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- Catégorie : Histoire
- Publié le lundi 20 janvier 2014 19:35
General Francisco Javier Mina--- « Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir »[1]. Signe des temps ! C’est l’un des tous premiers défis que la modernité pose à notre société , impuissante, face à la disparition des matières de mémoire comme l’histoire, l’art, la philosophie et la culture générale au profit de l’indigence intellectuelle dont nous avons fait une véritable vocation. Un sacerdoce même.
Et dire que, lors d’une révolte au Brésil en 1806, noirs et mulâtres portent des amulettes à l’effigie de Dessalines. Quelques années plus tard, en 1815, le chant de guerre de l’armée indigène « grenadyé a laso, sa ki mouri zafè ya yo » sera repris par les gens de couleurs à la Bataille de la Nouvelle-Orléans contre les Anglais. Un chapitre méconnu du panamericanisme est le support d’Alexandre Pétion au général mexicain Francisco Javier Mina, peu de temps après Bolivar. En septembre 1816, Mina rejoignit le corsaire Louis Michel Aury à Port-au-Prince. Ce même Aury était à la tête de la rébellion contre Bolivar aux Cayes. Comme nous le verrons plus loin, Bolivar bénéficia grandement du support de la société cayenne et de la protection du général Marion qui mit Aury et ses partisans aux arrêts. Une fois encore, Pétion, toujours déférant, entoura Mina de toutes sortes d’égard et l’aida autant que les circonstances le lui permettaient. Mina allait tenter une révolution au Mexique. On y reviendra. Plus tard, ce fut au tour des gouvernements de Jean-Pierre Boyer et de Fabre Nicolas Geffrard d’apporter leur soutien en faveur de la migration afro-américaine vers Haïti. On retrouvera encore le Président Geffrard au côté des Dominicains pour la restauration de leur indépendance en 1865.
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