En Haïti aujourd'hui, "celui qui dit la vérité doit seller son cheval" (proverbe iranien).
Pour preuve une journaliste haïtienne, grande ponte du mouvement anti-lavalas qui n'a jamais ménagé ses critiques contre le gouvernement Aristide a dû s'exiler au Canada sous le gouvernement Latortue/ Alexandre, suite à des menaces.
Ce qui nous rappelle l'histoire de : "Ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit,. Ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit. Ils sont venus chercher mes voisins, je n'ai rien dit. Etc.. Et, quand ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester."
Sept (7) mois de silence complice
Lovinsky Pierre Antoine, est l’un des rares hommes à avoir réclamé justice et réparation en faveur des victimes du putch militaire du 30 septembre. Les victimes qu’on semble oublier déjà, car nous sommes devenus carrément une société amnésique.
Cette voix qui semble avoir dérangé bien des secteurs, s’est tue un soir du 12 Août 2007. Et on fait silence sur la disparition de Lovinsky. C’est la consigne. Il ne faut pas en parler. Mais tous ceux qui choissent de se taire, se font complice de cette affaire et doivent savoir qu’ainsi, ils préparent inconsciemment peut-être leur propre disparition qui passera sans doute inapperçue.
La machine à disparaitre des gens n’épargne personne. Même pas les agents du système infernal mis en place par la mafia nationale et internationale qui opèrent dans le pays. Cette mafia est intolérante. Elle est présente à tous les niveaux de la société. Elle s’infiltre dans tous les secteurs.
En fait c’est la meilleure façon d’étouffer une affaire aussi embarassante.
Pas même la brigade anti-kidnapping de la police nationale dont les membres sont payés à partir des taxes de la population, n’a tenté quelque chose pour retrouver les traces de Lovinsky Pierre Antoine. On oublie déjà qu’il existait un citoyen, un militant politique et des droits humains, qui avait servi le pays qui s’appelait Lovinsky Pierre Antoine.
Depuis Sept (7) mois, les autorités policières et judiciares qui disaient enquêter sur cette affaire, ne sont toujours pas en mesure de faire le jour sur la dispartion de Lovinsky Pierre Antoine. En fait, ces autorités se moquent de la population. Il n’y a jamais en eu d’enquête. Elles n’ont ni la volonté ni l’intéret à élucider cette affaire. Lovinsky semble avoir été un éceuil au pied des collabos.
Pourtant Sept (7) mois avant, Lovinsky était toujours à la tête de toutes les manifestations réclamant le départ des occupants, le retour des exilés, la libération des prisonniers politiques, l’arrêt des violationsdes droits des Haïtiens et l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble de la population. Ces revendications sont celles de la majorité de la population.
Peut-on considerer comme un crime le fait que quelqu’un demeure fidèle à ses convictions politiques et à ses idéaux relatifs à la création d’un Etat de droit et démocratique en Haïti?
Si c’est le cas, on va sans doute faire disparaitre tous les citoyens et citoyennes, tous les patriotes conséquents et intègres qui dénoncent la présence des occupants dans le pays et la mafia nationale internationale qui font et défont en Haïti.
Cette mafia est puissante, puisque disposant dde tous les pouvoirs (politique, économique). En plus, les médias lui sont acquis. Les moyens de communication sont enitèrement consacrés au service de cette mafia qui distribue dollars et visas aux âmes damnées d’Haïti.
Mais sa puissance n’est pas plus forte et ne peut détruire la conscience des vrais patriotes nationalistes qui croient encore en l’avenir du pays.
C’est dommage qu’en Haïti, il y a toujours eu et il y a encore ceux qui vendent leurs âmes rien que pour un plat de nourriture ou un visa. Ils sont prèts à tout dès qu’il s’agit d’exécuter de sales besognes contre leurs compatriotes et contre les intérets du pays.
Le silence des uns et des autres sur la disparition de Lovinsky Pierre Antoine est un fait à la fois pesant et troublant, mais surtout témoigne d’une complicité d’un cynisme sans égal.
Francklyn Bien-aimé Geffrard
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