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Un an après être subrepticement revenu en Haïti après vingt-cinq années d'exil en France, Jean-Claude Duvalier pourrait remporter son pari osé: aujourd'hui âgé de 60 ans, l'ancien dictateur finira peut-être tranquillement sa vie en son pays ravagé par la cupidité et les atrocités de sa famille, les désastres naturels, les épidémies et bien d'autres malheurs. Mardi, le juge d'instruction chargé d'étudier son dossier a simplement recommandé son renvoi devant un tribunal correctionnel pour détournement de fonds. «Bébé Doc» qui, à la suite de son père, «Papa Doc», mit en coupe réglée Haïti de 1971 à 1986, ne devrait donc pas répondre des nombreux crimes imputables à son sanglant régime.
Saisi dès le retour de Jean-Claude Duvalier, le juge Carves Jean aura mis un an pour boucler son instruction. C'est désormais au tribunal correctionnel de décider d'éventuellement poursuivre «Bébé Doc» pour détournements de fonds, et donc de préciser la hauteur d'un préjudice généralement évalué à plusieurs centaines de millions de dollars de fonds publics. Une telle accusation est passible de cinq années de prison. Reynolds Georges, l'avocat de Jean-Claude Duvalier, fait cependant valoir que ces faits sont prescrits.
«C'est du pain bénit»
C'est un revers pour nombre d'ONG, la Commission interaméricaine des droits de l'homme et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. Cette dernière organisation, par la voix de son porte-parole, Rupert Colville, s'est dès hier déclarée «extrêmement déçue» que l'ancien dictateur ne puisse être jugé pour «les très graves violations des droits de l'homme, tortures, viols et exécutions extrajudiciaires» dont il est accusé.
En septembre 2011, Amnesty International avait pointé dans un épais dossier «le recours généralisé à la torture» dans les prisons des casernes Dessalines, de fort Dimanche et du pénitencier national et, toujours entre 1971 et 1986 en Haïti, les «disparitions forcées». Pour l'ONG, celui qui était chef de l'État haïtien à l'époque devait être poursuivi pour crimes contre l'humanité. Plusieurs des victimes du régime de «Bébé Doc», telle la journaliste Michèle Montas, ancienne porte-parole de l'ONU, avaient expliqué qu'«organiser un procès contre Duvalier, ce serait un signe de la fin de l'impunité en Haïti».
Mais rien n'est parfait en ce pauvre pays. Dans son édition d'e mardi, Le Nouvelliste notait que Jean-Claude Duvalier «échappe au pire, mais n'aura pas à savourer le meilleur: un non-lieu… Ni relaxe, ni procès majeur, c'est du pain bénit. Sauf pour les victimes».
Les autorités haïtiennes souhaitent-elles tourner la page «Bébé Doc»? Il y a un an, le retour chez lui de Jean-Claude Duvalier avait précédé celui de Jean-Bertrand Aristide, un autre président haïtien que ses exactions avaient contraint à l'exil. La campagne présidentielle battait alors son plein. Michel Martelly, le candidat qui a depuis été élu président, comme son opposante de l'époque, avait accueilli ces hommes que la justice internationale n'est jamais parvenue à juger. Aux États-Unis comme en France, les poursuites contre Jean-Claude Duvalier n'ont notamment pas abouti.
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Par Thierry Portes
SOURCES : link
Mezanmi, ne nous laissons pas envahir par la honte.
Nous savons parfaitement que ceux qui nous montrent du doigt,
qui se moquent de notre supposée absence de valeurs,
qui nous avilissent et nous dénigrent,
sont ceux là même qui,
de même que les zentellectuels du" Collectif Non"
génèrent et construisent
sans états d'âmes,
en toute et bonne hypocrisie,
les conditions objectives de nos malheurs.
Mezanmi, ne nous laissons pas envahir par la colère
qui est une mauvaise conseillère.
Ecoutons les conseils de ceux qui nous veulent du bien.
Fuyons les paroles mystificatrices du Granlakouzen
des Gnbistes, du "Collectif Non"
des héritiers des 2 Duvalier
qui octroient un buste à Mme Max Adolphe, la tortionnaire de Fort Dimanche
en hommage à ses" bienfaits" pour sa ville d'origine (pouah !)
et rêvent des "rues proprettes"
sous Duvalier François et Duvalier Jean-Claude.
Les rêves de cette camarilla de zentellectuels, chiens de garde
sont aujourd'hui comblés.
Ils ont à la tête du pays un Président ancien macoute
et un ex-dictateur, Duvalier Jean-Claude, chef des macoutes et des Léopards
qui, pour la justice haïtienne, n'est responsable d'aucun des crimes
qu'il a lui-même commandités, couverts et appuyés.
Peuple haïtien, il est vrai que c'est extrèmement dur
d'avoir à supporter 26 ans plus tard le retour de ces assassins.
C'est vrai que tu as bataillé ferme
que tu as perdu des mutltitudes de jeunes, vieux et très vieux
et que tu as crû, en 1986,
que tu pourrais refaire 1804.
Tu te rappelles, nous révions tous d'une nouvelle indépendance en 1986.
Tandis que dans le même temps les duvaliéristes, l'extrème droite
jour après jour, années après années boycottaient nos efforts,
rongeaient nos digues
tuaient, assassinaient froidement nos leaders,
jusqu'à l'assaut final en 2004,
où avec l'appui des puissances internationales,
ces miliciens, ces mercenaires, ces macoutes, nous ont
à nouveau remis les chaines aux pieds,
nous ont baillonés, nous ont humiliés,
jusqu'à nous cracher dessus avec le retour
d'un ancien chef tortionnaire, protégé par eux
qu'ils prétendent avec force sondage faussé de Gallup
avec force déclarations des zentellectuels
primés/surprimés/déprimés/comprimés et pintadisés
que toi peuple haïtien, tu accueille avec joie
puisque tu es si con
que tu n'es pas capable de te souvenir de
ce qui s'est passé, il y a seulement 26 années de cela.
C'est ce qu'ils disent ces étonnants chiens de garde
à tous les média internationaux.
Voila, c'est ainsi.
Tu as eu beau batailler, travailler, t'exiler, vivre une vie de chien
en pensant à des lendemains meilleurs.
26 ans plus tard, te voici, mains nues, ventre creux
face à la même engeance démoniaque,
soutenue par les élites économiques
et les zentellectuels voyageurs fantoches
de Pétion-Ville à Jacmel leurs villes fétiches.
Mais, encore une fois, peuple haïtien
tu n'es pas seul, tu as des amis dans le monde entier
qui, comme toi, font face aux mêmes forces maléfiques.
Eux aussi, ont leur zentellectuels voyageurs,
eux aussi, ont leurs élites économiques rapaces,
eux aussi, ont leurs armées, polices et mercenaires
qui attaquent les plus vulnérables.
Comme toi, peuple haïtien,
dans le monde entier,
ils luttent pour l'avenir de leurs enfants
et celui de leur pays.
Peuple haïtien, avec le retour de la queue du macaque
qui fait suite au boycott de la commémoration du bicentenaire de l'indépendance en 2004,
et au séisme de 2010,
nous autres Haïtiens natif-natal,
savons que nous traversons une zone de forte turbulence.
La sagesse veut que nous nous laissions le temps de reprendre des forces.
Laissons les tigres et les pititig, les enfants de tigres, s'entrebouffer
pendant que nous construisons,
à l'aide de nos voisins et amis,
dans le calme notre résistance
jusqu'au moment où nous serons prêts à affronter les sanmanman.
Peuple haïtien des villes, des mornes et des plaines,
pa bliye, n'oublie pas,
c'est comme une prière :
Anaîse et Manuel de Gouverneurs de la Rosée
de notre cher Jacques Roumain sont tes modèles.
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