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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Les oranges sures d'Haïti à la base de la fabrication de la liqueur Grand Marnier

Publié par siel sur 4 Août 2013, 18:12pm

Catégories : #AYITI ECONOMIE

 

Grand Marnier Oranges and the Haitian Connection

 

bhgrandmarnieroranges0003.jpg

Who knew that Grand Marnier oranges came from Haiti? I sometimes worry about my level of obscure booze related knowledge, but until I visited Cap-Haitien I had no idea Haiti was the leading source of fine orange flavors in French liqueurs. Grand Marnier, Cointreau and Marie Brizard all rely on Haiti for their bitter orange needs.

 

SUITE de l'article :link

 

 

 En résumé. Un article bien écrit, un tantinet sarcastique dans sa description du pays et des gens qu'on  y cotoie.

 

L'auteur découvre que ce sont les oranges d'Haïti, celles que l'on nomme orange sures- zoranj su- qui servent à la fabrication du Grand-Marnier, du Cointreau et de la Marie Brizard. Ces marques exploitent des plantations d'oranges dans la région du Cap Haïtien. Lesquelles oranges sont nettoyées, les peaux coupées en quartiers et et séchées par une compagnie au nom de Novella, propriété d'un certain Nonce Zephyr, famille  du Cap extrêmement riche qui s'est bien accomodée avec tous les gouvernment depuis que son entreprise existe( ça c'est moi qui l'ajoute)

 

L'auteur note qu'aucune de ces marques: Grand Marnier, Cointreau et Marie Brizard ne mentionnent sur leur emballage ou dans leurs documents de présentation que leur arôme provient des oranges d'Haïti. Simplement "West Indies flavor". 

 

Grand Marnier ne fait pas seulement dans l'utilisation des peaux d'oranges mais aussi produit de l'essence et de l'huile  d'orange.

 

Il se demande quand  viendra le moment où  ces marques mentionneront le mot Haïti sur leurs bouteilles. Parce que , dit-il, Haïti ne profite absolument pas du prestige de Grand Marnier auquel elle aurait dû être légtimement associée. Parce qu'après tout,  ce sont bien les oranges qui viennent de son territoire qui donnent ce goût particulier à la liqueur.

 

Il termine en recommandant, à ceux qui dégustent ces liqueurs d'avoir une pensée pour Haïti et ses oranges et tout spécialement pour ses rudes travailleurs ,aux salaires très bas, qui les cueillent.

 

J'ajouterai que la non notion d'Haïti, pas seulement dans ces liqueurs, est générale.

 

Ce n'est que récemment qu'il y a eu une tentative de labelliser le chocolat en provenance d'Haïti et le café par quelques rares marques bio.

 

Dans le Marais, j'ai vu des petites chaises basses. J'ai pensé à en acheter une pour ma petite fille parce que la ramener d'Haïti  par avion c'est un peu compliqué.

 

Ces chaises basses je pensais qu'elles venaient d'Europe où l'on en fabrique des semblables.

 

J'ai demandé le prix. Je ne vous le dirai pas parce que cela vous ferait sauter en l'air, surtout si je fais la conversion en gourdes.

 

Devant ma surprise, vu la somme annoncée, la vendeuse m'a expliqué que ces chaises venaient d'Haïti, qu'elles étaient faites à la main, avec de la paille et du bois pratiquement bio. " Vous savez-là-bas, ils sont trop pauvres pour mécaniser et acheter des engrais" Et  qu'à cette qualité de fabrication et de  matériaux, il fallait ajouter le coût du transport.

 

Comme je restais, néanmoins,  dubitative,  devant ses explications, l'employée  de me dire sur un petit ton piquant et sec à la  vendeuse parisienne des beaux quartiers: " Evidemment si vous recherchez une chaise standart, fabriquée en quelques minutes dans une usine, il vous sera plus facile de trouver ce produit dans les grandes surfaces spécialisées dans le mobilier".

 

Une façon détournée de me dire: du balai !

 

Ohay. J'ai compris qu'elle  me signifiait de pas lui faire perdre son temps, de  prendre la porte et d'aller voir ailleurs.

 

Avant de quitter les lieux, je lui ai quand même demandé si elle avait une idée du salaire de ceux qui fabriquaient ces chaises en Haïti.

 

Elle a haussé les épaules. "Vous savez,  nous, on achète, nous ne sommes pas impliqués dans la fabrication."

 

Ce qui nous ramène à l'article dans lequel Zephyr,  le patron de  Novella tient à souligner qu'il n'a rien à voir dans les plantations et dans les salaires des ouvriers, lesquelles plantations appartiennent à Grand Marnier et consort. Lui ne faisant qu 'acheter les oranges, les  nettoyer, sécher et expédier. Mais combien il paie ceux qui font ce travail ? L'auteur ne le lui a a pas demandé.

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