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Manifestants fuyant les gaz lacrymogènes de la police
... prenait soin de l'autre, de son voisin...
Franchement ce qu'il ne faut pas entendre...
Haïti le pays de la liberté où des enfants dits "restavèk" ne restent pas avec mais sont maintenus en quasi esclavage.
Haïti le pays où en plein 21ème. siècle on peut assister au spectacle d'un homme, -un gredin d'agent municipal tèt kale de la mairie de Pétion-Ville- brandissant un fouet contre les femmes marchandes qui encombrent les trott oirs.
Le pays où la culture dominante est le sadomasochisme, où les assassins ne sont jamais punis, ni les victimes du massacre perpétré par Trujillo, ni celles vendues par les DUVALIER et exploitées dans les champs de canne de la RD, ni celles torturées, assassinées, faites "disparues" au cours des 29 ans de la dictature.
Le pays où un policier lance par terre du haut d'un camion un jeune homme qui resquillait un passage s'était installé sur le toit d'un bus occupé par des protestants, lesquels bonnes âmes, formant un groupe de "Pitit bondye" n'ont absolument pas tenté de raisonner le flic meurtrier. Car le jeune homme est mort.
Et ces Haïtiens si pleins de bondieuseries ont sur les réseaux sociaux donné raison au policier assassin lequel se serait trouvé, selon ces chrétiens, en légitime défense: Et puis sur les réseaux sociaux il s'est trouvé nombre de commentaires insultant ce pauvre garçon immédiatement décédé suite ä cet abominable choc.
Je ne sais pas comment le mythe de cette solidarité est né. Guerre psychologique relayée par les protestants mettant dans la tête des gens que pauvreté et exploitation ne sont rien quand on est solidaire.
La solidarité étant considérée comme un acte personnel entre individus, familles, alliés et non pas une démarche pour améliorer les conditions de vie de la collectivité.
L'acte de solidarité s'il s'adresse au collectif est perçu comme politique - les Haïtiens en général assimilent la politique uniquement au pouvoir- donc uniquement lié à une ambition personnelle.
Á la fin de la dictature des DUVALIER, j'avais interrogé un groupe de jeunes qui nettoyaient la rue, ils m'avaient dit que prendre une telle initiative aurait été considéré comme un acte de sédition, l'acte d'un kamoken, d'un opposant à l'ordre Macouto/militaro/duvaliériste.
Rappelez-vous également qu'à l'époque du grand espoir lavalas, les gens avaient appelé la rue : le salon du peuple parce qu'ils la voulaient belle et propre.
Tout peuple a ses mythes qui forgent une sorte d'appartenance à une histoire, une identité commun.
Dans le cas des Haïtiens mis ä part les mythes fondateurs autour de la bataille pour l'indépendance, tout le reste est fantasmagories, peurs, superstitions, diableries, bondieuseries, mensonges, tartufferies, lesquels- vous serez d'accord avec moi -ne sont pas les meilleures bases pour la construction d'une nation heureuse.
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