(Mis à jour) Pour les Chrétiens (cathos et protestants) j'ai trouvé cette citation que je ne connaissais pas et pour cause n'étant pas...

Publié par siel sur 21 Juin 2025, 15:50pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ACTUALITES, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... versé dans les affaires des religions du Livre ( Bible, Talmud, Coran) et étant généralement peu impressionnée par leur "sagesse" à laquelle je préfère celle des dictons populaires, proverbes et même citations de femmes et d'hommes du monde entier, constituant, selon moi, un recueil universel des relations des êtres humains avec leurs propres sentiments, avec les autres et les sociétés dans lesquels ils vivent.

Ceci étant dit, voici la citation de Saint Augustin :

"A force de tout voir on finit par tout supporter...
A force de tout supporter on finit par tout tolérer...
A force de tout tolérer on finit par tout accepter...
A force de tout accepter on finit par tout approuver !"

Trouvé dans Wikipedia .

L’approche du politique chez Augustin est marquée par le réalisme. S’il reconnaît la nécessité du gouvernement, il ne lui accorde qu’une place seconde face à la morale, estimant qu’il faut éviter de choisir les gouvernants parmi les êtres égocentriques et irrationnels.

Une réflexion qui nous renvoie à la situation mondiale actuelle où quantité de gouvernants dont celui du plus puissant pays au monde -question force de frappe- sont des "êtres égocentriques et irrationnels."

Le petit (en superficie) et tout jeune pays d'Haïti aurait dû porter une attention toute particulière dans le choix de ses dirigeants au vu de son histoire toute particulière.

Mais le petit pays d'Haïti, ficelé dans un rapport de forces en sa défaveur, a t-il le choix de ses dirigeants ?

Comme vous le savez, j'ai toujours pensé que le sadomasochisme hérité de la culture esclavagiste avait beaucoup à voir dans l'incapacité des Haïtiens - là je parle de la population en général- à faire un distinguo entre le Bien et le Mal.

Haïti "tè libète" comme chanté par Toto Bissainthe, est paradoxalement l'unique pays dans notre région où existent des enfants "rèstavèk". Et dans lequel, le comble, pratiquement tous les secteurs du pays acceptent et approuvent ce système.

Quelle est la personne ayant toute sa tête qui peut penser qu'en "esclavagisant", en maltraitant des enfants, de futurs adultes, un pays pourrait fonctionner dans le respect des lois et de la justice ?

Les versets bibliques ça fait peut-être du bien à titre individuel pour faire tomber la pression de la malvie, mais pourquoi refuser de prendre pour exemple celles de personnes comme Marcus Garvey, Sankara, Mandela qui ne remontent pas à des milliers d'années et qui de par leur expérience de vie devraient de préférence nous servir de boussole ?

Ce refus correspond à un déni de réalité et à ce qui est décrit couramment par le mot "aliénation". Une sorte de truc suicidaire portant à adopter le point de vue de celui là même qui t'a fait du tort.

Et encore Mandela sur les enfants .

Ce pourquoi, je me posais la question : quel est le nombre des dirigeants actuels d'Haïti qui n'ont pas été des enfants battus ? Et qui logiquement considèrent ( à tort parce que sans doute qu'ils auraient été meilleurs) que ce qui a été "bon" pour eux ne le serait pas pour les autres.

Intellos, journalistes, artistes nagent dans la même vase. Vous rappelez-vous de l'artiste IZOLAN- un gentil garçon mais produit d'une société toxique- racontant comment il avait " foutu 2 kalòt" à un enfant des rues qui l'importunait (remarquez bien qu'un type- un artiste de surcroit- descende de sa voiture pour frapper un enfant ( A force de tout tolérer on finit par tout accepter... ) paraisse normal en Haïti- alors qu'ailleurs ce comportement abusif serait réprimandé par la société et le système judiciaire.

Le même IZOLAN raconte que quelques temps plus tard, il s'est retrouvé face à cet enfant armé appartenant désormais à un gang, qui ne pensait qu'à l'envoyer au pays sans chapeau et qu'il n' a eu la vie sauve que grâce à l'intervention d'un "chef".

C'est sûr et certain que M. Leblan a de quoi rendre les Haïtiens de la classe moyenne stupides, à la fois mécréants et bigots, "jakorepèt de leurs modèles culturels les plus absurdes comme les " dîner en blancs " -entre autres- introduits en Haïti sous les gouvernements tèt kale Martelly/ Jovenel. Et ce n'est pas un hasard.

Cependant, malgré ce rapport de force défavorable, les Haïtiens ont de quoi réagir en arrêtant de diffuser des conneries comme celles de Fouco et Cie, une véritable industrie du décervelage. Et à "maronner". C-à-d., à s'atteler à créer des espaces dans lesquels sont remis en question ces idéologies enracinées dans l'esclavage, la maltraitance des enfants, la misogynie, le culte du chef, le mépris et l'exploitation ce ceux- la majorité- considérés comme inférieurs, comme les colons considéraient les Taïnos et les Noirs captivés en Afrique comme des "zanimo".

Ce pourquoi j'insiste sur l'impérieuse nécessité d'un changement de paradigme, C-à- dire d'une rupture avec l'ordre mortifère hérité de l'esclavage.