Pour Eric Zemmour il existe une "colonisation" de la France.
J'ai du mal à comprendre où ce mec se situe. Et ses motivations.
Parce que voici un Juif - même si originaire du Maghreb et n'ayant pas été directement affecté par le régime nazi - qui reprend exactement la propagande nazie - qui présentait les Juifs comme des envahisseurs impurs qui dévoyaient et salissaient leur culture.
D'où -avant même les camps de la mort- la mise à l'index, le renvoi de la fonction publique des fonctionnaires juifs, la mise au pilori des oeuvres des penseurs, et artistes juifs.
A croire que M. Zemmour, rêverait de camps de concentration en France, pour les populations dites non de souche, comme lui-même.
Il devrait savoir qu'à force de tirer sur la corde elle se casse.
C'est assez dément qu'un Juif assimilé - comme il se vante de l'être - puisse croire une seconde- que la chasse aux non de souche pourrait l'épargner `lui et les autres de sa communauté, parce que "Blancs" et assimilés.
Eric Zemmour, sait-il que les Juifs qui on acquis la nationalité française sous Napoléon, qui étaient tellement assimilés qu'il regardaient l'arrivée de ceux de Pologne parlant le yiddish, comme une menace, se sont retrouvés dans les camps de la mort ?
Est-ce qu'il sait que l'écrivain Stefan Zweig, juif d'origine autrichienne qui s'est réfugié au Brésil et s'y est suicidé, était par excellence le prototype du Juif assimilé - qui disait " « Ma mère et mon père étaient juifs par le hasard de leur naissance ». a été foudroyé par l'impact de ce "hasard".
Voici ce qu'il dira quelques temps avant son suicide au Brésil :
« Né en 1881 dans un grand et puissant empire [...], il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon œuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison [...]. Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne »
— Stefan Zweig, Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen.
Zemmour ne sait rien de cette histoire des Juifs européens qui n'est pas la sienne. Il lui faudrait lire ou relire Hannah Arendt qui parle si bien de la tragédie personnelle de ces "juifs d'exception" qui ont crû que leur assimilation les protégerait de la furie sanguinaire de l'extrême-droite.
Mais à Hannah Arendt, Zemmour préfère la compagnie de Huntington qui lui offre de quoi entretenir son obsession quasi-pathologique sur la "race" blanche.
On en est là. Déroute de la pensée partout et élection de Trump.
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