Condoléances à M. Osner Févry qui vient de perdre son fils.

Publié par siel sur 4 Juillet 2014, 10:05am

Décès de Osner Févry Junior, la police ouvre une enquête

La nouvelle s'est répandue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux mardi soir : Osner Févry Junior, fils aîné de l'homme de loi Osner Févry, est retrouvé sans vie, non loin de s...

http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/132980/Deces-de-Osner-Fevry-Junior-la-police-ouvre-une-enquete.html

Est-ce que le papa de la victime aurait eu tort d'exprimer sur les ondes de la radio Vision 2000, ses critiques par rapport à l'opération de de destruction des maisons des habitants du bas de la ville ?

Son argumentaire était-il trop clair ? Trop rationnel ?

En tous les cas, en l'écoutant, j'ai pensé spontanément qu'il prenait des risques en s'opposant à la manière dont ces expulsions et démolitions se sont passées.

Je me suis dit, hum, Févry s'attaque comme Guito Toussaint à des intérêts puissants.

J'ai pensé, est-ce qu'il a conscience qu'il met les pieds dans la fourmilière ?

Et qu'il était, comme d'hab dans une Haïti où la société civile ne soutient pas ceux qui défendent le droit, plutôt isolé dans son combat ?

J'ai pensé, en l'écoutant tout feu flammes défendre son point de vue qu'il se croyait intouchable de part son idéologie duvaliériste et ses accointances avec les Tèt Kale.

Mais qu'il n'avait pas intégré dans ses neurones, le destin tragique du bon ami du président, M. E. Daniel disparu. Il avait oublié comme bon nombre d'Haïtiens, d'ailleurs que des fidèles de la première heure à Duvalier François, comme M. Manigat ou M. Laferrière et bien d'autres tel que Désulmé se sont retrouvés en exil, assassinés, disparus ou pourrissant dans les geôles de Fort-Dimanche.

Les prédateurs n'ont pas d'amis.

J'ai pensé, encore une fois spontanément, qu'il commettait une erreur en allant à la radio. Les radio et leurs journalistes en Haïti sont devenus des sortes de courroie du pouvoir rose. Ces truc là fourmillent d'informateurs. Leur faire confiance est une erreur qui peut coûter très cher.

Les Haïtiens n'ont encore pas compris que les radio, dans leur majorité, sont des instruments du pouvoir réactionnaire imposé par l'international, -même quand leurs journalistes affichent pour une galerie de niais ou naïfs un semblant de pugnacité.

Le chemin vers un Etat respectueux de sa population est long, semé d'embûches. Chemin d'autant plus difficile que les élites politiques économiques et intellectuelles ne considèrent, pas plus qu'à l'époque de l'esclavage, la majorité des Haïtiens comme des moun, comme des personnes, et que rares sont les Haïtiens capables de mettre leur ego en veilleuse, de ne pas succomber à l'appel de la reconnaissance médiatique, de travailler hors des projecteurs en coordination avec ceux, dans le pays et à l'étranger qui, honnêtement, défendent les mêmes causes qu'eux.

D'ailleurs, jusqu'à présent on attend encore un mot de sympathie venant du pouvoir tèt- kale-rose, adressé à un homme qui vient de perdre son enfant dans des circonstances tragiques et qui se présentait comme un des "conseillers" de l'Exécutif.

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