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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


L'affaire Brandt banalisée et enterrée par les autorités haïtiennes mais pas par les internautes

Publié par siel sur 15 Août 2014, 12:43pm

Catégories : #AYITI ROSE RAKET

L'affaire Brandt banalisée et enterrée par les autorités haïtiennes mais pas par les internautes

Face aux contradictions et à la banalisation par le président haïtien de cette affaire en mettant en parallèle d'autres évasions de prisonniers à celle-ci qui concerne plus de 300 prisonniers échappés d'une prison moderne, présentée comme de haute sécurité, construite par les Canadiens, les internautes spéculent, établissent des hypothèses et tentent des analyses.

Je vous soumets celle-ci, dont l'auteur est Mme Sept.

Quel Est le Point de Cette Promesse Lugubre de le Répéter ?

Le peuple haïtien en a surement assez de l'élément le plus dysfonctionnel du système judiciaire haïtien: la répétition des évasions en masse de prisonniers qui transforment nos villes en enfer et nous renvoie constamment à la case départ. Pourtant, un noeud du Réseau Infernal du gouvernement affirme avec détermination: " Nous l'avons fait dans le passé, nous allons le fair eà nouveau - (Cyrus te di yo "Nou te fèl deja, Nou pwal fè’l ankor !) "-- " C'est le mot d'ordre de Cyrus Sibert, ( un journaliste au Cap Haïtien proche du pouvoir ) après la capture de l'évadé Clifford Brandt, par les Dominicains.

Clifford Brandt, Un Evadé de Fortune ?

Clifford Brandt peut bien avoir bien été surpris par la facilite de sa propre évasion de la prison de la Croix-Des-Bouquets. La question qui se pose est la suivante: comment trois cents hommes fraichement sortis d'une prison peuvent-ils envahir le centre-ville d'une petite localité comme la Croix-des-Bouquets sans causer, sur le champ, l'émoi parmi les habitants de cette ville ? A n'importe quel moment, une foule de trois-cents hommes déambulant au centre-ville de la petite localité de Croix-Des Bouquets causerait une commotion qui ne saurait passer inaperçue. Un dimanche, à n'importe quelle heure du jour, ce serait la pagaille. L'évasion de plusieurs centaines de prisonniers n'est pas une marche pacifique, mais une vraie course de fourmis folles où chaque évade essaie de mettre le plus distance entre lui et le centre carcéral qu'il vient de quitter. A moins que cette évasion en masse ait été planifiée dans contexte ou tous les yeux des supérieurs se fermeraient dans le but de tromper les yeux du commun des mortels, c'est-a-dire, les innocents habitants du voisinage. Un scénario serait que les candidats à l'évasion laisseraient leur lieu de détention par petits groupes disciplinés dans le but de ne pas attirer l'attention. C'est la seule façon d'éviter d'attirer l'attention qu'une évasion en masse causerait dans un centre-ville habité. C'est un aspect que la presse nationale devrait investiguer en interrogeant les personnes habitants aux alentours de la prison.

Il a été rapporté que les prisonniers auraient laissé la prison sans coup férir par trois grands portails d'accès. Seulement 13 sur trois cent avaient été capturés peu après l'évasion. Donc, dans une ville quadrillé par la Minustah, la PNH, et le don d'observation légendaire des populations locales, cette évasion a du s'échelonner sur plusieurs heures. Afin de pouvoir maintenir le secret autour d'une telle opération, beaucoup d'entre ces prisonniers ne savaient même pas qu'il s'agissait d'une évasion. D'ailleurs, certains penseraient même qu'ils étaient en train d'être légalement relâchés a la vieille façon haïtienne des prisonniers qui sont souvent retenus sans charges formelles. C'est, en fait, une procédure normale d'élargissement des prisonniers politiques en Haïti. Ils sont relâchés, parfois pieds nus, au milieu de la nuit, sans aucun préavis.

Un prisonnier qui n'a pas encore été juge et reçu une sentence, comme Clifford Brandt, pourrait bien avoir pensé qu'il était tout simplement en train d'être relâché informellement! D'ailleurs, il n'existe aucune façon pour un prisonnier qui n'a jamais vu un juge pendant un, deux, ans de savoir qu'il n'a pas été légalement relâché si on ouvre la porte de sa prison sur l'extérieur et qu'on le laisse partir sans poser de question. Seulement après avoir réalisé la nature insolite de l'élargissement qu'il réaliserait qu'il s'agirait plutôt d'une évasion. En fait, beaucoup de ces prisonniers pourraient apprendre qu'ils n'avaient pas été légalement relâchés par les media, ou le teledjol. Que faire, alors ? L'un des choix serait de revenir vers la prison? Mais comment le faire sans risquer de se faire descendre par des geôliers outragés ?

Clifford Brandt a été Capturé par les Dominicains

" Le Gouvernement se félicite de la capture de Clifford Brandt ce mardi, dans la commune de Cornillon." lit-on. Laurent Lamothe a ete plus soigneux dans son langage: « Le Président de la République et moi, nous nous réjouissons que Clifford Brandt ait été capturé », a déclaré le premier ministre Laurent Lamothe lors d'une conférence de presse tenue quelques heures après la capture de Clifford Brandt. Les Dominicains avaient déjà laissé entendre officiellement que l'Armée dominicaine aurait capture Mr. Brandt et non la Police Nationale ou les agents du gouvernement "Tet K'Ale", comme le proclamait initialement des sources proches du gouvernement haïtien. En effet, voici les mots d'une source Dominicaine répétant l'amiral Dominicain, Sigfrido Pared Pérez.

" SANTO DOMINGO, República Dominicana.-El peligroso fugitivo haitiano Clifford Brandt fue apresado por militares dominicanos, y no por policías haitianos, según reveló la tarde de este martes el ministro de Defensa de República Dominicana, Almirante Sigfrido Pared Pérez. "

Quelle est la différence entre l'annonce des autorités haïtiennes que des agents de la Police haïtienne auraient capture Clifford Brandt après des échanges de tirs, et la déclaration venue d'un dominicain en personne ? Les Dominicains ont pris grand soin de montrer de multiples images de Clifford Brandt en garde à vue par les Dominicains, en bonne forme, sans une égratignure sur son corps. C'est une façon d'éviter tout malentendu si quoi que ce soit arrivait a cet homme après son transfert aux Haitiens dans ce contexte déjà tendu qui existe entre Haitiens et Dominicains: question de faire comprendre aux autorites haitiennes qu'ils n'ont pas la confiance des Dominicains, ou celle de Clifford Brandt.

Clifford Brandt Est Chanceux D'être En Vie

Le mensonge inutile soulève toujours des suspicions. D'abord, il est clair que Brandt n'a pas été appréhendé en territoire haïtien, dans la région de Cornillon-Grand-Bois. Nous le voyons clairement dans une caserne dominicaine, sous le contrôle de policiers et soldats dominicains; à moins qu'il y a ait eu une incursion dominicaine en Haïti. Ensuite, il semble que Clifford Brandt n'avait aucune idée préalable qu'il allait s'échapper de sa prison. L'évasion a eu lieu officiellement le dimanche 10 août 2014 durant la journée; sa capture a éte rapportée le mardi 12 août 2014 dans la soirée, dans la région de Cornillon après un échange de tirs. L'on n'a rien encore dit de ce qu'il a faut entre temps mais nous pouvons dire que

Clifford Brandt fut extrêmement chanceux d'avoir été capturé par l'armée dominicaine, et non par les agents de Martelly/Aurelus. Ces policiers haïtiens l'auraient tout simplement exécute dans les mornes d'Haïti, enterré son corps incognito, ou ramener son corps lardé de plomb prétendant qu'il s'était engage dans des échanges de tirs avec eux.

Le fait que les créatures de Martelly/Lamothe/Senatus n'aient même pas pu changer leur narrative après avoir appris la nouvelle de la capture de Brandt indique ce qui attendait cet homme dans les mornes d'Haïti. A son insu, Clifford Brandt a probablement échappé à cette technique d'exécution rendue fameuse par les Duvalier, ou des hommes armés ordonnent à un prisonnier sans armes: "Courrez!", une façon de pouvoir l'abattre dans le dos! Dans le cas de Brandt, ils n'auraient qu'à déposer un fusil près de son corps et prendre quelques photos.

Clifford Brandt Aurait Pu Passer Pour Dominicain.

Avec de l'argent, des pesos dans ses poches, Clifford Brandt aurait pu facilement passer pour Dominicain en Dominicanie, s'il savait qu'il allait se retrouver en RD. Un minimum de préparation aurait permis à Clifford de se dissimuler dans la population dominicaine. Le grand public n'avait aucune idée de l'apparence de ce Clifford montré dans la photo. L'on ne sait pas exactement quand il s'est séparé de sa tignasse, mais le Clifford a crâne rasé ne répondrait à l'image originale diffusée dans les medias que si un familier de Clifford le signalait. Avec les documents nécessaires, il aurait pu facilement passer pour un Dominicain.

Se Serait-il Rendu Volontairement à l'Armée dominicaine ?

Les images de Brandt aux mains de l'armée dominicaine indiquent que Clifford Brandt avait deja laisse le territoire haïtien et se retrouvait en terre Dominicaine. Qui sait même si Brandt ne s'était pas rendu volontairement aux Dominicains, sachant que si les Haïtiens l'attrapait, il serait exécuté ? Le communiqué du gouvernement haïtien au sujet de cette capture a éte des plus trompeurs. En effet, les officiels haïtiens ont indiqué qu'il y a eu des échanges de coups de feu au moment de la capture de Brandt, et qu'il aurait été encerclé a Cornillon. Les Dominicains n'ont rapporté aucun échange de tirs. Ces soldats dominicains seraient les premiers à exposer publiquement ces prétendues armes que Clifford utilisait. Les noeuds du Réseau infernal du gouvernement "Tet K'Ale" ont avancé la théorie des échanges de tirs en déclarant publiquement que Clifford Brandt n'avait qu'un téléphone portable dont l'identité était connue des ses poursuivants. Un spécialiste des kidnappings serait le premier à apprendre à ne pas utiliser un téléphone traçable. S'il savait qu'il allait s'évader de prison, sa première acquisition aurait été un téléphone portable anonyme et de l'argent. Ces carences signifient fort probablement qu'il ne savait pas qu'il allait être libéré, car l'élément le plus simple aurait été pour lui de trouver une bonne cachette en Haïti même avant de pouvoir prendre le large pour de bon. Ce roi du Kidnapping doit disposer d'un réseau de fidèles qui bénéficieraient de lui beaucoup plus que les 25,000 dollars offerts par le gouvernement pour l'aider. Il se serait également fait approvisionner en argent a gogo comme il en a, plusieurs téléphones portables anonymes, autres que celui qu'il avait en prison.

Par ailleurs, les multiples photos de Clifford après sa capture ne révèlent aucun signe de combat. Pas une égratignure. Pas une blessure. Ces photos révèlent plutôt une homme apparemment fatigue, abattu, mince, humilié, mais pas du tout combattif.

Cette affaire "d'échanges de coups de feu" nous indique que Brandt était passé très proche de la mort qui établit le silence pour toujours. L'évasion de Clifford Brandt, avait-il pour but l'assassinat de cet accusé?

Un Gout De Déjà Vu

Bien avant ces événements, nous avions examiné des histoires récentes d’évasions de prisonniers orchestrées par des officiels hauts placés dans le but de créer la diversion a des fins encore plus lugubres. Une évasion carcérale, organisée après le renversement de l'ordre constitutionnel avait pour but réel, d'après certains acteurs clés, l'assassinat des officiels du gouvernement Lavalas qui étaient devenus des prisonniers politiques au pénitencier national. Le but de l'évasion de 2004 avait été l'assassinat de l'ancien Premier ministre et de l'ancien ministre des Finances dans leurs cellules.

Regardez le visage, les levres, les genous, les coudes, les mains, les tibias de Clifford Brandt! Pas une égratignure! Cet homme ne porte aucun signe d'activité belligérante sur son corps. C'est un mensonge si les officiels du gouvernement Tet K'Ale disent que cet homme portant des pantalons couts et un T-shirt avait engage le combat dans des échanges de coups de feux dans les mornes rugueux de Cornillon-Granbois. Il s'est probablement rendu dans une caserne dominicaine, sachant le sort qui lui serait réservé si ses compatriotes l'attrapaient.

Clifford Brandt aurait, au moment de sa capture, mentionné qu'il ne serait qu'un membre de haut niveau d'un réseau de kidnapping sans être pour autant le seul et le plus haut placé dans ce réseau. Il avait mentionné le nom d'Olivier Martelly, le jeune fils du président comme étant un élément de ce réseau. Son incarcération durait déjà 22 mois, sans jugement officiel, en dépit du fait que ce prisonnier n’aurait certainement pas manqué de moyens financiers pour faire avancer son cas. Vingt deux mois en prison, avec le nom du fils du président attaché à l'affaire compromettrait certainement ce cas de sa nature civile ou pénale pour l'enrober d'un aura politique.

Si, pour une raison quelconque, des gens bien placés voudraient porter le cas de kidnapping contre Clifford Brandt a une fin prématurée, sa mort représenterait la porte de sortie la plus sûre. Mais comment tuer cet riche homme d'affaires à l'intérieur d'une prison nationale sans s'éclabousser? L'une des réponses les plus claires serait sa mort pendant une tentative d'évasion de masse: une technique identique a celle employée par ceux qui voulaient assassiner Neptune et Primevert !

Le fameux "Gousse la Pi Red" lancé au visage de la nation par Bernard Gousse après le rejet de sa nomination comme Premier ministre par le parlement, et le peuple haïtien en général représente une preuve que cet homme lugubre rode comme un fantôme malveillant dans le sous-monde du gouvernement Martelly. Il est celui qui avait trompé le novice président Michel Martelly en le laissant entendre qu'il ne fallait que deux KLG, un Tchuip , un courant d'obscénités et l'arrestation du député Arnel Belizaire pour résoudre les problèmes politiques haïtiens à leur façon.

Qui sont les Responsables Dans ce Pays ?

En Haïti, nous avons, aujourd’hui, des ayant-droit, mais pas de responsables. Dans tout pays à gouvernance rationnelle, les responsabilités seraient réparties, les blâmes imputés. Des têtes tomberaient. S'il existait un parlement protégé par l'institution, le Premier ministre, le ministre de la Justice, le Directeur de la police, parmi d'autres, auraient été interpellés immédiatement pour rendre compte de ce qui s'est réellement passé. Des têtes rouleraient. Nous parlons d'un pays bénéficiant du système de poids et de contre poids nécessaire au bon fonctionnement des institutions, et non d'Haïti où les gens au pouvoir et leurs tuteurs étrangers sont comme des prédateurs engagés dans les poursuites de leurs intérêts personnels. La seule tête à rouler, jusqu'ici, est celle du chef du commissariat de la Croix-Des-Bouquets, peut -être, pour avoir permis à Clifford Brandt de laisser la région de la Croix-des-Bouquets en vie. Ce n'est qu'une sardine d'étang face aux requins des mers locaux et étrangers.

En fait, à la faveur des commotions causées par l'élargissement des centaines de criminels dans la sociéte haïtienne sous couvert d'évasion, les grands de ce pays, dont, le président Michel Martelly, l'Ambassadrice américaine, Pamela White, le Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, les présidents de Senat et de la Chambre des députes, les chefs de la Minustah et de l'OEA se réunissaient pour annuler, une fois de plus, les élections, faire arrêter l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, amender la Constitution de 1987 selon leurs intérêts, et faire tomber l'article 12 d'un certain accord inconstitutionnel sur les tête des Haïtiens.

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