... les gangsters et dealers de drogue qui donnent de l'argent aux politiciens pour faire du "social" en échange de leur complicité. Voir ici l'ITW autour du trafic de drogue.
En admettant que l'info de Morvan soit vraie, décidément, Didier Fils-Aimé, apparaît comme un "zenglendo". Vous savez ceux qui font semblant de vouloir apporter du changement tout en faisant une politique qui empêche le changement.
Il est accusé d'avoir. :
- de se comporter de manière irrespectueuse avec les membres du CPT
- d'avoir donné du fric à l'un des 2 "Timesye tout tout ni";
- d'alimenter une division dans la police;
Et voici qu'il se retrouve maintenant, selon Morvan, dans une affaire de financement de carnaval des "Timesye Viv nan san".
S'il y a du vrai dans ce qu'affirme Morvan, on peut se demander si, malgré les arrivées de nouvelles troupes et et de matériel pour lutter contre les terroristes, ces terroristes n'auraient rien à craindre parce que le Premier ministre assurerait leur sécurité.
Didier Fils-Aimé m'a toujours semblé un peu suspect. Un peu comme la nana Dupuy, dans la mesure où il m'a semblé que ce monde là joue sur leur couleur de peau claire, pour provoquer la sympathie d'un certain secteur. De même que d'autres le font sur cette même couleur de peau noire pour s'attirer la sympathie d'autres secteurs.
1804-2025. Haïti n'est pas sorti de cette histoire d'esclavage, de code de Napoléon , de descendants de colons Blancs, d'affranchis Noirs, d'esclaves de maison et d'esclaves des champs, de déclinaisons des différentes teintes de peau à partir de métissage, comme décrit par l'esclavagiste Moreau de Saint Méry dans son ouvrage :
Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l’isle Saint-Domingue, une théorie arithmétique de l’épiderme dans les colonies, qui hiérarchise les cent vingt-huit combinaisons possibles du métissage noir-blanc en neuf catégories (le sacatra, le griffe, le marabout, le mulâtre, le quarteron, le métis, le mamelouk, le quarteronné, le sang-mêlé)12,13
De représentation des uns comme des "moun santi bon" et vice-versa. Famille Martelly "moun santi bon" pour les uns, Famille Jovenel "moun santi bon" pour les autres. Opinions basées essentiellement sur les couleurs de peau des uns et des autres en dépit de leur appartenance à la même idéologie en rapport avec la couleur de la peau.
Bien sûr que la pauvreté ne sent pas bon, celle des villes plus particulièrement. La pauvreté sue et pue parce que la pauvreté n'a pas d'eau courante. La pauvreté mange n'importe quoi, digère mal, pète et meurt des années plus tôt qu'un Avril faiseur de coups d'État et vivant des prébendes de l'État. Et ça c'est partout dans le monde. D'ailleurs, si l'eau de Cologne est devenu une spécialité française, c'est bien parce qu'à Paris, les pauvres- qui devaient aller chercher l'eau dans la cour et qui n'avait pas de quoi la chauffer en hiver pour se laver,-se sont jetés sur le parfum comme cache odeurs corporelles.
Bref, si les pauvres (en ville) ont tendance à sentir plus mauvais que les riches et vivent moins longtemps qu'eux, c'est tout simplement parce que leur travail est souvent physique et qu'il est effectué dans des conditions difficiles; et que l'État ne s'intéresse pas à améliorer leur hygiène, comme il ne s'intéresse pas à améliorer leurs logements, leur transport, leur santé et leur éducation. Mais allez faire comprendre ça à des "zenglendo", regorgeant d'ignorance, confits de prétention.
Personnellement, comme vous le savez, je m'attache à observer le langage corporel des dirigeants, politiciens, militants, youtubeurs, journalistes, de tout ce monde qui tient le crachoir en Haïti.
Celui de M. Didier Fils-Aimé avait attiré mon attention. Il me semblait que le M. au lieu de rester à sa place de PM se la jouait "Je suis grand de taille, je suis clair de peau" et par conséquent je ne peux qu'être, selon l'héritage colonial, qu'au dessus de l'ensemble des Noirs qui composent le CPT. Un peu à la manière de E. Zenny avec son " Je suis blanc tu es Noir, tu me dois du respect." À propos de E. Zenny, il m'a été rapporté qu'avant sa déclaration récente de " blanchitude", il aurait dit à Andresol, à l'époque chef de la police, qui se trouvait à Jacmel, que " M. Leblan s'adresse à lui de préférence parce qu'il lui ressemble et non pas avec des Noirs". Ce qu'il ne faut pas entendre dans la première République Noire au monde...
J'ai donc observé la manière dont M. D. Fils-Aimé se meut, comment il s'assied, les expressions de son visage, lesquelles expriment une relative arrogance.
Ce qui me semble toujours étonnant -comme dans le cas des "je suis untel, ma maman était prof d'histoire, depuis que je suis enfant je fréquente les petits blancs qui venaient en mission avec leurs parents chez mon père pasteur" et consorts- c'est que des Haïtiens comme A. Didier Fils-Aimé semblent avoir complètement oublié d'où ils viennent. De 300 ans d'esclavage et de 200 ans de lutte incessante pour sortir de son héritage toxique. Tous souffrants de dissonance cognitive. Tous se prenant pour des "Timalis".
D'où l'impérieuse nécessité d'un changement de paradigme.
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