si tourner la page est nécessaire. Faut-il encore savoir ce que la page contenait, afin d'éviter de s'enfermer dans le déni et de ne pas réécrire l'exacte et même histoire.
Les légendes ont été rajoutées par moi.

Un duvaliériste (homme de main,macoute, fonctionnaire ?) vérifie les liens de Drouin. Qui sait ce que cet homme est devenu ( ministre, ambassadeur ou prisonnier à Fort-Dimanche ?) Est-il encore vivant ?
Un prêtre parle avec Drouin, Numa regarde dans cette direction, tandis que macoutes et militaires surveillent.
A gauche Numa, à droite Drouin. Ce qui frappe dans cette photo c'est l'expression presque enfantine de Numa, spectateur de la préparation à son assassinat. Et la tenue digne de ces deux hommes qui savent qu'il ne leur reste plus que quelques minutes à vivre.
Regardez l'expression de Drouin, tête levée, coprs droit, regard direct et posé, il fait face aux bourreaux.
le peloton d'exécution formé de militaires.
La tuerie.
Un dernier petit coup, pour s'assurer que le mort est bien mort. Ce militaire zélé aura sans doute eu droit à une récompense. Qui est-ce ?
Drouin. Jusqu'au dernier soupir, Numa et Drouin affronteront les barbares duvaliéristes avec honneur.
Respect pour toute cette jeunesse qui a été sacrifiée par les addicts du sang, zombis revenus aujourd'hui au gouvernement de la République d'Haïti.
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