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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


J'écris d'Argentine ...

Publié par siel sur 4 Mars 2011, 10:45am

Catégories : #NUESTRA AMERICA

...où j'ai été citée à comparaître comme témoin  dans deux procès contre les militaires de la dictature qui a décimé le pays entre 1976 et 1982 (30 000 disparus)

Je rappelle, en effet, que mon film "Escadrons de la mort: l'école française", diffusé sur Canal + en septembre 2003, puis sur ARTE, un an plus tard, est considéré comme une pièce à conviction dans les nombreux procès contre les tortionnaires de la dictature qui ont été réouverts depuis 2003.

Dans cette enquête, qui fit aussi l'objet d'un livre, traduit en espagnol, je racontais comment le ministère de la défense français, alors dirigé par Pierre Mesmer (que j'ai interviewé) avait exporté les méthodes dites de "guerre antisubversive" développées pendant la guerre d'Algérie en Amérique du nord et du sud, et notamment en Argentine.

Ces "méthodes" font partie de ce que les académies militaires appellent la "doctrine française". Il s'agit d'une nouvelle conception de la guerre qui a vu le jour en Indochine, puis fut "affinée" en Algérie. Baptisée "la guerre moderne" (d'après le titre du livre du colonel Roger Trinquier, publié en 1961) ou "guerre antisubversive", celle-ci a été élaborée par des officiers qui constatèrent que les techniques de la guerre classique ne permettaient pas de venir à bout de la guérilla Vietminh en Indochine ni du FLN en Algérie.

En effet, à la différence de la seconde guerre mondiale, les guerres d'Indochine et d'Algérie n'étaient pas des guerres de front, où les ennemis en uniformes s'affrontent à grand renfort de chars ou d'avions, mais une guerre de surface, où l'ennemi ne porte pas d'uniforme et conduit une guerre de guérilla, en se dissimulant dans la population. C'est pourquoi , dans la "guerre antisubversive", l'ennemi n'est plus le soldat de l'autre côté de la frontière, mais un ennemi interne qui peut être n'importe qui. Dans ce nouveau  concept militaire, la recherche du renseignement occupe une place  centrale. Or qui dit "renseignement", dit "interrogatoire" et donc "torture".

 

La suite sur le blog de Marie Monique Robin :link

dont le dernier documentaire sera visible sur Arte

VOIR: Vidéo,(Bande annonce) Notre poison quotidien - Marie-Monique Robin

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