Pour trois raisons :
1- Par le thème de ce roman à contre courant de l'ensemble de la production littéraire haïtienne dans son parti pris de voir la réalité du point de vue des pauvres, soit de la majorité de la population haïtienne.
2- Par le fait que M.Jean-Élie Gilles, Docteur ès-lettres, en ait fait l'analyse. J'entends par là que ce n'est pas tous les jours que nous avons des critiques de livres faites par des universitaires dont c'est précisément le domaine.
3- Par la parution de cette analyse dans le journal de Boulos, "Le Matin", qui ne nous a pas habitué à ouvrir ses pages à des voix alternatives, celles qui ne cautionnent pas le statu quo.
Je me doute bien qu'il y doit y avoir une arrière pensée derrière tout ça. Avec l'approche des élections , on voit apparaître une nouvelle stratégie à droite, une sorte d'appel du pied vers le peuple, dont fait partie la pétition contre la présence de la Minustah, 5 ans après qu'elle soit présente en Haïti.
Néanmoins, stratégie ou pas, ça nous offre l'occasion de découvrir l'oeuvre du professeur Edgar Gousse, qui est assez surprenante dans le contexte actuel de monopolisation du dit haïtien par le groupe d'écrivains du "Collectif Non".
Pour vous donner un exemple de l'audace du professeur Gousse,
cette citation tirée du papier deM Jean-Elie Gilles :
Plus loin :
"Et, en versant dans l’unique alternative de ruer dans la répression sauvage des jeunes de Cité Colère qui réclament le pain quotidien, l’éducation et le droit à la survie pour les leurs, les dirigeants se sont démis de leur responsabilité pour se loger dans une attitude de bouddhas de bronze contemplant malgré tout leur propre nombril. Leur autorité piégée par les ambassades étrangères les force trop souvent à utiliser des clichés dénotant le laxisme quand il faut prendre en compte les problèmes du peuple placé sous leur responsabilité. L’humiliation des pauvres de Cité Colère par les Forces onusiennes en mission de « protéger les vies et les biens» — quel slogan ! — et les dommages collatéraux consistant au massacre de toute une population innocente, dans le seul but de retrouver quelques présumés bandits jouant au Robin des Bois et aux justiciers sans peur sont, pour nous autres lecteurs, une aberration et un oxymoron impardonnables."
VOIR :link
Commenter cet article