Ce portrait de Maduro, dont l'itinéraire de vie prouve qu'il n'existe pas de génération spontanée.
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Ce pourquoi j'insistais sur l'importance des biographies du personnel politique qui montrent, pas uniquement les acquisitions de savoir académique mais, tout simplement, le parcours de vie qui les aura conduits au choix de s'impliquer dans la politique.
VOIR Martelly ou l'itinéraire d'un enfant perdu d'Haïti devenu Président.
Le jour où nous aurons quelques politiciens, chefs de partis avec des références équivalentes à celles de Maduro (ou de Lula, de Dilma Roussef, d'Evo Morales, de Rafael Correa ou Jose Mujica), le pays sera à même de connaître des changements non pas cosmétiques mais en profondeur.
Ce portrait de Maduro est le premier d'une série que je vous propose sur les chefs d'Etat progressistes d'Amérique Latine et de la Caraïbe.
Nicolas Maduro, le chauffeur de bus
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Nicolas Maduro est un robuste gaillard d’un mètre quatre-vingt-dix, à la moustache noire et broussailleuse. Il a été chauffeur de bus à Caracas pendant plus de sept ans, ministre des Affaires étrangères pendant six ans, et il est maintenant candidat à la présidence et président par intérim du Venezuela. Il fait partie de cette nouvelle génération de dirigeants latino-américains qui ont fait leur entrée en politique à partir des tranchées des luttes sociales de l’opposition. Tout comme l’ouvrier métallurgiste Luiz Inacio Lula da Silva et le responsable syndical des producteurs de feuilles de coca, Evo Morales.
Maduro est un révolutionnaire socialiste qui a su composer avec sa formation orthodoxe d’origine pour rejoindre l’ouragan hétérodoxe de la révolution bolivarienne. Un homme de gauche arrivé au pouvoir sans renoncer à ses principes. Un fidèle collaborateur d’Hugo Chavez qui s’est construit lui-même, et qui est maintenant au gouvernail de l’un des processus de transformation les plus profonds de l’Amérique latine.
La politique coule dans ses veines depuis son plus jeune âge. Il est né en 1962 à Caracas au sein d’une famille profondément engagée dans l’action collective publique. Son père fut l’un des fondateurs du parti social-démocrate Action démocratique (AD) et il dut fuir et se cacher après l’échec d’une grève dans le secteur pétrolier qu’il avait organisée en 1952 contre la dictature de Marcos Pérez Jiménez. SUITE :link
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