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"Potentiel Minier d'Haïti par Département Géographique
19 mai 2009 ... Les ressources Minières d'Haïti par Départements Géographiques. D'une manière
générale, les haïtiens ne croient pas que le sous-sol de leur ..."
Le rapport est ici :link
Il date de 1993.
Il a été rédigé par Claude Prépetit ( qui travaille encore aujoourd'hui
au Bureau des Mines.)
J'ai copié collé quelques unes des infos dans l'espoir que cela vous incitera
à lire l'ensemble du rapport,
qui a sans doute demandé un long travail à son auteur,
puisqu'il couvre l'ensemble du territoire d'Haïti
divisé en plusieurs régions pour les raisons de l'étude :
"A la lumière de ces données, il apparaît clairement que, dans les conditions économiques actuelles et grâce à l’amélioration de certaines techniques métallurgiques, notamment celles intéressant la récupération de l’or, le pays dispose d’un potentiel minier riche et varié dont la mise en exploitaation pourrait relancer immédiatement l’activité économique et garantir à l’Etat des rentrées importantes en devises fortes en vue du financement de projets de grande envergure dans le cadre du Plan National de développement. A ce titre aujourd’hui, le Secteur « Mines » mérite la plus haute et la plus sérieuse attention des pouvoirs publics.'"
AUTEUR : Claude PREPETIT, Ing. Géologue
Ont collaboré à ce fascicule :
- Dominique BOISSON, Dr. Ing. Géologue
DESSIN : Joel PRATT, Viviane V. JOSEPH, Ing.
Ghislaine R. MAGNY, Ing.
Traitement de texte:
Jessy ALEXANDRE
L'introduction çi-après, est signée du directeur Pierre-Yvon BEAUBOEUF
qui n'avait pas pas encore été remplacé par l'énigmatique
M. Dieuseul Anglade dont il semblerait que la longévité
à ce poste
serait dûe à sa capacité phénoménale d'être silencieux comme une tombe
et de briller par son absence aux débats concernant précisément les ressources
minières d'Haïti.
Sur ce blog, c'est une question qui nous interpelle,
VOIR AYITI SOUS-SOL
dans la mesure où, il paraît anormal qu'il existe un Bureau des Mines sans mines
(du pur Kafka)
et qu'aucun politicien, ni candidat à la présidence n'ait abordé cette question
dans son programme.
De plus, sans vouloir tomber dans la théorie de la conspiration, n'est-ce pas surprenant
qu'il ait fallu que la nouvelle de ressources minières importantes en Haïti
vienne de la RD pour que Bellerive, Premier ministre du pays
et Dieuseul Anglade, directeur du Bureau des Mines
se résignent à publiquement et pudiquement l'aborder ?
INTRODUCTION
Il a été enseigné dans les manuels de géographie que Haïti est un « pays essentiellement agricole » et non à vocation minière car les ressources non renouvelables sont quasi inexistantes. Un retour dans le passé nous rappelle pourtant que les premiers habitants d’Haïti, les Indiens, avaient été exterminés par les conquistadores Espagnols par convoitise des richesses naturelles, en particulier l’or qui abondait dans les montagnes et les rivières. Cette exploitation abusive n’a vraiment cessé qu’à l’épuisement des gîtes superficiels à or grossier. Depuis lors, l’activité minière dans la partie occidentale de l’île d’Haïti a connu une éclipse.
Il a fallu attendre l’année 1920 pour voir l’activité minière démarrer sur une base industrielle. En effet, l’installation de briqueteries dans les régions d’Archaïe, de Hinche, de Cap-Haïtien, de Grande-Rivière du Nord, a définitivement lancé la construction en matériaux argileux. L’implantation d’une cimenterie à Fond Mombin au début des années 50 a permis l’exploitation des calcaires et des marnes localisés aux alentours de l’usine. Depuis lors les carrières de granulats et de roches localisées aux environs de Port-au-Perince et dans les principales rivières d’Haïti fournissent des matériaux de construction aux secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics. L’exploitations des gîtes bauxitiques du Plateau de Rochelois à Paillant – Miragoâne par la Reynolds Haïtian Mines a débuté en 1956 et s’est poursuivie jusqu’en 1982 à un rythme annuel moyen de 600.000 tonnes tandis que celle du skarn cuprifère de Mémé à Gonaïves en 1960 pour s’arrêter en 1971 après avoir extrait environ 1.5 millions de tonnes de minerai à 2% de cuivre. L’histoire minière d’Haïti s’est arrêtée là.
En 1975, l’Institut National des Ressources Minérales (INAREM) est créé en vue surtout de procéder à l’inventaire et à la mise en valeur des Ressources Minérales de la République d’Haïti. Cette Institution qui devait par la suite changer de nom et de statut en plusieurs occasions, fut aidée dans sa difficile tâche par des organismes de coopération externe, en particulier le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Haïti.
Quelle est la situation des ressources minérales d’Haïti au début des années 90, après plus de quinze (15) ans de recherches ?
Les recherches entreprises jusqu’aujourd’hui dans le cadre des Projets de Développement, ont permis de mettre en évidence un potentiel minier certain et exploitable. Compte tenu de la situation économique et financière d’Haïti, la mise en valeur de ce potentiel minier constitue une voie à explorer dans la recherche de solutions efficaces au redressement de l’économie nationale.
En effet, le secteur minier peut contribuer de façon significative à soulager les maux de l’économie nationle à plusieurs titres :
-Une exploitation minière est en mesure de générer un flot de devises ;
-Les revenus que l’Etat percevra sous forme de multiples taxes et droits augmenteront la trésorerie de l’Etat ;
__ Une exploitation minière crée non seulement de nombreux emplois, mais elle est aussi en mesure de générer, par incidence, de nombreux autres emplois ;
__ Une activité minière a comme effet certain de stimuler l’activité économique puisque les sommes distribuées sous forme de salaire et de dépenses sont aussitôt recyclées dans l’économie locale.
__ L’industrie minière contribue grandement à l’amélioration des insfrastructures routières, aéroportuaires, maritimes, scolaires, hospitalières, énergétiques et de communication soit sous la forme de travaux qu’elle effectue en propre ou encore de contributions, directes ou indirectes, à la mise en place et à l’amélioration de ces infrastructures.
La stratégie actuelle de la politique minière haïtienne est de promouvoir le développement des ressources minérale en incitant des investisseurs privés. Les cadres juridique et fiscal applicables à un investissement minier ont été révisés en vue de créer des conditions favorables aux investissements et de mieux protéger les int_0r_6ts de l’Etat haïtien.
La présente publication a pour objet de présenter, sous forme de fiches techniques, les principaux résultats de recherches obtenus au cours de ces quinze (15) dernières années. Il s’agit de renseigner le grand public sur les ressources minérales de son pays. Celles-ci seront présentées par département géographique conformément à la loi du 9 octobre 1978 partageant les divisions administratives de la République d’Haïti en arrondissements, communes et sections communales. L’objectif d’une telle présentation est de faire ressourtir d’une part, la possibilité d’un développement régional à partir des ressources locales disponibles et d’autre part, la nécessité de prioriser, en matière de planification des infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, énergétiques, hospitalières, etc.., les régions à potentiel minier important.
Cette publication s’adresse en particulier aux investisseurs nationaux et étrangers, aux planificateurs, aux éducateurs, aux décideurs, bref à tous ceux qui s’intéressent au développement d’Haïti.
Port-au-Prince, le 1er mars 1993
Pierre-Yvon BEAUBOEUF
Directeur Général
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