Dany Laferrière nouvel hôte de l'Académie française.
La nouvelle a réjoui les Haïtiens.
Et moi itou.
Bien que je ne sois pas dupe de la partie politique- influence de la francophonie dans les Caraïbes- jouée par la France dans cette élection.
Ce qui me semble fantastique c'est que M. Laferrière, parti se réfugier au Quebec pour fuir le régime des Duvalier par crainte d'être assassiné comme l'un de ses confrères journaliste, s'est appliqué dur comme fer à intégrer ce nouvel environnement sans s'y limiter, qu'il se soit consacré à l'écriture, qu'il ait réussi son pari et que, finalement, il soit arrivé à faire la nique au monde mortifère de la dictature et du nivellement par le bas.
Je suis un écrivain japonais en pyjama canadien haïtien et j'existe, nous dit-il.
J'ajoute que cette réussite de Dany, je la perçois- oh de loin- comme une réconciliation avec ce père qu'il n'a pas connu, partisan de la première heure du duvaliérisme , puis mis à l'index et dont la vie en exil a été une souffrance.
Lutte contre ses démons intérieurs, réparation, réconciliation et victoire sur la vie.
Bel exemple de résilience.
Bon, là je m'embarque sur des territoires inconnus et privés.
Bravo M. Laferrière, la citadelle du même nom vous dit : ochan.
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