... d'arracher au jeune homme son sac, de lui enlever son bonnet et de le jeter par terre ? Vous êtes dingues. Vous croyez que c'est comme ça qu'on fait des contrôles ? Vous vous comportez comme les policiers dominicains qui méprisent les Haïtiens. Il faudra bien un jour que vous appreniez que plus vous abusez des gens, plus ils auront peur. Et, bien que votre éducation familiale vous a conditionné à marcher au bâton et aux brimades, sachez que la peur est mauvaise conseillère. Elle crée chez les gens qui subissent ces abus sans possibilité de répliquer, un désir de se venger, une méfiance, voire de la haine.
Mais comment ça se fait que les Haïtiens soient aussi profondément ancrés dans les pratiques abusives dès qu'ils ont un minimum de pouvoir ? On dirait qu'ils n'apprennent rien de leur histoire marquée par l'injustice et le mépris des plus faibles. Et que c'est le même comportement qui donne des résultats négatifs qu'ils répètent. C'est honteux. Et les dirigeants en profitent parce qu'ils utilisent ces attitudes méprisantes répandues chez les subalternes pour justifier leur propres abus et exploitations.
Faudrait veiller , hommes armés, à ne pas profiter de la situation pour vous conduire comme des "bandit legal".
Je vous ai déjà raconté cette anecdote qui s'est passée à la douane de l'aéroport de Cayenne en Guyane où un douanier guyanais maltraitait et bousculait totalement gratuitement une femme haïtienne. Quand je me suis interposée, il m'a répondu (me prenant pour une personne de chez lui) que je n'avais qu'à me mêler de mes affaires parce que c'est de cette manière que les Haïtiens étaient traités chez eux. J'ai eu la même expérience en Guadeloupe et, parce que j'étais intervenue, le douanier avait décidé de m'emmerder, de me faire ouvrir mes valises, de les fouiller de fond en comble avec la délicatesse que vous pouvez imaginer.
Mais, bon dieu de bon sang, quand, vous qui toute la journée vous présenter comme des chrétiens et des soi-disant fiers d'être Haïtiens, vous arriverez à faire rentrer dans vos cervelles de poule, que la manière dont vous traitez vos propres concitoyens, c'est de la même manière qu'ils seront traités sans respect à l'étranger par les flics, les douaniers, toute personne ayant autorité et même le simple quidam se sentant autorisé à les maltraiter " comme on fait chez eux".
On ne vous a pas appris à dire s'il vous plaît, merci aux malheureux. Je voudrais voir comment vous vous comporteriez s'il ne s'agissait pas de malheureux, mais de zotobre, de personnes à peau claire...
Vous croyez que ces images qui passent sur youtube ne sont pas visionnées dans le monde entier ?
On vous a dit " Qui veut son respect se le procure". Vous comprenez le sens de cet adage ? Il signifie que si vous voulez qu'on vous respecte, vous devez vous conduire de manière à inspirer le respect.
Martelly dans le film ici disait qu'il ne voulait pas être président d'Haïti parce qu'il lui faudrait transformer les mentalités de 12 millions d'Haïtiens. Avec raison. Ce qui fait qu'il a choisi de devenir président en se formatant aux moeurs locales. Violence verbale, violence physique, vols, abus, corruption.
Vous parlez de 1804 toute la sainte journée, c'est à dire que vous vous référez à 2 siècles plus tôt, comme si le temps s'était arrêté. Et vous croyez que c'est sur cette base pourrie, construction de canal ou pas, que vous allez construire votre " Haïti nouvelle" ?
Pour copier une de ces métaphores chères à V. NUMA, : est-ce que qu'une personne qui n'a pas fait sa toilette , mais s'est parfumée et bien habillée serait pour autant quelqu'un de propre ? On vous a mis dans la tête que si vous n'adoptez pas un comportement de "makout" avec les gens, si vous ne les traitez pas comme des animaux, ils seront indisciplinés. C'est tout le contraire. Est-ce que les Haïtiens qui vivent à l'étranger ne se plient pas - en général- aux règles de leur pays d'accueil ?
Et puis, vous culpabilisez ces personnes qui crèvent de faim, au lieu de vous en prendre à votre gouvernement qui les forcent à se trouver dans cette situation de dépendance.
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