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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Bangladesh. Afin de vous éviter de faire des comparaisons foireuses, de tout mélanger pour jouer dans la tête de ..

Publié par siel sur 9 Août 2024, 07:36am

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ACTUALITES

... personnes je vous avait ici mis en exergue quelques points marquant une différence totale/capitale avec Haïti,  dont le rôle des étudiants dans la lutte. Alors qu'en Haïti les étudiants sont sous l'emprise d'un rectorat  allié au régimes des tèt kale (Hélas qui l'eut cru ? Mais en Haïti toutes les trahisons sont possibles du fait de l'absence de conscience du bien commun des intellos.)  qui n'hésite pas (comme dans le temps des Duvalier) à se débarrasser d'une manière ou d'une autre des étudiants contestataires.

Voici un article qui vous permettra déjà d'avoir une idée de l'histoire du Bangladesh et ensuite de mieux appréhender la situation qui s'y déroule.

S'il y a une ressemblance lointaine avec Haïti, c'est le rôle qu'y a joué l'armée jusqu'à sa disparition.

Illustration par une citation citée de l'article :

"Il existe une habitude appelée polti khawa ou “changer le maillot de l’équipe au milieu d’un match de football” qui prévaut au Bangladesh, l’armée jouant l’arbitre. Ce slogan est aujourd’hui utilisé dans le discours public pour attirer l’attention sur toute tentative de l’armée d’imposer un simple changement de maillot alors que les étudiants réclament un changement complet des règles du jeu. " 

En Haïti, depuis le coup en 2004 des APAID/EVANS PAUL/GUY PHILIPPE et des 150 intellos signataires de l'appel à boycotter la commémoration des 200 ans d'indépendance, signifiant symboliquement et pratiquement la soumission totale/capitale à la CI/USA, le  rôle d'arbitre est tenu par le CORE GROUP,  un syndicat constitué par principalement les anciennes puissances esclavagistes et coloniales,  qui s'occupe de " changer le maillot de l'équipe au milieu d'un match de football". Et qui l'a fait en remplaçant Martelly par Jovenel, Jovenel par Ariel, Ariel par Conille. Tous les quatre appartenant à la même équipe mais dont les maillots ont été changés au cours du match.

Un grand mouvement de protestation a conduit à l’éviction de la protestation de la Première ministre Sheikh Hasina. Prix Nobel de Paix et pionnier du microcrédit, Muhammad Yunus a pris la tête d’un gouvernement intérimaire devant conduire à de nouvelles élections. Quelles sont les raisons de cette crise politique ? Quelles sont les forces en jeu ? Quid du contexte international pour ce pays qui compte le deuxième PIB de l’Asie du Sud-Est ? (I’A)

Le lundi 5 août, l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina a embarqué précipitamment à bord d’un avion de transport militaire C-130J de l’armée de l’air du Bangladesh et s’est enfuie vers la base aérienne de Hindon, à l’extérieur de Delhi. Son avion a été ravitaillé et, selon certaines informations, elle avait l’intention de se rendre au Royaume-Uni (sa nièce Tulip Siddiq est ministre dans le nouveau gouvernement travailliste), en Finlande (son neveu Radwan Mujib Siddiq est marié à une ressortissante finlandaise) ou aux États-Unis (son fils Sajeeb Wajed Joy possède la double nationalité bangladaise et américaine). Plus tôt dans la journée, le chef de l’armée, Waker uz-Zaman, avait informé l’ex-Première ministre qu’il prenait les choses en main et qu’il allait créer un gouvernement intérimaire pour organiser de futures élections. Waker uz-Zaman occupe son poste depuis six semaines et il est parent par alliance de Sheikh Hasina.

Dans l’histoire du Bangladesh, Sheikh Hasina est celle qui a occupé le plus longtemps les fonctions de Premier ministre. D’abord de 1996 à 2001, puis de 2009 à 2024. Soit 20 ans au total. Cette longévité contraste fortement avec celle de son père, Sheikh Mujib, assassiné en 1975 après avoir passé quatre ans au pouvoir. De même, le général Ziaur Rahman a été assassiné en 1981 après avoir dirigé le pays pendant six années. Dans une scène qui rappelle la fin du règne de Mahinda Rajapaksa au Sri Lanka, des milliers de manifestants en liesse ont franchi les portes de Ganabhaban, la résidence officielle du Premier ministre, et se sont emparés de tout ce qu’ils ont pu trouver.

Tanzim Wahab, photographe et conservateur en chef de la Bengal Foundation, m’a dit : “Lorsque [les masses] prennent d’assaut le palais et s’emparent de cygnes, de machines elliptiques et de canapés rouges de luxe, vous pouvez ressentir le niveau de fureur de la classe subalterne qui s’est accumulée contre un régime rapace“. Les célébrations se sont multipliées dans tout le Bangladesh, accompagnées d’attaques contre les bâtiments des chaînes de télévision privées et publiques. Et les résidences luxueuses des ministres ont été la cible d’incendies criminels. Plusieurs dirigeants locaux de la Ligue Awami, le parti de Sheikh Hasina, ont déjà été tués. C’est le cas notamment de Mohsin Reza, président d’une section locale du parti ; il a été battu à mort à Khulna.

La situation au Bangladesh reste instable, mais elle s’installe rapidement dans une formule familière, celle d’un “gouvernement intérimaire” qui organisera de nouvelles élections. La violence politique au Bangladesh n’est pas inhabituelle, puisqu’elle existe depuis la naissance du pays en 1971. En fait, si Sheikh Hasina a réagi si vivement aux critiques et aux protestations, c’est notamment parce qu’elle craignait de voir se reproduire ce qu’elle a connu dans sa jeunesse. Son père, Sheikh Mujibur Rahman (1920-1975), figure de l’indépendance, a été assassiné lors d’un coup d’État le 15 août 1975, avec la plupart des membres de sa famille. Sheikh Hasina et sa sœur ont survécu parce qu’elles se trouvaient en Allemagne à l’époque – les deux sœurs ont d’ailleurs fui le Bangladesh ensemble dans le même hélicoptère cette semaine. Elle-même a été victime de multiples tentatives d’assassinat, dont une attaque à la grenade en 2004 qui l’a laissée avec un problème d’audition. C’est pourquoi, jusqu’à 45 minutes avant son départ, elle a souhaité que l’armée agisse à nouveau avec force contre les foules qui s’amassaient.

Cependant, l’armée a compris la situation. Il était temps pour la Première ministre de partir.

SUITE de l'article qui est passionnant  dans le lien.

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