"Bri sapat " est une expression haïtienne dont le sens équivaudrait à "beaucoup de bruit pour rien".
Les sapates sont des sandales qui ne couvrent qu'une partie du pied et qui font "flip, flap", un son lancinant et répétitif qui s'entend de loin lors de la marche.
Cette expression, je l'ai lue sur le net.
Il s'est déroulé à Pétion-Ville une rencontre entre différents ministres de pays jouissant des accords petrocaribe.
Ce 11ème Consel des ministres a été annoncé en grandes pompes :
11e Conseil des ministres de PetroCaribe : Haïti est prête !
", a assuré le ministre haïtien des Affaires étrangères. Tous les
agendas ont été déjà établis. (...)
Avec quasiment 7 heures de retard, la 11eréunion du conseil des ministres de la zone économique Petrocaribe (Zep) s’est ouverte à Petionville en Haïti, ce vendredi 6 septembre 2013
Ce qu'a dit le ministre :
"...allons accueillir pour l'année. Cela prouve qu'on nous fait confiance.
C'est le retour d'Haïti sur la scène internationale et régionale.»
Sur le déroulement de cette réunion en dehors des articles d'AlterPresse, link link link
-qui semble avoir fait de son mieux pour suivre cette rencontre, bien que l'agence de presse en ligne n'a pu, jusqu'à l'instant où j'écris ces lignes, nous fournir la liste des Etats participants et le nom de leurs représentants.-
Sur le sujet on trouve un article du Nouvelliste qui parle de la présence d'une vingtaine de pays, sans les citer et sans nommer les noms des ministres censés les représenter.L'article, comme d'hab, s'apparenterait plutôt à un copié/collé d'un communiqué du staff de communication de M.Casimirlink
Et puis, plus rien. Et rien d'autre.
Dans Le Matin,link rien.
J'ai eu beau chercher dans les périodiques de la RD, une quinzaine quand mêmelink, pays bénéficiaire des accords petrocaribe, rien. J'ai lu un tas de trucs intéressants concernant la vie et la politique de cette partie de Quisqueya, mais sur la rencontre, rien.
Des photos, des articles sur le web de cette manifestation qui, selon le ministre des Aff.étrangères, devrait faire connaître Haïti internationalement, rien.
C'est ainsi que vous avez eu droit à une illustration du "Bri Sapat". Un bruit qui couvre le rien. Une pratique des tèt kale consistant à créer de faux événements, projets, programmes, ETC et de se distribuer le budget alloué pour ces opérations bidon.
Il reste une question : qui finance cette fiesta en huis clos ? La réponse : le citoyen.
Commenter cet article