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Par Pierre Robert Auguste
Faut-il s'étonner qu'une crise politique se succède à une autre,plus grave? La peur qu'un renvoi de la Première Ministre Mme Michèle Duvivier Pierre Louis aggrave la situation générale du pays est-elle juste? Sa destitution sera-t- elle opportune? Renvoyée ou maintenue pourra-t-elle continuer à gouverner?
Voilà une liste de questions que la curiosité ne cesse de réveiller à bon droit. Malheureusement, si divergentes qu'elles paraissent, elles n'interpellent qu'une seule et même réponse. Ce qui est anormal ne peut reproduire que ce qui est anormal. Le gouvernement n'est pas normal. L'Etat n'est pas normal. La société n'est pas normale. La Consititution ne permettra jamais de sortir définitivement des grandes crises. Elle est aménagée pour générer des crises et non pour les résoudre. La moindre déviation précipite à des accidents très coûteux... Les crises actuelles proviennnent des déviations antérieures.
Parce que l'Etat est anormal, le président incline à imposer son humeur comme loi. La recomposition du CEP, au lieu de s'inspirer de l'art. 289 de la Consitution traduit le bon plaisir du Seigneur Maitre Préval. Parce que la Société n'est pas normale, les partis politiques sont jetés comme des grains à moudre dans le moulin du pouvoir en place. Parce que la société n'est pas normale,- érodée par tant de vices individuels-, la Première Ministre invoque l'idée d 'un audit qui aurait dû être conduit dès la première demande de justification des 197 millions de dollars américains. Y aurait-il une autre affaire de la consolidation?
Parce que le Parlement d'aujourd'hui n'est pas normal, les sénateurs tombeurs de Jacques Edouard Alexis tiquent à la perspective ouverte par les nouveaux de renverser le gouvernement. Parce que le Sénat n'est pas normal, les bleus et leurs associés idéologiques rechignent à la part du lion, réclament leur butin de guerre et s'en tiennent à un remaniement ministériel à leur mesure de leur configuration politique. Parce que la politique suivie n'est pas normale, Président et Première Ministre se livrent une guerre de jalousie dont l'enjeu est la complaisance ou l'oeil doux de la Communauté internationale. A la vérité, la diplomatie s'attache à des intérêts et non à des personnes. Parce que la classe politique n'est pas normale, elle a laissé Préval instaurer sa seigneurie en lieu et place d'un arbitrage de l'intérêt national. Parce que ce que fait la Communauté internationale en Haiti n'est pas normal la majorité des Haitiens pense que le bonheur national ne dépend que des étrangers. Elle s'englue dans la dynamique de l'anormalité haitienne et risque de se retrouver, comme un matin d'avril 2008, face à des paranoias destructrices qu'entraine cette dynamique de l'anormalité. Haiti doit redevenir un pays nornal, un Etat normal, une société normale sous l'empire des valeurs morales du bien. Un malfaiteur n'est bon que pour le mal. Un régime de malfaiteurs ne peut que générer que la culture du mal et de la malfaisance. Le bonheur national en est loin.
Voilà une liste de questions que la curiosité ne cesse de réveiller à bon droit. Malheureusement, si divergentes qu'elles paraissent, elles n'interpellent qu'une seule et même réponse. Ce qui est anormal ne peut reproduire que ce qui est anormal. Le gouvernement n'est pas normal. L'Etat n'est pas normal. La société n'est pas normale. La Consititution ne permettra jamais de sortir définitivement des grandes crises. Elle est aménagée pour générer des crises et non pour les résoudre. La moindre déviation précipite à des accidents très coûteux... Les crises actuelles proviennnent des déviations antérieures.
Parce que l'Etat est anormal, le président incline à imposer son humeur comme loi. La recomposition du CEP, au lieu de s'inspirer de l'art. 289 de la Consitution traduit le bon plaisir du Seigneur Maitre Préval. Parce que la Société n'est pas normale, les partis politiques sont jetés comme des grains à moudre dans le moulin du pouvoir en place. Parce que la société n'est pas normale,- érodée par tant de vices individuels-, la Première Ministre invoque l'idée d 'un audit qui aurait dû être conduit dès la première demande de justification des 197 millions de dollars américains. Y aurait-il une autre affaire de la consolidation?
Parce que le Parlement d'aujourd'hui n'est pas normal, les sénateurs tombeurs de Jacques Edouard Alexis tiquent à la perspective ouverte par les nouveaux de renverser le gouvernement. Parce que le Sénat n'est pas normal, les bleus et leurs associés idéologiques rechignent à la part du lion, réclament leur butin de guerre et s'en tiennent à un remaniement ministériel à leur mesure de leur configuration politique. Parce que la politique suivie n'est pas normale, Président et Première Ministre se livrent une guerre de jalousie dont l'enjeu est la complaisance ou l'oeil doux de la Communauté internationale. A la vérité, la diplomatie s'attache à des intérêts et non à des personnes. Parce que la classe politique n'est pas normale, elle a laissé Préval instaurer sa seigneurie en lieu et place d'un arbitrage de l'intérêt national. Parce que ce que fait la Communauté internationale en Haiti n'est pas normal la majorité des Haitiens pense que le bonheur national ne dépend que des étrangers. Elle s'englue dans la dynamique de l'anormalité haitienne et risque de se retrouver, comme un matin d'avril 2008, face à des paranoias destructrices qu'entraine cette dynamique de l'anormalité. Haiti doit redevenir un pays nornal, un Etat normal, une société normale sous l'empire des valeurs morales du bien. Un malfaiteur n'est bon que pour le mal. Un régime de malfaiteurs ne peut que générer que la culture du mal et de la malfaisance. Le bonheur national en est loin.
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