Le mot corruption évoque souvent de grandes magouilles, des transactions douteuses dans des paradis fiscaux. On imagine les mallettes qui circulent de main en main, dans un monde auquel on n'a pas accès, loin de notre univers, de notre quotidien. Mais pas pour Béatrice Pierre, une marchande de poissons à Port-au-Prince.
Béatrice est installée sous son parasol, au bord de la route, entourée de vieux congélateurs rouillés et de quelques tas de déchets. Les mouches bourdonnent au-dessus de ses poissons de moins en moins frais.
Son bonnet rose sur la tête, elle surveille les voitures qui foncent à vive allure, à deux doigts de sa chaise.
« J’ai déjà vu des clients et des marchands se faire frapper ici, juste devant », raconte-t-elle.
Béatrice aimerait mieux travailler à l’abri, loin de la grande route. C’est même ce que le gouvernement lui avait promis. Un beau marché aux poissons tout neuf, fermé, protégé.
Sauf que la construction de l’édifice n’a jamais été terminée. Désillusionnée, Béatrice continue d’installer ses bacs de poissons dehors, en plein soleil, devant l’édifice inachevé.
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Vivre et combattre la corruption en Haïti | Crise en Haïti
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