Nous avons décollé mardi en fin de matinée d’Orly à bord du vol Air Caraïbes à destination de Port-au-Prince (Haïti) puis Saint-Domingue. L’avion a été dérouté au bout de quatre heures de vol pour un problème technique. Nous avons appris une fois au sol qu’il y avait eu un problème moteur sur l’appareil.
Nous avons donc été débarqués dans l’aérogare de Lajes (base militaire des Açores) vers 16h30 heure locale le même jour avec un point prévu a 17h30 sur la suite des événements.
Annonce discriminatoire
A l’heure dite il est annoncé que le moteur ne pouvait pas être réparé et que des solutions d’hébergement sur place allaient être trouvées, avec une priorité pour les passeports européens. Cette annonce a évidemment été mal reçue par l’ensemble des passagers en raison de son caractère discriminatoire.
Le vol Air Caraïbes, Paris/ Port au Prince/République Dominicaine, parti de l’aéroport d’Orly a dû s’arrêter d’urgence aux Açores à cause d’une panne de l’airbus A330/300. C’est le troisième incident grave qui touche l’avion de la compagnie en moins de 5 jours.
Djamila M., passagère nous a alerté sur la mésaventure, assez banale. Le fait que l’avion transporte des touristes européens et des Haïtiens allant rendre visite à leur famille, et que la compagnie ait imaginé les traiter différemment est moins banal. Le fait nous a été confirmé par téléphone par deux voyageurs. Nous avons tenté de joindre le service communication d’Air Caraïbes, et n’avons toujours pas eu de réponse. Rue89
Suite à cette maladresse, la désorganisation la plus complète s’est installée et c’est aussi le dernier moment où l’on a vu l’équipage d’Air Caraïbes. A partir de ce moment, ce sont les autorités portugaises qui ont pris les choses en main. La police est arrivée : elle a eu peur des débordements suite à l’annonce calamiteuse sur la priorité aux européens.
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Les problèmes avec Air Caraïbes à destination d'Haïti sont constants. De nombreux voyageurs se sont déjà plaints des retards, de l'absence de rafraichissements au cours de l'attente, de l'abscence d'informations délivrées par le staff . Tout ce qui est ici dénoncé par le malheureux voyageur. Quant au vol qui fait escale en Guadeloupe...,Pa menm pale... les passagers ont droit à nouveau aux mêmes fouilles déjà effectuées en France par des douaniers hyper zélés. A croire que la Guadeloupe n'est pas la France et ne fati pas partie de l'Espace Schengen.
Et les tarifs ! Ponte-à-Pitre/Port-au-Prince AR, ça va chercher dans les 450 euros jusqu'à plus de 700. Pour à peine 2h de vol dans un tacot. Pour cette somme, on vous sert un sandwich totalement immonde et une boisson, genre petit verre rikiki de jus.
Et puis, ce n'est pas tout. Vous partez de Paris avec un bagage à main qui pèse 12Kg selon les réglementations en vigueur. Lors de l'escale à Pointe-à-Pitre vous changez d'avion pour embarquer dans le tacot. Et là, les normes ont changé : bagage à main 7kg. Invraisemblable et cependant vrai.. De plus le personnel tente de vous culpabiliser, de vous faire la leçon comme si vous étiez l'idiot- l'Haïtien en quelque sorte- qui n'aurait rien compris.
Cette abscence de considération pour la clientèle venant du fait qu'il s'agit d'une clientèle captive. Les Haïtiens qui vivent en France et en Guadeloupe n'ont le choix qu'entre Air France et Air Caraïbes (sinon il faut faire le périple en passant par les USA). Or, l'avion d'Air France aterrit tard à Port-au-Prince, il fait déjà nuit et vu le manque de sécurité aux abords de l'aéoroport, pour les gens Air Caraïbes, qui arrive tôt dans l'après-midi, est plus pratique. Surtout s'ils veulent se rendre directement en province sans passer par la case Port-au-Prince. Donc, ils font bon coeur contre mauvaise fortune. Résultat : Air Caraïbes n'en a rien à cirer.
Air France aurait tout intérêt à changer ses horaires de vol direct Paris/Port-au-Prince au bénéfice de la compagnie et des voyageurs. Il reste aux Haïtiens à faire du lobbiying auprès de la Compagnie, s'ils veulent avoir droit à un minimum d'égards. Et ne pas payer cher pour un mauvais service.
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