Vous voyez ce que disait le jeune chercheur MONESTIME par rapport au fait que c'est à l'État de se charger de la...

Publié par siel sur 25 Août 2024, 11:44am

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ACTUALITES, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... construction des infrastructures du pays, dont celle des canaux.

Il a bien dit que c'était formidable ce konbit entre des paysans, des membres de la société civile et de la diaspora. La construction du canal a montré qu'en conjuguant leurs efforts pour s'organiser il était possible d'accoucher d'un résultat sans aide de l'État.

Cependant, ce qu'il démontre parfaitement c'est qu'un État ne peut assurer le bien-être de ses citoyens et le développement du pays en s'appuyant sur le bénévolat et la contribution financière de la diaspora.

De même qu'il n'est pas possible de compter sur les transferts de la diaspora - qui aident les familles- pour développer un pays,. Contrairement à ce que prétend le baron DUVAL du Nouvelliste, il s'agit d'une béquille. D'autant plus que comme le rappelle M. Monestisme que ces transferts ne vont pas aider l'économie haïtienne mais de préférence celle de la RD dont les consommateurs haïtiens achètent les produits.

Le conflit éclaté suite à la visite de CONILLE au canal entre des membres du BSAP et des membres du Comité du Canal montre comment ses analyses sont justes.

Il a bien dit dans son entretien que ses propos seront impopulaires dans la mesure où existe dans l'opinion publique l'idée que les citoyens doivent remédier à l'absence de l'État. Or, comme M. Peterson Monestime le souligne, il s'agit de combattre l'État prédateur (cet État contre la Nation dont parlait M. Rolph Trouillot) et non pas de le "soutire" en agissant à sa place. Il s'agit de se mettre ensemble - comme dans le cas de la construction du canal- pour le remplacer par une structure étatique qui remplisse son obligation de servir la majorité de la population. Car comme le rappelle M. Monestime l'État n'est pas pauvre.

Les organisations dans la diaspora qui récoltent argent et matériel pour venir en aide à la population de telle ou telle zone - dépendant de leur ancrage dans ces zones- existent depuis, il me semble sous DUVALIER J-CL, (peut-être même avant mais je manque d'informations sur les relations entre la diaspora et le pays sous DUVALIER F.)

Je peux avancer que ses relations d'entraide sous DUVALIER J-CL ont eut leur part dans la chute du régime. Dans la mesure où les Haïtiens à l'étranger ont pris conscience de la misère matérielle, physique et psychologique dans laquelle ceux de l'intérieur vivaient.

Par la suite, cette entraide s'est transformée parfois en une sorte de racket. Des malhonnêtes créant des association dans la diaspora pour récolter de l'argent - sans avoir à rendre de comptes- et se faire un capital politique en se présentant comme des bienfaiteurs, des "sauveurs de pays", des "papa pèp." Une escroquerie facile quand on a affaire à une population dans la misère et non éduquée se raccrochant pour s'en sortir à n'importe quelle branche qu'elle soit pourrie ou pas.

Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas d'associations dans la diaspora qui font du bon boulot. Mais bon boulot ou pas, elles ne peuvent ni en Haïti, ni ailleurs- comme en France où j'habite et où elles sont nombreuses à venir en aide aux plus défavorisés- remplacer le travail de l'État. De même que les ONG étrangères qui pullulent en Haïti ne le peuvent. Médecins Sans Frontières (MSF) peut venir en aide à la population mais l'association ne peut remplacer une politique de santé planifiée et exécutée par l'État haïtien.

Il fallait s'attendre (compte tenu de la nature de la société haïtienne) à ce qu'éclate un conflit entre ceux qui se considèrent comme les ayant-droit (les membres du Comité) et ceux comme le BSAP (les gardiens) qui pensent qu'ils n'ont pas été assez rétribués financièrement pout leur contribution à la construction du canal.

Selon TT la bataille serait politique. À mon avis il s'agit de préférence d'une histoire de fric qui avait commencé avec le conflit entre Sauveur Jean (ex-Sénateur et grand don de la zone) avec le pasteur Moïse qui de sont côté voulait faire du business sur la plaine avec la diaspora qu'il encourageait à investir.

TT devrait comprendre que ce sont les finances, l'économie, le fric qui domine le politique. Bien sûr, je sais bien qu'en tant qu'enfant conditionné par les Évangéliques, le Capital de Marx lui

Ainsi on a vu les réactions quand Ayibobo a parlé de la gestion du fric reçu de la diaspora pour contribuer à la construction du canal, des Haïtiens - dont la bande à Fouco, Bertho, Busta et autres Torchon, ont jugé que ceux qui n'ont pas contribué ne sont pas bien placés pour demander des comptes. Ce qui signifie qu'ils estiment que s'il y a détournement de fonds ça ne devrait pas être rendu public.

TT qui était un fanatique du BSAP - du fait de leur participation à la surveillance de la construction du canal- semble aujourd'hui se rendre compte que ces gens-là représentent un danger pour le pays.

Peut-être que demain quand il sera trop tard, il se rendra compte que faire la promotion du Bwa Kale, que d'appuyer les méthodes expéditives de MUSCADIN, le Shérif in Town, qui permettent de ne pas mener à des interrogatoires des présumés gangsters et remonter aux complices, sont des pratiques qui renforcent, entérinent l'absence de justice en Haïti, et finissent par la présenter comme faisant partie de la culture haïtienne comme la "gouyad" que le couple présidentiel, Jovenel et Martine Moïse, avait fait exécuter à la petite fille: une pure indécence .

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