Cet article qui date déjà de quelques jours, reste d'actualité. Il fait le point sur les transformations qui se sont opérées en Amérique du Sud depuis l'arrivée de leaders appartenant à la famille de gauche, et notamment les plus déterminés : Chavez, Morales. L'extrait çi-après raconte les raisons qui ont poussé Evo Morales à entreprendre une grève de la faim. Il s'agissait de protester contre le blocage d'une loi permettant aux Boliviens à l'étranger de participer aux élections du mois de Décembre.
Morales n'est pas à sa première grève de la faim. Dans son passé de militants, de syndicalistes il a déjà eu l'occasion d'en faire 18. La plus longue ayant duré 18 jours alors qu'il se trouvait en prison pour activités militantes.
Et ça mezanmi, chapeau bas !. Je regarde la démarche de Morales avec étonnement; sa façon de faire de la politique -vous vous souvenez de sa lettre ouverte, pleine de noblesse, à l'Union européenne par rapport aux lois -qui sont passées d'ailleurs- réglementant l'entrée dans l'espace européen.
Je me demandais, si sa démarche poético/politique dans un monde où le pragmatisme est placé en tête des valeurs, ne serait pas immédiatement sabordée. Eh bien non ! La loi est passée. Il a arrété sa grève et les Boliviens de l'étranger pourrront participer aux prochaînes élections. Tout ça pacifiquement mais avec détermination.
Du coup j'ai pensé au dernier livre de Glissant et de Chamoiseau "L'intraitable beauté du monde",link,
-une pure merveille- qui fait le lien entre poésie et politique.
Et bien sûr à Dostoievsky qui a dit : " La beauté sauvera le monde."
Ne rêvons pas, en Haïti, le courant dominant chez les intellectuels et artistes est, très loin de ce genre d'approche.
Quand aux politiciens... pa menm pale !
La laideur, l'autodénigrement, le sabotage, étant devenus un véritable fond de commerce dans ce pays, qui est aussi le mien.
Extrait :
Evo Morales on a Hunger Strike
When opposition party members in Bolivia left a Congress session on April 9, refusing to pass a bill that would allow for general elections in December of this year, Evo Morales began a hunger strike while thousands of government supporters rallied in the streets in support of the bill. Morales began the fast to pressure opponents into passing the legislation, which in addition to enabling elections, would give indigenous communities broader representation in parliament and give Bolivian citizens living abroad the right to vote in the December elections. The opposition blocked the bill in part because they said it would give Morales more power and did not significantly prevent the possibility of electoral fraud. On April 12, opposition members returned to Congress when Morales agreed to changes regarding a new voter registry.
During his hunger strike, Morales slept on a mattress on the floor in the presidential palace and chewed coca leaves to fight off hunger. Morales said this was the 18th hunger strike he had participated in; before becoming president, Morales was a long-time coca farmer, union organizer and congressman. He said the longest hunger strike he had been on lasted 18 days while he was in jail, according to Bloomberg. But Morales wasn't alone: 3,000 other MAS supporters, activists, workers and union members also participated in the hunger strike, including Bolivians in Spain and Argentina.
Early in the morning on April 14, once it was official that the Senate had passed the bill, Morales ended his strike. "Happily, we have accomplished something important," he told reporters. "The people should not forget that you need to fight for change. We alone can't guarantee this revolutionary process, but with people power it's possible."
This controversy erupted just weeks after Bolivia's new constitution was approved in a January 25 national referendum. Among other significant changes, the constitution grants unprecedented rights to the country's indigenous majority and establishes a broader role for the state in management of the economy and natural resources.
L'article : http://www.truthout.org/041709T
Commenter cet article