Ces deux personnes sont des animateurs de radio écoutés.
Je ne m'attarderai pas sur le cas de Bob C. qui est un habitué des attaques contre les défenseurs des droits de l'Homme, contre les syndicalistes, les grévistes : etc; d'une manière générale contre tous les citoyens qui manifestent pour réclamer leurs droits, qui se soulèvent contre les abus des gens au pouvoir.
Le cas de la vedette de l'émission de Vision 2000 est plus dérangeant dans la mesure où le personnage s'est fabriqué un profil de journaliste objectif. Il s'était fait remarquer sur le cas des étudiantes violées. Certes, il n'avait pas dit qu'elles étaient des "ti pouriit" mais que leurs tenues avaient quelque chose à voir dans ces viols. Est-ce que V Numa la vedette, sait qu'en Inde les femmes portent des saris ? -vous voyez ce que c'est qu'un sari - et que ça n'empêche nullement les viols. Son argument se rapproche de celui de ceux qui avancent que si les femmes sont battues, si elles se font tuer par leurs conjoints, c'est que " quelque part" elles l'auraient cherché. Notez ce " quelque part" dont le journaliste use et abuse pour donner une apparence d'objectivité et de neutralité à ses propres opinions. Sans compter les " okay", "aussi simple que ça", "point barre et point boul" : etc. qui en communication sont des éléments de persuasion utilisés pour convaincre que la raison est de son côté.
D'ailleurs le credo de V. Numa c'est qu'il a toujours raison face aux autres, tous des passionnés qui voudraient lui faire dire ce qu'ils aimeraient entendre. Et que lui, contre vents et marées, il restera le résistant, le grand journaliste professionnel qu'il est et sera toujours. Une pirouette pour se faire bien voir et faire passer " les autres " pour des cons.
Or, dans le cas des étudiantes violées, en tant que journaliste professionnel, M. Numa aurait dû faire comme toux ceux qui analysent ce phénomène et aller regarder du côté des racines. Comment la société haïtienne considère les femmes ? Comment sont éduqués les garçons ? Quels seraient les facteurs qui dans la société haïtienne seraient susceptibles d'encourager les violences et abus sexuels contre les femmes et les enfants ? Il aurait pu inviter un sociologue ou d'autres experts qui on ETUDIÉ cette question et non pas distiller ses OPINIONS. Ce que font ici ces journalistes
Depuis le viol collectif d’une Indienne dans un bus à New Delhi fin 2012, l’Inde fait régulièrement les gros titres des médias internationaux à chaque nouvelle agression sexuelle sordide. Entre réalité chiffrée, prisme post-colonialiste et tradition culturelle et religieuse, comment l’Inde en est venue à être représentée comme le “pays du viol” ?
Le 16 décembre 2012, une jeune Indienne de 23 ans était victime d’un viol collectif dans un bus à New Delhi. Elle succombait à ses blessures quinze jours plus tard, suscitant une vague de manifestations sans précédent en Inde. Le 31 décembre 2012, l’Organisation des Nations Unies (ONU) avait demandé, par la voix de son Haut commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, l’organisation d’un "débat d’urgence" sur les agressions sexuelles faites à l’encontre des femmes dans le pays:
«Espérons que 2013 sera l'année où les choses changeront s'agissant des violences contre les femmes en Inde (…) Le public exige une transformation des systèmes qui perpétuent les discriminations à l'encontre des femmes et l'émergence d'une culture qui respecte la dignité de celles-ci dans la loi et dans les pratiques, avait-elle souligné, rappelant que l’incident n'était que le dernier en date d'une longue série".
En mars 2013, l’Inde a ensuite voté une nouvelle loi pour durcir les sanctions pénales à l’encontre des auteurs de violences sexuelles. Depuis, les faits divers sordides concernant des viols en Inde continuent d’être repris dans les médias du monde entier. Samedi 17 octobre, l’AFP rapporte que deux filles de 2 et 5 ans ont été enlevées et violées à New Delhi, par deux groupes d’hommes dans des quartiers différents de la capitale. Cette concomitance s’ajoute à l’annonce du viol présumé d’une fillette de 4 ans par un groupe d’hommes, une semaine plus tôt, toujours à New Delhi.
Le caractère abject de ces viols ajouté au jeune âge des victimes a influencé la viralité de ces faits divers, qui ont été partagés massivement en ligne. L’activiste Swati Maliwal, membre de la commission gouvernementale de Delhi qui affirme avoir rencontré l’enfant de 5 ans agressée samedi, s’est notamment fendue d’un tweet appelant "New Delhi à se réveiller".
"Pourquoi l'Inde a un problème avec les violences sexuelles"
Fin décembre 2012, une journaliste du Washington Post et une correspondante en Inde se sont interrogées sur les "10 raisons pour lesquelles l’Inde a un problème avec les violence sexuelles". Selon elles, les victimes d’agressions hésiteraient moins à dénoncer ce crime si elles étaient écoutées par des femmes policières. Or, 93 % des policiers de New Delhi sont des hommes, d’après le Time of India. Les journalistes soulignent également le rôle prépondérant d’une "culture du viol" jugée plus prégnante que dans d’autres pays ; elles citent notamment une étude menée par l’Unicef en 2012 dans laquelle 57 % des petits garçons et 53% des petites filles considèrent qu’un homme a le droit de battre sa femme. Pour Caroline Michon, doctorante à l’EHESS spécialisée des mouvements féministes à New Delhi,"il est réducteur de parler de culture du viol" :
«La situations des femmes est à examiner à l'aune de plusieurs aspects. Les normes religieuses et sociales ainsi que les structures de la société peuvent être observées comme des sources de discriminations à l'encontre des femmes -un phénomène que l'on retrouve toutefois dans de nombreux pays-. De plus, les victimes de viols sont encore fortement stigmatisées, les femmes étant porteuses de l'honneur de la communauté, de la famille. Lorsqu'une femme est victime de violences sexuelles, la honte retombe sur elle et sa famille.", explique-t-elle aux Inrocks.
Enfin, M. Numa, en tant qu'investigateur devrait savoir qu'il y a des différences entre " avoir des réticences" et nier.
De même entre nier et avouer.
Par exemple M. Guy Philippe avait nié sa participation à tout trafic de drogue et blanchiment d'argent. Ce qui n'a pas empêché par la suite - comme dans le cas du père incestueux et violeur- d'avoir avoué face aux preuves.
Dans le cas de M. Jovenel Moïse, c'est lui en personne qui a avoué avoir été forcé de nommer 50 juges corrompus. Si la vidéo n'existait pas, M. Jovenel Moïse aurait pu nier avoir émis de telles considérations.
G. Delva avait affirmé ne jamais avoir parlé au chef de gang Arnel, puis face aux preuves, pris la main dans le sac, il avait été obligé d'avouer
Le gangster Arnel peut nier avoir jamais rencontré G. Delva, cependant c'est l'enquête qui prouvera à partir de preuves, -ce qui ne devrait pas être difficile, les deux hommes étant de Dessalines-Ville, les témoignages des voisins de son quartier : etc. - si c'est vrai ou faux.
M. Numa devrait savoir que même quand un accusé avoue son crime, on le dit encore présumé coupable, tant qu'il n'aura pas été jugé. Parce qu'il est déjà arrivé que des gens dingos avouent un crime qu'ils n'ont pas commis ou que d'autres se soient vus arrachés des aveux.
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