d’être élucidées par l’autopsie de son cadavre et les enquêtes policières, le mardi 1er Septembre 2009 dans la métropole du
plateau central à l’Hôtel Maguana.
C’est en effet très tôt dans la matinée que s’est répandue comme une trainée de poudre la nouvelle de sa disparition brutale dans son département d’adoption : Le corps du Dr Josué Augustin est retrouvé inanimé dans une piscine en tenue non recommandée pour ce type de
détente :jean + maillot .
Cette nouvelle plonge dans la consternation tous ceux qui ont eu
le privilège de gouter au sens jovial et humaniste du confrère parti trop top pour l’inconnu.
Agé de 36 ans ce médecin fougueux et dynamique s’est éteint avec toute la velléité de jouir de la vie dans toute sa sève. L’un des pivots et promoteurs de l’opération SMILE en Haiti,coordonnateur des services chirurgicaux à Zanmi la Santé le confrère a répondu à un rendez-vous mais non pas à celui fixé fort tard dimanche soir avec ses amis médecins pour retourner opérer à port au prince le Mercredi 2 Septembre 2009.
La mort du Dr Augustin plonge dans la consternation sa femme et ses trois enfants ,dont un en attente d’être né dans le courant de ce mois, ses parents ,la communauté médicale en général et les membres de l’UMHA en particulier ainsi que les médecins de sa promotion.
En cette pénible circonstance l'UMHA se courbe devant la dépouille mortelle de ce médecin humaniste qui dès sa sortie de la Faculté s'est dédiée aux personnes de condition modeste dans les zones de grande difficulté du pays et invite les familles éplorées à trouver dans l'oeuvre et la vie du Dr Josué Augustin les éléments de consolation.
Dr Elysée Louissaint Président de l'UMHA
Toutes nos pensées solidaires à la famille du Dr Toussaint.
Voici encore une nouvelle d'une très grande tristesse.
Ca met vraiment en colère.
36 ans, la fleur de l'âge !
De jeunes enfants maintenant orphelins privés de l'amour et de la protection de leur père.
Des patients également orphelins de tous les soins que ce jeune chirurgien était amené à leur procurer.
Encore un médecin qui n'a "pas sa place en Haïti !"
Quand on sait que peu de médecins, et encore moins des chirurgiens haïtiens acceptent de travailler
dans des coins reculés même quand il s'agit de collaborer
avec une ONG comme "Zanmi la Santé",
pourtant bien financée et organisée, cette disparition est un coup contre la santé du peuple.
Rappelons que "Zanmi la Santé" a été fondée par Paul Farmer, récemment nommé assistant de Bil Clinton dans sa mission pour Haïti, par l'ONU. Rappelons aussi que si le Sida a reculé en Haïti, c'est grâce au travail de ce médecin.
VOIR :Paul Farmer Sida en Haïti
Le livre traduit et publié aux éditions Karthala est consultable sur le net
http://www.scribd.com/doc/10997712/Paul-Farmer-SIDA-en-Haiti
La région du Plateau Central a été le théâtre de crimes, de dégradations et vols de matériels pendant toute la période précédant le coup d'Etat de 2004 et après, par les "freedom fighters'" ainsi nommés par M. Latortue, venant de leurs bases de la République Dominicaine, dans le but de terrorriser les populations locales. A l'occasion de cette "ferveur patriotique" gnbiste, des ambulances de Zanmi la Santé avaient été volées, du matériel saccagé.
C'est une région très sensible du fait de sa proximité avec la RD et de la porosité des frontières.
C'est une région très sensible également du fait de son isolement et de l'absence de forces de police en nombre suffisant.
Tant de meurtres de jeunes professionnels (et de vieux) restent inélucidés en Haïti.
Je pense à l'agronome Jean Marie Romain (46 ans)
Jean Marie Romain responsable de l'unique réserve forestière d'Haïti a été assassiné
et tous les jeunes agronomes qui, comme lui, ont été assassinés ces cinq dernières années.
On se demande : A qui profite ces crimes de professionnels engagés ?
On n'arrive pas à comprendre.
Tout est tellement sciemment organisé en Haïti pour entretenir la confusion.
Pour rester dans l'opacité, le "faire noir", l'absence de justice.
le "manjé kochon" rebaptisé réconciliation.
On ne sait pas qui est qui présentement. On ne sait pas qui était qui hier. Et qui sera qui demain.
Chaque comédien revêt son costume de scène
dont il change à chaque représentation.
Méfiance, peurs, délations, zen, médisances, intimidations forment le soubassement des relations sociales.
Bienvenue à "l'ensauvagement macoute".
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