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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Jabiru.blog, Toussaint Louverture, connais-pas !

Publié par siel sur 29 Juin 2010, 09:48am

Catégories : #AYITI ACTUALITES

Cet article avec pour sous-titre :
Bleu, Blanc, Rouge et Noir …

a été publié le 14 juillet 2006

c'est-à-dire 4 ans avant  le séisme.

Pourtant, à voir les photos qui l'illustrent,

on pourrait croire qu'elles ont été prises en 2010.

De même le contenu du texte pourrait s'appliquer sans problème à la situation actuelle.

J'ai choisi cet extrait du texte qui montre la persistance de l'extrême droite

appelée ici "les tenants de l'ancien régime" à ruiner Haïti.

 

Cette  exacte même extrême droite revenue officiellement au pouvoir en 2004

à la faveur d'un coup d'Etat orchestré  par " les pays amis "d'Haïti, financé par les G184

et promotionné par les zentellectuels du Collectif Non,

dont les leaders ont des liens

soit biologiques, soit idéologiques avec cette gang.

 

Cette extrême droite avec :

-ses ex-militaires dont  pas mal sont des assassins patentés, des trafiquants de drogue connus

-ses ex-ministres duvaliéristes, complices de tous les crimes commis par les 2 Duvalier

-ses ex-macoutes, connus pour leur violence criminelle contre la population pendant 29 ans.

-ses ex-présidents, ministres etc, placés par des juntes militaires

ses ex-membres des cagoulards, Ninjas, attachés, Frahp, etc.

ses actuels membres de ce que les Haïtiens appellent "le laboratoire"

c'est-à-dire, la CIA

tout ce ramassis de mercenaires, de pirates qui auraient mérité la corde,

vu l'étendue de leurs crimes contre le pays, contre la population,

se présente sur le net

avec un grand sourire

toutes dents dehors "pour mieux vous manger, mon enfant".

 

Extrait de l'article :

Les tenants de l’ancien régime ont perdu une élection, pas leur hégémonie. Leur capacité de nuisance reste intacte. Le 29 septembre 1991, le mouvement populaire est écrasé par une junte militaire et les Escadrons de la mort (Fraph) financés par les agents de la CIA.  L’expérience n’ aura duré que huit mois. Après trois années, le retour d’Aristide est soutenu par Bill Clinton et le Black Caucus ( groupe des élus noirs au Congrès américain ). Une seconde chance qui ne parviendra pas à transformer l’immense attente de changement sur le terrain pour l’éducation, la santé, l’aménagement rural et urbain. Priorité à la réforme agraire et à l’alphabétisation disait la famille
Lavalas ( avalanche en créole).  Il n’y a plus de priorité. Dans la crise permanente et insoluble, demeurent le poids de l’inertie et la gangrène de la corruption.

Restavek_1

PEYI  AYITI  MOURI

Le montant de la dette actuelle du pays s’élève à 1 250 millions de dollars ! Haïti offre la main-d’œuvre la moins chère des Amériques, mais l’absence d’infrastructures et l’instabilité politique n’attirent pas les investisseurs ni les crédits de l’aide internationale détournés par des dirigeants corrompus. A la base, un vaste réseau d’ONG reste actif.

Mais comment construire des routes s’il n’y a pas un service de Ponts et Chaussées ? 600 km de routes bitumées et 2 600 km de pistes défoncées.  A quoi bon planifier des élections s’il n’y a pas de registre électoral  faute d’un véritable état civil ? La moitié de la population ne serait pas inscrite à la naissance. A quoi bon promouvoir une école de la Magistrature avec un ministère de la Justice partisan organisant l’impunité des assassins ? Pourquoi abonder le budget de l’Etat si la bourgeoisie d’affaires ne songe qu’à échapper à l’impôt et si l’administration fiscale fonctionne à la tête du client ? Et comment signer des accords de prêts internationaux s’il n’y a plus de Parlement pour les autoriser ? La dette opère depuis bientôt 200 ans une ponction insupportable sur les ressources financières. Un Etat au profit de quelques-uns, sans le moindre devoir vis à vis du peuple. 

Seule certitude : les besoins primaires comme l’accès à l’eau potable, à une alimentation décente, aux soins de santé essentiels et à une éducation scolaire, ne sont pas satisfaits.

Pour les 2,5 millions d’habitants de Port-au-Prince, Les deux tiers des citadins vivent avec moins de 25 dollars par mois.  50% des adultes sont analphabètes et 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les « restaveks » sont des dizaines de milliers, petits serviteurs sans droits, cédés à des familles plus riches ; moins chanceux que les « timoun » adoptés par les occidentaux. Avec un médecin pour dix mille habitants, un enfant sur huit meurt avant cinq ans. Chez le voisin cubain qui exporte en Haïti ses praticiens, cinquante trois fois plus de médecins permettent de réduire la mortalité à un pour cent dix.

Plus  s’aiguise la corruption du pouvoir politique  dans la lutte pour le partage des dépouilles, plus  le pays s’appauvrit.  L’absence d’autorité et de stratégie de l’état engendre un laisser-aller. La fonction publique, déjà inefficace, est d’autant plus ouverte à la corruption que ses employés sont irrégulièrement payés. Pain-béni pour les hommes du cartel de Cali, Haïti est bien située entre la Colombie et la Floride pour le trafic de cocaïne. La police collabore avec les mafias. Pourquoi, quand on est nommé dans un petit port, ouvrir l’œil pour deux cents dollars si on peut les fermer pour dix fois plus ?  Même s’il profite à quelques-uns uns, l’argent de la drogue ralentit à peine l’inexorable dégringolade du pays. L’aide internationale, bloquée depuis 1998, manque cruellement. Une économie « tèt anba »,  sans queue ni tête et informelle pour l’essentiel, qui importe cinq fois plus qu’elle n’exporte…

Exode_2

Huit millions d’habitants sur 27.000 km².  Neuf départements et un budget public équivalant à celui d’une ville française de 300 000 personnes.  Situation politique et économique désespérante .  

L’incertitude de l’avenir provoque la fuite des cerveaux. Des centaines de professionnels diplômés quittent chaque année le pays. Les deux millions d’immigrés en diaspora , « Le dixième département », aident leurs familles à survivre. De New York, Miami, Montréal, des Antilles et de Guyane ils transfèrent près d’un milliard de dollars : trois fois plus que le budget d’état.

http://jabiru.blog.lemonde.fr/2006/07/14/2006_07_toussaint_louve

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