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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Character assassination (2)

Publié par Elsie HAAS sur 16 Septembre 2009, 09:33am

Catégories : #REFLEXIONS perso

  De ce modus operandi des gens de droite
d'utiliser la technique du "character assassination"
qui permet de raconter n'importe quoi
de médire sur une personne
j'en ai parlé à plusieurs reprises
comme Obama est actuellement  victime de cette "stratégie poubelle" aux USA
VOIR
L'extrème droite US et...les insultes, et...les intimidations.


Voici qu’un homme,
Edwin Paraison, se bat comme un beau diable avec quelques autres personnes
depuis des années pour attirer l’attention de l’Etat haïtien sur la situation de ses ressortissants immigrés en RD.
Qui sont les têtes pensantes, la crême des crêmes, les patriotes, les "sauveurs d'Haïti"
qui lui ont tendu la main pour l’aider dans ce combat ?


Voici que soudain, nonobstant les mauvais traitements que les Haïtiens subissent en RD,
et les efforts faits par de nombreuses associations  dominicaines pour venir en aide aux victimes,
et également proposer des plans pour réguler cette immigration
 et favoriser l’intégration des 3eme , 2ieme générations d’Haïtiens nés en RD,
 voici donc que,
soudain, un groupe d’hommes et de femmes  font le choix
de se rencontrer précisément en RD pour discuter de la « sauvegarde d’Haïti ».

Il n’est pas question de remettre en cause les travaux présentés par ces différentes personnes.
dont Leslie Péan, dont je me suis demandée
 ce qu'il était allé faire dans cette galère,
 à ce moment précis où une campagne intense
est organisée contre les Haïtiens en RD.
VOIR A propos du texte de Péan.

Ce qui est mis en cause, c’est le choix de la RD.
Un symbole, ce n'est pas fait pour les chiens;
 et c'est même l’adhésion à des symboles communs qui cimentent l’identité d’un peuple.
Comme, par exemple, celui de l'indépendance en 1804.
Ou celui de la révolution française pour les Français.

Est-ce que les publications des intervenants auraient été moins bonnes,
moins intéressantes, si cette réunions'était déroulée dans un autre espace, aux Bahamas par exemple ?

Du coup, c’est celui qui voit son travail en faveur des immigrés mis en danger,
l’espace d’une rencontre - les travailleurs haïtiens quant à eux ne vont pas s’en retourner dans leurs pénates des USA, de France et même d’Haïti-
 qui est blâmé par un retournement de situation assez spectaculaire.

Retournement de veste et retournement de situation dans lesquels
les intellectuels haïtiens sont devenus des experts diplômés.

Du coup, il y aurait les bons, ceux qui  ne critiquent pas le choix du lieu
et les mauvais, ceux qui auraient trouvé plus judicieux, plus digne de faire cette rencontre ailleurs.
Je ne parle même pas du cas de l’ex-sénateur qui remercie les autorités dominicaines
pour l’accueil réservé aux Haïtiens.
C’est tellement bizarre, qu’on se dit que forcément le Monsieur a son agenda personnel
et que la « sauvegarde d’Haïti » pourrait être un marche-pied
Ou bien que, comme dit Montaigne, cet ex-Sénateur  a expérimenté
au cours de sa longue et riche carrière en Haïti que ;
L'ânerie humaine est une mine d'or inépuisable pour qui sait l'exploiter.
VOIR Anerie humaine et mine d'or

Et je ne mentionnerai même pas la présence à cette réunion
d'un des ténors dominicains de l'anti-haïtianisme.
Présence justifiée par bon nombre d'arguties primaires
du style "on sait comme ça ce qu'il a dans le ventre"
Comme si, ce Monsieur ne se répandait pas dans la presse
de son pays
et que son discours anti haïtien était confidentiel.
Comme si les  intellectuels Haïtiens avaient véritablement besoin
-pauvres enfants ignorants et sots-
de se faire faire la leçon par un type de l'extrême droite de la RD.
qui va leur expliquer les problèmes posés par
l'immigration haïtienne en RD.

On se demande, par exemple, pour quelles raisons
 les associations antiracistes en France,
n'ont jamais eu cette pensée lumineuse
d'inviter M. Le Pen à leurs réunions et colloques,
afin que celui-çi leur explique en quoi les "bougnoules"
les "négros" et les "chinetoks" sont des sous-races
qu'ils faudraient éliminer de la France.

Ah, c'est vrai, j'oubliais !
Ces associations françaises qui luttent contre le racisme
sont vraisemblablement intolérantes,
antipatriotiques , pas pragmatiques pour un sou
et de "gogauche".

Ce qui est encore plus étrange c’est que bon nombre des participants à cette manifestaion
qui veulent retrouver la « souveraineté nationale »,
sont ceux-là même qui réclamaient à corps et à cri l’intervention de la « communauté internationale »
 pour régler un problème politique interne à leur pays
 – pays dont ils réclament en même temps la souveraineté.

C’est encore un de ces tour de passe passe schizophrénique
qui passe inaperçu, tant il est vrai, que la fidélité aux convictions
est perçue  en Haïti, comme une sottise.
Du coup, Paraison est "assassiné"
sa personnalité attaquée
et  par contre glorifiée celle de l'ex-Sénateur
nouveau "sauveur" d'Haïti

Et dans  son équipe certains  prétendent
en dépit du bon sens et de l'histoire
que Rien depuis 205 ans
Vous m'entendez bien Rien
n'a été fait dans ce pays.
Balayés, les Christophe, les Firmin, les Fignolé, pour ne citer que ces 3 là.
VOIR Dimanche, L'Etat christophien par L. Péan (1804-1860) (4)
Et place aux génies
qui vont sur une terre vierge d'histoire de luttes
se
bâtir un nouveau monde.

Il y a un monsieur « gran neg » avec lequel je ne suis pas toujours d’accord
notamment sur la question des privatisations.
Mais il faut rendre à César ce qui est à César et souligner
 qu’il a parfaitement raison quand il dit que le départ de la Minustah ne s'improvise pas.
 Dans l’état où se trouvent les institutions de l’Etat
et  les entreprises du secteur privé,
on risque de s’acheminer vers encore plus de chaos avec le départ des troupes de l’ONU.

Mais non, s'exclament les "patriotes", on verra ça après"!
Et les voilà qui sortent la référence à 1804, comme si le contexte géopolitique était le même.
D'un côté ils prêchent pour mettre de côté le passé
De l'autre, ils se servent de ce passé quand ça les arrange.

Cest toujours la question de la responsabilité qui est en jeu,
 aussi bien dans le cas de la tenue de la réunion en RD,
où les organisateurs n’ont pas tenu compte de l’impact du symbole.
Ni des conséquences graves qui pourraient s’en suivre pour les immigrés haïtiens en RD.
Et pour le travail de base des associations depuis des années.


Aussi bien dans le cas de la demande de retrait des troupes de l’ONU
 sur les conséquences négatives, recrudescence des actes de délinquance, déstabilisation du pays.
Encore une fois, on est étonné de cette sorte d'immaturité
d'enthousiasme enfantin, genre conte de fées
qui fait que des hommes et femmes, des intellectuels puissent comme en 2004 ils l'ont pensé
qu’il suffirait  d’enlever un président,
Qu'il suffirait  d’enlever la Minustah pour
régler des problèmes profonds dont les fondements  sont l’apartheid
dans lequel est tenu une majorité de la population.
Et son corrolaire, le monopole d'un groupe
restreint sur les richesses du pays.
 Groupe qui maintient volontairement la population prise en otage
prisonnière sur sa moitié d'île,
dans une misère abjecte.


On dirait que ces gens-là, veulent nous refaire un coup "à la Duvalier"
De "ôtes- toi que je m'y mette"
Remplacer un groupe par un autre.

Donc, encore une fois, nous nous trouvons face à des gens de droite
qui au lieu de reconnaître leur erreur
– au niveau du choix du lieu de la manifestation-
-et c'en est une-
je l'avais signalé au moment de l'annonce de la réunion il y a quelques mois
qui coïncidait avec la décapitation en place publique
  d'un ressortissant haïtien en RD
se lancent  plutôt dans les invectives, les médisances, les menaces cachées.

Et puis,  ce choix est indigne également
ne serait-ce que par respect pour le combat
de notre magnifique Jacques Roumain
VOIR : 1937, Jacques Roumain incarcéré à Paris sur demande de l'ambassade de la République Dominicaine

Donc encore une fois la droite haïtienne se lance dans des attaques ad hominem,
 du style c’est grâce à Haïti que vous avez été consul
ou bien
sur un pacte entre Préval et Paraison
entre Aristide et Paraison
entre Cinéas et Paraison
et autres âneries
-remarquez bien que je n'ai pas dit "haitiANEries"-
qui n'ont rien à voir avec le sujet de la controverse.


Avec  un tel manque de respect pour le travail d'un compatriote
pour les compatriotes travailleurs dans les bateyes
 la « sauvegarde d’Haïti » s’annonce.
plutôt comme une "sauvegarde des zen et des privilèges"
liés à l'obscurantisme à la mode duvaliérienne :
menter puis tuer

et les zombis seront bien gardés.

VOIR
Pauvre Élite (un texte daté du 19 novembre 1902)

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G
<br /> <br /> <br /> <br /> La liberté de mouvement  est menacée <br /> Depuis quelques jours, certains compatriotes s’acharnent indûment sur les organisateurs et les participants de la Rencontre Patriotique pour une Stratégie de Sauvetage National. Ces citoyens, aussi bizarre que cela puisse paraître, n’ont rien dit sur les résolutions et la déclaration publiées à la fin du colloque, mais, reprochent aux conférenciers d’avoir choisi RD  comme lieu de la rencontre. <br /> Des explications ont été données par différents intervenants sur le lieu du colloque. Je pense que ces explications suffisent. On ne cherche pas à convaincre mais à expliquer. L’explication ne sous-entend pas la persuasion. Quand on a des idées arrêtées, l’on ne prend pas le temps pour chercher à comprendre une explication même si elle est nourrie de bonnes intentions. <br /> Madame Elsie Haas, dans ses notes, associait la Rencontre de Santo Domingo à une rencontre de la droite. On l’a dit, la rencontre était une rencontre patriotique. Ce n’était pas une rencontre entre les copains de même idéologie. On n’a pas demandé aux gens leur idéologie ou leur positionnement politique. Ce n’était pas la préoccupation. La boussole de la rencontre était la patrie et le sauvetage national. Qu’elle soit de gauche ou de droite, si la personne croit dans les valeurs républicaines, elle pouvait recevoir une invitation pour participer à la rencontre patriotique pour le sauvetage national. Le souci était de concentrer au mètre carré des gens qui développent des thématiques nouvelles relatives à la problématique haïtienne. Le VOYE MONYE n’avait pas sa place à la Rencontre Patriotique pour une Stratégie de Sauvetage National.<br /> Il a fallu 7 mois de travail au Comité Préparatoire de la Rencontre pour organiser ce colloque. Tout un travail d’organisation mobilisant des personnes à plein temps a précédé l’événement. Ce n’était pas une mince affaire. On ne fait pas un colloque de cette ampleur à la va vite. Chaque intervenant a reçu une lettre de cadrage démontrant le sérieux de l’événement. <br /> J’entends que les critiques vont organiser, dans les jours à venir, une rencontre merveilleuse pour montrer leur attachement à la patrie. A eux de choisir leur lieu de rencontre. Personne ne va pas leur imposer une ville ou un pays. Pour les organisateurs de la rencontre de Santo Domingo, RD était plus facile parce qu’il y a des réfugiés politiques qui étaient invités à la rencontre. Ils ne peuvent pas aller en Haïti. <br /> On nous a dit,  il ne faut pas choisir la RD parce qu’on maltraite les Haïtiens là-bas. Le pays où l’on ne maltraite pas les Haïtiens, je n’en connais pas !!! Les Haïtiens sont maltraités même chez eux en Haïti. Les statistiques des organisations ODH sont là  pour le prouver.  <br /> Ha oui, vous auriez du réunir tout ce beau monde au bercail. Si si, mais qu’est qu’on aurait fait avec les réfugié ? Les exposer à la gueule du lion ? <br /> Ha oui, si les réfugiés ne peuvent pas aller en Haïti, la rencontre devait se tenir aux Bahamas. Mais qu’est ce qu’on aurait fait aux gens qui n’ont pas de papier en République Dominicaine qui ont pris part à la rencontre et qui allait prendre en charge le coût supplémentaire pour les gens qui viennent d’Haïti au cas où la rencontre aurait tenu aux Bahamas ?<br />  Ha oui, vous pouvez trouver des financements au près des OI et ONG. Ha non, sur ce point là, il n’y a pas de photo.<br /> Ha oui, vous ne respectez pas le symbole. Mais lequel ? Avons-nous sacrifié le drapeau national ? Avons-nous sifflé l'hymne national ? Avons hypothéqué l’indépendance nationale? Avons-nous signé des accords secrets pour maintenir les troupes étrangères dans le pays ? Ce n’est pas intelligent la question de symbole. Nous voulons que les symboles nationaux soient respectés intégralement. Nous ne voulons pas cautionner l’occupation du territoire, dans ce sens, prendre le large et pourquoi pas de l’autre côté de la frontière pour organiser la rencontre pour une stratégie de sauvetage national. De Gaulle n’a pas réuni ses camarades à Paris mais bien à Londres pour libérer son pays. La France et l’Angleterre avaient fait la guerre. On n’a pas dit à de Gaulle qu’il n’a pas respecté le symbole parce qu’il a réuni à Londres les gens qui allaient aider à libérer le territoire français.   <br /> Ha oui, vous n’êtes pas responsable en demandant le départ de la MINUSTHA. C ’est quand même bien malheureux de constater que l’âme patriotique de certains citoyens est en deçà de ce qu’on devrait attendre d’eux. Ils doivent comprendre bien la réalité.<br /> Si l’objectif était d’assurer la sécurité durable de notre territoire, dès 2006, le pouvoir et les responsables de la MINUSTHA devraient commencer à former des jeunes haïtiennes et haïtiens pour une nouvelle force  publique de protection du pays. La communauté internationale a suivi cette voie en Afghanistan, en Irak, en RDC etc. Pourquoi Haïti fait exception si l’intention initiale n’est pas occupée le pays.  <br /> De 2006 à 2009, on aurait déjà une force publique expérimentée pour sécuriser nos frontières, réaliser des missions de développement et prêter la main forte à la Police Nationale quand le besoin se faire sentir. (Lire ci-dessous). <br />  <br /> Ha oui, il n’y a pas de moyens pour payer une nouvelle force de protection du territoire. Nous disons, l’indépendance n’a pas de prix.  Nous savons comment faire. <br />  <br /> Dès lors qu’on entreprenne une initiative dans un environnement caractérisé par l’immobilisme, l’on doit s’attendre à des travers. Qu’ils sachent que les choses bougent. L’heure est au mouvement. On doit éviter de menacer la liberté de mouvement. <br /> Incrimine
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