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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


(Mis à jour) Bonne fête des travailleurs, avec toutes mes excuses pour ce retard. Mais hier au sortir de la manif , je suis allée dans un...

Publié par siel sur 4 Mai 2025, 14:53pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ACTUALITES, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... jardin bouquiner et me relaxer en regardant les personnes  de tous les âges profiter du beau temps et de ce jour de congé.

Donc, du coup, j'ai complètement zappé et oublié de vous transmettre particulièrement à vous qui en Haïti montez un mât suiffé,  vous qui " spiralisez" à en perdre la tête pour tenter de vous extirper de cet environnement brutal et malsain.

Le 1er mai c'est la fête de l'agriculture en Haïti. Mais les bandits, le syndicat du crime présidé par le sieur Jimmy Cherisier alias Barbecue, n'aiment ni les fêtes, ni les plantes, ni les écoles, ni les hôpitaux, ni les maisons, ni les femmes, ni les enfants. En fait, le syndicat du crime comme son nom le dit aime le crime. "Point barre" comme dirait l'autre.

L'autre, ce n'est pas "le journaliste senior" (sic)  V. Numa, auquel il a emprunté cette expression sonnante à la " grenn nan bounda" ( grenn qui ne sont pas les leurs) mais le défunt président qui eut à dire qq. chose de l'ordre de " Que ferez-vous de ceux ( mes partisans) qui seront présents même quand je ne serai plus là ?"

Une sorte de menace dans la ligne de Duvalier J-Cl qui à son départ organisé par les USA en 1986, avait dit un truc du genre : " Je laisse un cigare aux deux bouts allumés". Formule imagée dont  les citoyens haïtiens n'ont pas tardé à en comprendre le sens avec les Coups d'état militaires qui se sont enchaînés et le massacre, celui du bureau de vote de la ruelle Vaillant, entre autres. Bien entendu ces crimes sont restés impunis.

Bonjour l'ambiance pour poser les bases d'un État démocratique...

Une démocratie que  les étrangers qui dominent économiquement et politiquement Haïti voulaient ( et veulent encore) qu'elle foire.  Soi- disant " Bamboche démocratique" alors qu'ils étaient les premiers à foutre le bordel. Parce qu'au niveau de la guerre psychologique il était bon de montrer que les Haïtiens étaient dans l'incapacité d'avoir une structure étatique démocratique. Et que - très important- ils ne pouvaient vivre que sous le joug d'une dictature, dans l'obéissance à un "papa" avec un grand savoir-faire dans l'usage du "koko makak", du mépris total/capital de la majorité pauvre, illettrée de la population . 

Cette propagande n'a jamais cessé. Et, en 2004, elle est allée tellement loin que des zen-telektiyèl pouvaient évoquer le temps béni des Duvalier où... "Les rues étaient propres". Quelles rues ?

Bien entendu, ils mentaient. Il s'agissait d'un lavage de cerveaux tout azimut afin de faire accroire aux jeunes générations qui ignoraient tout des dégâts à court et à long terme provoqués par des kleptocrates se parant du masque de "négrophiles".

Et quid des inégalités ? Du vol des terres par les dignitaires du régime makout ?  Du taux élevé d'analphabètes ?  De la misère des "bounda  chire" ? Des agriculteurs vendus à la RD, dont celui, Supplice,  qui était secrétaire d'État à l'Émigration, un duvaliériste rouge jouissant de tous les privilèges accordés aux sycophantes, disait : Une fois qu'ils avaient traversé la frontière, on ne s'en occupait plus. Disparus comme dans le camp de concentration de Bukele. Il faudrait plus précisément que M. Supplice précise qu'une fois que la RD avait fait le chèque, les dirigeants du régime, lui y compris,  s'en foutaient du sort réservé à ces esclaves modernes.

Ils ont même laissé croire aux jeunes qu'au "temps paradisiaque" des Duvalier- version temps idyllique de la colonie esclavagiste-, quand Mme Bennett faisait installer au Palais national des climatiseurs afin de pouvoir porter ses manteaux de fourrure achetés à Paris, qu'il y avait l'électricité dans toutes les maisons de Port-au-Prince.

Bien entendu, ils mentaient. Je me souviens enfant,  que tous les soirs des jeunes venaient étudier sous le lampadaire en face de chez moi, au Bois-Verna. D'ailleurs, dans mon innocence, dans mon absence de conscience de la société mortifère dans laquelle nous vivions,  je me souviens de mon incapacité à comprendre pourquoi ces jeunes restaient debout des heures entières sous un lampadaire pour lire leurs livres.

Il s'agissait d'une minorité "zwitt" qui était arrivée- soit par accointances avec des gens du régime, soit parce qu'enfants de domestiques dont les patrons avaient financé leurs études, soit à force de courage, de détermination et d'obstination- à vaincre la quantité de barricades placées pour les empêcher de profiter de l'éducation,  pour leur interdire de s'échapper du goulag social, économique et culturel  que leur promettaient comme avenir des dirigeants obscurantistes, jouisseurs,  malveillants et criminels.

Ce 1er mai 2025,  les mêmes jeunes auxquels a été vendue  la  propagande que la démocratie ne correspond pas  aux moeurs haïtiennes, que désordre et sadisme font partie de l'ADN du peuple haïtien,  violent, volent, saccagent et tuent.

Ils ont fait leur la théorie voulant que les lois et règles démocratiques ne valent rien face à l'utilisation de la violence. Que les Haïtiens étaient méchants par nature et donc qu'être méchants avec eux, leur rendre la monnaie de la pièce,  était une question de survie.  Pour être puissant, pour être reconnu, pour avoir une quelconque valeur aux yeux des flibustiers il faut faire comme eux et être capables de jeter un enfant nouveau né dans les flammes. De même que les macoutes de Duvalier pouvaient, à Jérémie, enfoncer une plume dans l'oeil d'in enfant.

Et qui  leur a prêché cette haine de soi et de leurs voisins ?  

L'ensemble de ceux qui se  positionnent comme "leaders d'opinion" afin de jouir des privilèges octroyés par l'État contre la Nation. Ils sont :  pasteurs, ougan, dirigeants politiques et économiques,  zen-telektyèl,  marchands de micro et  marchands de zen sur les réseaux sociaux. Toutes ces personnes, femmes et hommes  se font un honneur de les insulter, de les déprécier,  de les voler, de ne leur octroyer aucuns droits. Ils leur interdisent même le droit de vivre au bord de la mer.

Et, comble du cynisme, aiment à critiquer leur passivité, alors qu'ils sont ceux qui agissent  en  association de malfaiteurs pour faire en sorte qu'ils demeurent impuissants face à eux.

Je sais que vous êtes nombreux à savoir qu'Haïti est une jeune nation qui a été malmenée par ses propres citoyens ( je ne parle pas des Duvalier originaire des Antilles françaises) par l'ensemble des puissances occidentales, à savoir comme dit le dicton que "Paris ne s'est pas fait en un jour". Et qu' avec force, courage, ténacité, intelligence, abnégation, il est possible de repousser les forces anti-démocratiques, les prédateurs/psychopathes dont l'agenda est de se maintenir au pouvoir et de maintenir la population dans un culte du "papa"  corrompu et sadique à la Trump, un  mercenaire/sauveur à la Guy Philippe et autres attachés  de l'administration US.

Je sais que vous êtes nombreux à vouloir voir  fleurir la terre des Taïnos génocidés, celle des Marrons de la liberté grâce à votre  intelligence, grâce à votre refus de vous laisser embarquer dans les combinaisons de ceux qui ne vous veulent pas du bien. Ne considérez pas ceci comme un voeu pieux mais comme un objectif réalisable.

Un peuple qui n'a aucun contrôle sur ce qu'il mange est un peuple qui se destine à être empoisonné.

Bonne fête de l'agriculture.

 

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