Ici, je vous racontais en quoi cette affaire de "dénationalisation " Medina piégé par l'extrême-droite de la RD dans l'affaire de la "dénationalisation" des Dominicains d'acendance haïtienne. se présentait comme une sorte de "coup d'Etat" contre le gouvernement de Medina.
Vous savez, c'est un classique, que de tous temps et dans tous les pays, la droite et l'extrême-droite utilisent la stratégie de monter certains segments de la population contre d'autres :catholiques contre protestants, musulmans contre catholiques, boudhistes contre hindouistes, Goyims contre Juifs, Blancs contre Noirs, immigrés contre locaux.
C'est une recette qui fonctionne à tous les coups: monter les pauvres contre les pauvres tandis que ceux d'en haut font des affaires ensemble, indépendamment de leurs religions, de leurs ethnies et couleurs mêmes.
Malgré les enseignements que l'on puisse tirer de l'histoire, les populations continuent à marcher dans une aussi vieille combine qui consiste à agiter le chiffon rouge dans lequel les gens vont foncer tête baissée et qui, comme le taureau, finiront par se tuer.
A celà, plusieurs raisons :
1- cette arnaque à appeler les peuples à se bouffer entre eux est mise en activité au moment de crises économiques. Crises forgées par les élites elles-mêmes - à force de cupidité et de mauvaise gestion- qui utilisent cette arnaque pour trouver une porte de sortie.
Voir cet article d'un économiste de la RD qui analyse la situation difficile dans laquelle se trouve l'économie de ce pays, post l'ère Fernandez.link
Desempleo y niveles de pobreza han crecido y seguirán incrementándose
Al pasar revista al panorama de la economía dominicana, el economista Ceara Hatton, dijo lo que se percibe es una paralización, y que aunque crece un 3% según los números oficiales, esto no reduce la tasa de desempleo la cual dijo crecerá en un 15.4% en 2013.
Recordó que el desempleo en el 2012 estaba en el 14.7% y con el crecimiento del 3% se coloca en el 15.4% lo que significa que los niveles de pobreza en el país también están aumentando.
2- l'absence d'éducation qui est le lot des plus pauvres, ajoutée à leur frustration, les rend prompts à se précipiter sur le bouc-émissaire désigné d'en haut comme étant responsables de leurs mauviases conditions de vie.
3- les média aux bottes des élites qui, comme on le voit en Haïti, en rajoutent dans la dramatisation, laissent parler les plus bas-instincts, le tout enrobé d'un vernis de sentimentalo-nationalisme, d'appel au patriotisme, etc.
4- l'absence de culture politique de la majorité du personnel politique et médiatique qui limite leurs interventions à des analyses farfelues, tète en bas, sans perspectives avec force fanfaronnades. Amalgamant une décision de la Cour constitutionelle à l'ensemble de la population. Sans prendre en compte que cette institution est composée en majorité de juges réacs appartenant à la mouvance pro-Trujillo.
D'ailleurs en RD, les voix qui dénoncent cette mesure snt nombreuses parmi les intellectuels, les juges, les partis et les personnalités progressistes.
A l'inverse, actuellement en Haïti, quand vous écoutez le discours des 2 journalistes vedettes de Radio Vision 2000, radio qui appartient à M.Boulos, c'est, marchons, marchons unis vers la guerre, appel à l'unité nationale, à prendre des mesures drastiques contre la RD et culpabilisation des pauvres qui font la queue devant l'ambassade de RD en Haïti pour y obtenir leur visa d'entrée.
Ce "voye monte", ce cirque, est tout à fait semblable à celui de ces mêmes journalistes grenn-nanbounda au moment de la crise qui débouchera sur le kidnapping-déportation du président Aristide et l'occupation du pays par la Minustah, laquelle occupation, -bien que dans leurs discours ils semblent affirmer le contraire- leur convient en assurant le statu quo et la paralysie des forces populaires qui réclament un gouvernement pour et par le peuple.
A écouter ces journalistes et leur soudaine ardeur patriotique, vous auriez du mal à reconnaître que ce sont les mêmes individus qui ont boycotté la commémoration du bicentenaire de l'indépendance et se sont tenus totalement coits quand la Minustah a opéré le 22 décembe 2006- joli cadeau de Noêl aux déshérités- ses raids meurtriers de manière indiscriminée, à l'aube, saisissant les pauvres résidents dans leur sommeil.
Cet assaut était d'une telle violence que même l'ambassadeur des USA de l'époque, avait, selon un cable de Wikileaks, jugé cet emploi de force disproportionné; (il faut dire que Mulet était aux commandes et qu'il n'est pas connu pour faire dans la dentelle).link
Quels journalistes se sont élevés contre cet emploi abusif de la force link tuant des enfants en plein sommeil ? Quelles voix compatissantes sont venues consoler ces familles endeuillées ?
Et quand, sous l'égide d'un des frères Boulos, ils ont organisé en RD en août 2009, une réunion pour mettre au point un "plan de sauvegarde d'Haïti" link
Leur rencontre du mois d'août se déroulait quelques mois après qu'un Haïtien ait été décapité en mai sur la place publique et que la vidéo de ce meurtre était visible sur youtube, ont-ils trouvé que c'était indécent de participer à cette réunion en RD ?
Un jeune immigrant haïtien a connu une fin atroce le week-end écoulé dans l’autre partie de l’île. Carlos Nérilus a eu la tête coupée par des Dominicains qui n’ont pas hésité à filmer la scène.
Munis de machettes, les «bouchers» ont extirpé avec une violence indescriptible la tête du corps de la victime. Le tout sous les vivats d’une foule au sein de laquelle des jeunes filmaient l’événement via leurs téléphones cellulaires, a rapporté le journaliste Ramón Urbáez du quotidien dominicain Listin Diario. Sources :link
On leur a demandé pourquoi cette réunion pour " sauvegarder Haïti" ne pouvait pas se passer en Haïti même, ou bien aileurs, chez un autre de nos voisins , Jamaïque, Trinidad, Bahamas par exemple.
Is ont répondu qu'ils ne voyaient pas d'inconvénients à ce ue ça se passe en RD.
De plus, à cette réunion était convié Pelegrín Castillo, un des fers de lance de l'extrême-droite, animé des pires sentiments anti-haïtiens.
Est-ce que cela les a empêché de discuter avec ce type et d'écouter ses conseils en matière d'émigration haïtienne sur le sol dominicain ?link
Est-ce que vous imaginez après les insultes adressées à Mme Taubira, que des Guyanais aillent causer avec un représentant du FN sur la question de la présence des Antillo-Guyanais dans l'Hexagone ?
Quand on leur a opposé, c'est-à-dire moi, sur ce blog, que symboliquement, ieur présence en RD à côté d'un challenger de l'anti-haïtianisme s'apparentait à un truc de restavek et marquait une absence de dignité de leur part et un mépris pour les Haïtiens victimes de la propagande outrancière de ce Monsieur en particulier, qu'ont-ils répondu ?
En gros qu'ils s'en foutaient. L'important était qu'ils participent à l'événement. Avant tout il fallait faire acte de présence. Et pour régler quoi, s'il vous plaît ?
A cette rencontre en RD organisée par Boulos, participaient des écrivains, des journalistes, des responsables de partis, tous des gnbistes qui avaient accueilli comme des héros les mercenaires hébergés par la RD.
Ce sont ceux-là mêmes qui, aujourd'hui toute honte bue, versent dans l'exaltation nationaliste, font semblant d'être animés de sentiments patriotiques et de solidarité avec les Dominicains d'ascendance haïtienne.
Au sein de l'extrême droite duvaliériste, de leurs avatars GNB et Tèt Kale, les cris outrés des uns et le silence tonitruant des autres renvoient à une même stratégie d'amplification de la crise laquelle, à l'inverse de ce qui nous est présenté, est une manufacture favorable au gouvernement des duvaliéristes Tèt Kale- qui joue la réconciliation devant l'ennemi commun pour se renforcer- et à leurs collègues de la RD qui, acteurs de la même pièce de théâtre, visent à déstabiliser Medina.
Le bobard de Sauveur Pierre Etienne Sauveur Pierre Etienne, patron de l'OPL raconte n'importe quoi. et l'echo favorable qu'il a remporté dans ces mêmes milieux- faut entendre les explications alambiquées et incohérentes du journaliste de Vision 2000 pour laisser croire que l'existence des millions de dollars de Sauveur Pierre Etienne n'était pas dénuée de fondements- ont le même objectif : jeter l'opprobre sur l'opposition à Martelly et renforcer le gouvernement Tèt Kale.
Comme il a été remarqué, ce sont les pauvres Haïtiens qui font les frais des rapatriements forcés. Et dîtes-moi, depuis quand, les duvaliéristes et la droite haïtienne se sentent concernés par le sort des gens que, eux-mêmes,vendent ou poussent à déguerpir par l'application de politiques anti-nationales ?
Ils les vendent et les volent et soudain les voici tout gonflés comme des outres de compassion.
Duvalier Jean-Claude, ses ministres et ses copains devraient rendre l'argent volé au peuple haîtien, notamment celui payé par la RD en 1985 pour le prix des braceros et qui a disparu sans laisser de traces. Et que de plus l'Etat haïtien a dû rembourser à la RD puisqu'il n'y a pas eu livraison de la "marchandise", Duvalier J-Cl s'en étant allé en France dilapider les finances de l'Etat. N'oubliez pas, qu'en 1986 ,les caisses de l'Etat étaient vides d'argent et pleines de dettes. Un fait que les duvaliéristes taisent soigneusement, comptant sur l'épidémie d'alzeihmer qui avec celle du choléra se sont répandues sur le pays.
La Suisse devrait verser l'argent mal acquis de la famille Duvalier- qui par ces temps orwelliens jouent aux Mandela- non pas au gouvernement de Martelly qui le gaspillerait vite fait dans les festivités qu'il aime à organiser, mais à un collectif formé de gens de la diaspora, victimes de la dictature et qui ont l'âme et les mains propres, afin de l'investir dans un programme visant à réinstaller sur le territoire les personnes chassées de la RD.
Ce ne serait que justice.
Bien que, évidemment, cette mesure ne pourra pas régler la question de la migration haïtienne en RD, mais aussi dans les autres îles de la Caraïbe qui pose problème également. Et qui, par temps de crise économique mondiale, risque fort de nous éclater, un de ces jours, à la figure.
Pour que les Haïtiens cessent d'être les parias des Amériques, puissent vivre, travailler et s'épanouir dans leur pays, il faut une autre politique économique menée par des dirigeants honnêtes, compétents, humanistes plutôt que duvaliéristes, cupides, mal élevés et arrogants. Voir Conférence de Rafael Correa, président de l'Equateur à la Sorbonne.
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