Une triple offensive idéologique, politique et internationale
Christophe se prépare à la guerre. Il joue gros car les maîtres du monde de l’époque ne connaissent pas les frontières. Les Anglais venaient de brûler la Maison-Blanche à Washington provoquant la fuite du président James Madison en 1814 et les Français n’avaient pas hésité à arrêter le Pape Pie VII à Rome en 1809 et à l’interner à Fontainebleau en 1812. Les menaces de Dauxion Lavaysse doivent être prises au sérieux. Christophe organise un Plan Général de Défense du Royaume le 20 novembre 1814.
Il lance une triple offensive idéologique, politique et internationale. Sur le plan idéologique, il attaque le système du préjugé de couleur à travers plusieurs ouvrages de ses collaborateurs. Le baron de Vastey publiera successivement trois pamphlets dont Le système colonial dévoilé suivi quelques mois plus tard par Le Cri de la Patrie en 1814 et enfin par À mes Concitoyens » en janvier 1815. Sur le plan politique, il tente de faire la paix avec Pétion pour opposer un front commun aux colonialistes français. Sur le plan international, il lance une offensive diplomatique.
Concernant la question de couleur parfois utilisée pour expliquer la crise entre le Nord et l’Ouest, le baron de Vastey l’aborde avec sérénité, sans laisser qu’elle puisse le distraire des problèmes essentiels du pays. Il critique les efforts de Pétion pour se faire accepter par le gouvernement du roi Louis XVIII qui veut utiliser les Mulâtres pour diviser le peuple haïtien. Les révélations écrites noir sur blanc dans les instructions secrètes de Malouet aux commissaires Dauxion Lavaysse, Medina et Draverman disent tout crûment de donner un traitement spécial à Pétion et Borgella, « de se concerter avec Pétion, pour parvenir à plonger la population noire dans l’esclavage, et la majorité des jaunes dans l’avilissement »[1]. Après cette découverte, Haïti est à un tournant décisif.
Les instructions secrètes de Malouet aux commissaires disent : « Quant à la classe la plus considérable en nombre, celle des Noirs attachée à la culture et aux manufactures de sucre, d’indigo, etc., il est essentiel qu’elle demeure ou qu’elle rentre dans la situation qu’elle était avant 1789 sauf à faire des règlements sur la discipline à observer tels que cette discipline soit suffisante au bon ordre et à une somme de travail raisonnable, mais n’ait rien de trop sévère »[2].Le cri de la Patrie, Vastey écrit à Pétion : « S. E. M. le comte du Trou et M. le baron de Ferrier, envoyés en députation auprès de vous, ne sont-ils pas des hommes de couleur, moi-même qui vous écris, ne suis-je pas un homme de couleur, père d’une nombreuse famille ? Croyez-vous que je vous tiendrais ce discours, s’il n’était conforme à la vérité, à la justice et à mes principes ? »[3] Toussaint Dupont, comte du Trou, était aussi inspecteur général des cultures. Cette position du baron de Vastey sur le rôle des Mulâtres contraste avec la propagande concernant la politique anti-Mulâtre de Christophe. Mais Christophe ne tombe pas dans le piège. Il envoie copie des documents secrets interceptés par sa police à Pétion. Puis, il lui renouvelle son offre de paix et d’unité. Dans
La cruauté du système colonial
Haïti symbolise ce qu’explique Walter Mignolo quand il écrit : « L’indépendance ne suffit pas si elle conserve les hiérarchies de pouvoir et de savoir, la décolonisation de l’esprit reste à faire »[4]. En effet, l’État s’est consolidé en Haïti dans un processus d’endocolonialisme maintenant la grande majorité de la population en dehors de la citoyenneté. Le processus de colonisation interne a bénéficié du soutien de l’ancienne puissance coloniale qui a opté pour un mariage de raison avec les dirigeants de la république de l’Ouest devant l’intransigeance de ceux du royaume du Nord. C’est que l’État du Nord, de manière fort explicite, a questionné l’horizon de sens de la colonisation de l’esprit à travers les critiques formulées par ses meilleurs dirigeants. L’un d’entre eux, le baron de Vastey, assassiné par la soldatesque en 1820, livre une réflexion épistémologique sur la conception de l’être humain telle qu’elle se manifeste depuis l’arrivée des Européens au Nouveau Monde en 1492. Son opuscule intitulé Le système colonial dévoilé [5] publié en 1814 offre une synthèse de la cruauté du système colonial.
Les scènes de cruauté sont nombreuses et dépassent dans l’horreur celles commises par les Nazis contre les Juifs et les Serbes de Bosnie contre les populations musulmanes innocentes. Après l’holocauste des Indiens par les Espagnols, l’arrestation et la déportation de Caonabo en 1494, identique au sort réservé plus tard à Toussaint Louverture en 1802 par les troupes du général Leclerc, les colons français appliquent à l’endroit des Noirs une politique de violence, de vol, de fourberie, de rapines, de perfidie et de vice. Le baron de Vastey a le mérite de montrer que la férocité blanche ne se résume pas uniquement au commerce de chair humaine que la traite a mis en œuvre. Son inventaire des malheurs faits aux Noirs par la colonisation énumère les souffrances et supplices qui leur furent infligés à Saint-Domingue. Il montre avec plus de trente-cinq pages d’exemples comment les colons s’accrochent à la torture des Noirs, comme pour se persuader que ces derniers ne sont pas des êtres humains et qu’ils peuvent être traités comme des choses. Entre l’obstination du colon Poncet à castrer ses domestiques noirs en 1776 et le gazage des insurgés par les troupes de Rochambeau dans la rade du Cap-Haïtien en 1803, la litanie des techniques de cruauté des colons Blancs est présentée sans concessions.
Le baron de Vastey recense les pratiques barbares des anciens colons aux noms de Corbierre, Vosange, Darech, Lombard, Thibauld, Galifet, Montalibo, Jouaneau, Dubreuil, Cocherel, Perisse, Desdunes, Remoussin, Préval, Laboulle, Saintard, etc. La férocité pour ces anciens colons n’était pas le résultat d’ordres qu’ils exécutaient mais plutôt un devoir qu’ils accomplissaient avec religiosité. Ces anciens colons criminels faisaient enterrer vivants les Noirs, leur coupaient la langue, les noyaient dans les bassins à café, les faisaient dévorer par des chiens, les faisaient bouillir dans de grandes chaudières, rôtir sur des platines utilisées pour faire la cassave, etc. Le système colonial dévoilé offre un éclairage glacial de ce chapitre du catalogue des atrocités des prétendus maîtres de la civilisation de l’universel. La lecture de cet opuscule permet de comprendre également pourquoi des Blancs qui vivent de l’héritage économique de leurs ancêtres sont préoccupés quand les Noirs parlent du devoir de mémoire. Ces Blancs qui sont conscients des crimes que leurs ancêtres ont perpétrés contre les Noirs ont peur des Noirs qui refusent d’oublier et qui réclament réparations pour les maux dont leurs ancêtres et eux-mêmes sont victimes.
Les tigres blancs à figure humaine
La férocité d’un de ces maîtres de civilisation a fait bondir de dégoût l’historien Claude Ribbe quand il a découvert les ordres d’extermination des Noirs de Saint-Domingue dans les instructions secrètes de l’empereur Napoléon. Ces éléments fondamentaux qui relient ensemble l’œuvre de ce conquérant ne sont pas faits pour donner à la France l’image positive qu’elle cherche et recherche à travers les siècles. De toute façon, ce n’est pas Claude Ribbe qui dévoile le côté sordide de Napoléon Bonaparte. Dauxion Lavaysse, le représentant du roi Louis XVIII auprès du président Pétion, ne mâchait pas ses mots pour donner son appréciation comparative de l’empereur des Français dans une lettre de Kingston en date du 6 septembre1814. « Bonaparte fut un despote perfide et cruel, dit-il, qui n’employait guère en politique que des agents aussi immoraux et aussi perfides que lui, mieux eût valu combattre jusque dans nos derniers retranchements, que de ne jamais faire aucun traité avec ce Corse qui ne respecta jamais ses promesses : mais Louis XVIII est un souverain légitime, le descendant de Saint-Louis et de Henry IV »[6].
Plus tard, en 1824, Auguste Jean Baptiste Bouvet de Cressé, ancien chef d’imprimerie des armées navales de France, a reproduit les pages des notes d’un officier de l’armée d’Henry Christophe et les a publiées. Il voulait montrer « l’impossibilité physique de reprendre Saint-Domingue par la force des armes »[7] en y exposant les crimes perpétrés par ce que cet officier de l’armée indigène nomme « les tigres blancs à figure humaine »[8]. Dans la préface de l’ouvrage, Bouvet de Cressé donne quelques précisions avant de rentrer dans le vif du sujet. Il écrit :
« Je ne suis point auteur de l’ouvrage que je publie ; j’en ai seulement coordonné les diverses parties et soigné la rédaction. Cet écrit, d’un style noble et de la plus haute éloquence est dû, m’a-t-on assuré à la plume savante d’un officier supérieur de l’armée de Henry Christophe, général de brigade au service de la France, et depuis roi d’Haïti. »
……………………….
« Inconnue en Europe, la relation que l’on va lire des atrocités commises à Saint-Domingue, sous le consulat et par ordre de Napoléon Bonaparte, est une de ces monstruosités dont heureusement la nature est avare, et que l’histoire trouve rarement l’occasion de consacrer dans ses fastes immortels »[9].
Pour gouverner Saint-Domingue et y asseoir leur suprématie, les forces coloniales françaises implantent une culture du crime. Ils s’associent aux prêtres de la religion catholique pour consolider le système en disant aux esclaves que leur condition est voulue par Dieu. Le baron de Vastey lève le voile sur le soutien en sous-main de la religion catholique à ce système criminel. Il écrit : « C’est parce que les prêtres étaient autant d'instrumens payés et employés par les ex-colons pour nous tenir dans un état d'abjection, pour nous empêcher de secouer le joug de l'esclavage ; ces prêtres nous représentaient sans cesse dans leurs sermons que les blancs étaient des êtres d'une nature supérieure à la nôtre ; ils nous prêchaient le respect, la soumission, l'humanité envers les blancs ; ils nous consolaient des tortures et des châtimens que nous éprouvions, en nous disant qu'il fallait souffrir et endurer des peines dans ce monde, pour être plus heureux dans l’autre ; ils nous façonnaient ainsi dans l'esclavage, et nous accoutumaient à en supporter le joug »[10].
L’officier anonyme de l’armée de Christophe comprend toutes les nuances de ce système criminel obligé pour légitimer ses forfaitures de la traite et de l’esclavage d’inventer la théorie de l’infériorité congénitale des Noirs. Connaissant Spartacus et son combat, l’officier anonyme s’en prend à la prétendue supériorité morale de l’Occident. Il passe en revue les atrocités des colons.
« Enterrer les hommes jusqu’au cou, dit-il, leur couper la langue, les oreilles ou les jarrets, les attacher tout vivans à des cadavres déjà putréfiés, leur fixer les jambes aux reins jusques à ce que, privées de la circulation du sang, enflées, paralysées, elles tombassent en pourriture ; tels étaient vos passe-temps les plus doux : et vous osez, d’après cela, soutenir que le sort des esclaves est préférable à celui des hommes de journée en Europe ! » [11]
L’officier anonyme éclaire le rôle d’Hédouville, agent de la France, dans la zizanie créée entre Toussaint et Rigaud en utilisant le discours coloriste. Puis, la question de l’arrivée de l’armée expéditionnaire de Leclerc est abordée en soulignant comment sous un discours des plus mielleux avance en fait un projet diabolique d’extermination de toute une population. L’imposture de l’expédition est décortiquée à vif. L’officier anonyme montre en clair le degré de préméditation du crime colonial. Il écrit :
« La guerre encore, cet état de destruction, porte avec elle son palliatif : le péril est égal des deux côtés ; d’ailleurs, l’honneur, la valeur, la patrie savent tout interpréter à leur avantage. Mais méditer de sang-froid, dans le silence du cabinet, l’assassinat de tout un peuple ; le poignarder lâchement, après l’avoir endormi aux accens d’une sirène enchanteresse, inventer des moyens nouveaux de prolonger ses tortures, et prétendre, d’après cela, colorer cette inhumanité du nom de justice, Français, c’est une contradiction d’idées, un raffinement de scélératesse, une monstruosité qu’aucun de vos historiens n’a encore reprochée aux peuplades que vous nommez sauvages ! » [12]
Soulignant comment la cruauté de Rochambeau s’exerce même sur des Français dont il voulait s’accaparer des biens, comme ce fut le cas avec Raymond-Labatut, qui perdit ses plantations de 300 carreaux pour avoir la vie sauve, l’officier anonyme décrit les noyades, bûchers et gibets qui furent le lot de la population indigène sans distinction de sexe et d’âge. Mais il donne la mesure de cette étrange civilisation en expliquant le gazage sur des bateaux en mer comme cela se fera des années plus tard à Auschwitz et Birkenau. Avant les chambres à gaz roulantes inventées par les Nazis, les forces expéditionnaires françaises ont inventé les chambres à gaz flottantes.
« …au lieu de bateaux à soupapes, dit l’officier anonyme, on en inventa d’une autre espèce, où les victimes des deux sexes, entassées les unes sur les autres, expiraient étouffées par les vapeurs du soufre »[13].
Cet officier anonyme n’était autre que Juste Chanlatte, secrétaire de Dessalines puis du roi Christophe et rédacteur de la Gazette Royale de 1807 à 1820. Il avait publié en 1810 son ouvrage sous le titre Le cri de la nature au Cap-Henry. Sa réédition en France en 1824 par Auguste Jean-Baptiste Bouvet de Cressé est tout à son honneur, à la rigueur de sa démonstration et à l’enchaînement des preuves qu’il présente. Cela témoigne de la reconnaissance de la vérité et du vrai par un Français ayant le courage de dénoncer le barbarisme de la colonisation.
Avec la photo d’Adolph Hitler se recueillant en juin 1940 devant les restes de Napoléon aux Invalides, sur la page de couverture de son livre, Claude Ribbe met à jour ses recherches accablantes pour ce héros de la France. La restitution de l’écho de la torture dans le système colonial est faite sans détours. Pour Claude Ribbe, la filiation Bonaparte-Hitler est correcte. Dans son entendement, l’acharnement de Hitler à exterminer les Juifs, vient du fait qu’ils « descendraient des "nègres" et se serviraient de ces derniers pour corrompre le "sang aryen" qu’il faut à tout prix préserver du mélange »[14]. Les Haïtiens connaissent la férocité coloniale dans leur chair et dans leur sang. Thomas Madiou, l’historien national, souligne la politique criminelle des troupes françaises dans son Histoire d’Haïti paru en 1848. Il écrit comment pour rendre compte de leurs méfaits « les colons avaient créé un nouveau langage : un coup de filet national, c’était noyer 200 individus ; monter en grade ou manger une salade de chanvre, c’était être pendu ; laver la figure avec du plomb, c’était fusiller ; opérer chaudement, c’était brûler vif »[15].
Claude Ribbe invite son lecteur à ce plongeon dans l’horreur absolue en laissant parler la correspondance entre Leclerc et Bonaparte. Édifiante. Il donne aussi les témoignages incontournables d’autres soldats français. Fusillades sans jugements, pendaisons, noyades avec des sacs de sable autour du cou ou des boulets attachés aux pieds, gazages au souffre dans les cales des bâtiments en haute mer, dressage de chiens pour manger des Nègres sont les atrocités les plus connues perpétrées par les troupes de l’expédition française de Napoléon.
L’occultation de cette tragédie par les bourreaux mais aussi par les victimes qui se sont échappées est un indicateur de l’épaisseur de la chape de plomb de la colonialité sur les consciences. Pour faire ces crimes, Leclerc s’appuie sur certains généraux noirs et pas des moindres. « Dessalines, écrit-il, le 16 septembre 1802, est, en ce moment, le boucher des noirs. C’est par lui que je fais exécuter toutes les mesures odieuses. Je le garderai tant que j’en aurai besoin »[16].
Le lever de rideau de Claude Ribbe a rompu le silence sur le crime de Napoléon à Saint-Domingue en 1802-1803. Ce crime de guerre continue sous d’autres formes en tant de paix. Le quadrillage policier des services secrets assassinant les dirigeants ayant une pensée autonome, le soutien aux pires des dictatures, la corruption des imaginaires internationaux, l’organisation de la Françafrique sont quelques-uns des mécanismes du maintien du monde noir dans l’obscurité. C’est bien là l’origine de ce que Rama Yade-Zimet nomme le « silence civilisationnel assourdissant » du monde noir[17]. Orienter le débat dans cette direction n’est pas jouer la carte de la victimisation et encore moins négliger les faiblesses des États africains. Il s’agit tout simplement de faire échec aux pratiques amnésiques et à l’organisation du silence sur la vérité aveuglante de l’esclavage et de ses effets.
En étant à contre-courant du goût du jour, Claude Ribbe indique le degré de pourriture d’une mise en scène d’un Occident qui persiste à vouloir se donner en spectacle comme la meilleure conscience du monde. Il peut être difficile de garder sa sérénité devant la découverte de tant d’avanies et d’horreurs commises par des gens qui se présentent comme les parangons de la civilisation. L’idée a été et demeure encore de jeter le nouvel État haïtien et ses habitants dans le désarroi. Il fallait en faire un État voyou, un État terroriste, avec une population ballottée entre la rage et la détresse. Présenter de telles informations sans colère et émotions est en soi un exploit, surtout quand l’empire continue avec sa machine de guerre psychologique à bombarder les consciences pour empêcher que des solutions de juste réparation soient trouvées dans le cadre d’un nouvel ordonnancement de l’ordre international.
A suivre
[1] Baron de Vastey, À ses concitoyens de la Partie de l’Ouest et du Sud, Imprimerie de Roi, Cap-Henry, sans date, p. 7.
[2] Thomas Madiou, Histoire d’Haïti, Tome V (1811-1818), op. cit. pp. 264-265.
[3] Baron de Vastey, Le Cri de la Patrie, sans date, p. 29.
[4] Walter Mignolo, « Géopolitique de la connaissance, colonialité du pouvoir et différence coloniale », Multitudes, numéro 6, Paris, septembre 2001.
[5] Valentin Pompée de Vastey, Le système colonial dévoilé, chez P. Roux, Imprimeur du Roi, Cap-Henry, 1814.
[6] « Lettre du général Dauxion Lavaysse au général Pétion » dans Royaume d’Haïti, Procès –Verbal des Séances du Conseil Général de la Nation, Cap-Henry, 9 octobre 1814, p. 11.
[7] Auguste Jean-Baptiste Bouvet de Cressé, Histoire de la Catastrophe de Saint-Domingue, Librairie de Peytieux, Paris, 1824, p. vii.
[8] Ibid., p. 63.
[9] Ibid., pp. iii et iv.
[10] Baron de Vastey, Réflexion sur une Lettre de Mazères, ex-colon français, adressée à M. J. C. L. Sismonde de Sismondi -- Réflexions sur les Noirs et les Blancs, la Civilisation de l’Afrique, le Royaume d’Hayti, Imprimerie du Roi, Cap-Henry, 1816, p. 53.
[11]Auguste Jean-Baptiste Bouvet de Cressé, op. cit., pp. 14-15.
[12] Ibid., p. 49.
[13] Ibid., p. 61.
[14] Claude Ribbe, Le crime de Napoléon, op. cit., p. 25.
[15] Thomas Madiou, Histoire d’Haïti, Tome II, op. cit., p. 504.
[16] Claude Ribbe, Le crime de Napoléon, op. cit., p. 136.
[17] Rama Yade-Zimet, Noirs de France, Calmann-Lévy, Paris, 2007, p. 64.
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