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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Bill Clinton, sous sa présidence : la plus grande augmentation du nombre de prisonniers dans toute l'histoire américaine

Publié par siel sur 30 Avril 2015, 09:04am

Catégories : #REFLEXIONS perso

In her book The New Jim Crow, legal scholar, civil rights advocate, and attorney Michelle Alexander points out that it was former President Bill Clinton who put in place many of the policies that led to the prison population boom.

Alexander wrote:

[Bill] Clinton’s 'tough on crime' policies resulted in the largest increase in federal and state prison inmates of any president in American history. But Clinton was not satisfied with exploding prison populations. He and the 'New Democrats' championed legislation banning drug felons from public housing (no matter how minor the offense) and denying them basic public benefits, including food stamps, for life. Discrimination in virtually every aspect of political, economic, and social life is now perfectly legal, if you’ve been labeled a felon.

Avec la campagne de Hillary Rodham Clinton pour la présidence, on en apprend tous les jours sur le "gentil" M. Clinton.

Notez que cette augmentation la plus forte de prisonniers dans l'histoire des USA,  touche principalement la population Noire et les Latinos.

On a eu un apperçu de sa " tough" politique en Haïti. Elle a provoqué la ruine des producteurs de riz de l'Artibonite.

Ce qui, dans un autre monde où la justice n'épargnerait pas les " too  big too  fail", aurait été assimilé à une forme de crime contre l'humanité. Et, Bill Clinton qui aime tant les "tougher sentences", les lourdes sentences et plus de prisons pour les autres, aurait été sommé d'apporter des réparations aux victimes.

On en est si loin de ce cas de figure, que c'est ce même M. Clinton avec cet antécédent néfaste à la population haïtienne, qui a été placé à la tête de la reconstruction post-séisme - avec les initiatives fâcheuses que l'on lui connaît.

Comme celle d'implanter la zone franche de Caracole sur des terres fertiles et, mieux encore dans un lieu dont l'écosystème aurait demandé à être protégé comme un bijou, vu son caractère exceptionnel dans une Haïti où, à l'inverse de la RD, il n'existe pratiquement pas de politique de protection de l'environnement.

Ce choix de cet espace par Clinton a été fait, rappelons-le,  avec l'assentiment du gouvernement de M. Préval, bien qu'une série de rapports montraient qu'il fallait préserver le lieu et que d'autres espaces étaient disponibles pour cette implantation.

 

Et si créer une zone franche à Caracole pour développer l'économie d'Haïti et réduire le chomâge n'aurait pas été vraiment le but recherché ?

Mais, ceci on l'a appris par la suite, Caracole et ses infrastructurres : route asphaltée, électricité, eau, devraient servir à un projet plus rentable, celui d'une exploitation de mine d'or  située dans la même région. Et dont le gouvernement haïtien a passé un contrat d'exploitation avec une compagnie minière, VSC Mining, laquelle compte dans son conseil d'administration, le frère de Mme Rodham Clinton  ainsi que l'ex-Premier ministre de Préval, M. Bellerive, lequel par ailleurs partageait la co-présidence avec M. Bill Clinton de la structure chargée de la reconstruction d'Haïti.

 

Ainsi, la boucle est bouclée dans laquelle on retrouve les mêmes noms en amont comme en aval. La politique des Clinton en Haïti- dont l'imposition de Martelly à la tête du pays, illustre ce que cet auteur nomme le dé-devoleppement :

"Le dé-développement, c’est-à-dire le fait d’empêcher par la force une population de se développer économiquement, et de détruire les industries naissantes et les organisations commerciales qui, laissées à elles-mêmes, en aurait fait un concurrent pour les puissances occidentales, a des racines coloniales qui plongent très loin dans le passé."  

C'est à partir de cette logique que M. Clinton aura favorisé "ses fermiers de l'Arkansas" au détriment de ceux d'Haïti. 

C'est également cette stratégie de dé-développement qui a exigé, pour l'assurer, la mise en place d'une équipe de duvaliéristes, reprenant  en 2011 l'exact et même programme des années 1970.

Programme favorable à la destruction des moyens de production locaux :  de  la mort du cochon crréole à celle des industries locales de manière à favoriser l'importation des produits majoritairement US. Et approfondir la dépendance économique et politique d'Haïti à la CI.

C'est ainsi que la petite Haïti est devenue la deuxième importatrice de riz des USA. 

Il s'agit d'une politique très habile. Les pauvres, les principaux touchés par elle, n'y voient que du feu. Ils ont appris par tous les canaux possibles : média, églises, zentellectuels que le blanc-internationalement  et à travers les âges, reconnu pour son altruisme et sa bénévolence, n'est-ce pas !-  leur apporte le soutien que ses dirigeants, un ramassis d'incompétents et de voleurs sont incapables de lui fournir.

Toute critique, aussi pertinente qu'elle puisse l'être de "l'oeuvre" du blanc, est considérée comme relevant de l'ingratitude, de la jalousie et du refus de prendre ses propres responsabilités en compte.

 

La machine d'intoxication psychologique est aussi bien huilée que celle de l'exploitation.

Un exemple de cette intox psychologique: les élections non tenues. Manifestement, la non tenue d'élections par Martelly a été dictée par le blanc, ou bien avec son accord; cependant pour les opposants de Martelly il en serait le seul responsable.

En fin de partie, le blan décide d'organiser un carnaval électoral - comme c'est lui qui finance, c'est lui qui fixe également, la nature du spectacle, les dates et modalités.

Opont, qui a reconnu avoir participé à la fraude qui a installé Martelly à la tête de l'Etat, est nommé président de l'organisme en charge des élections. Encore une fois, ce sont les Haïtiens qui sont montrés du doigt pour leur absence d'éthique et de logique.

S'il est vrai qu'ils auraient pu, ne serait-ce que pour la forme, s'unir pour dénoncer cette présidence d'Opont, il n'en est pas moins vrai que ça n'aurait, hélas, en dehors du geste symbolique,  pas servi à grand chose. N'étant pas maîtres du processus électoral, ils n'ont aucune marge de maneuvre.

 

Et puis, il n'existe pas dans ce pays d'hommes de la trempe d'un Chavez ou bien d'un Sankara pour parler de ceux qui ne sont plus.

Donc, Ils obtempèrent et se retrouvent tous pris au piège d'un fac-similé d'élections, sorte de bouyi vide, de ratatouille initiée par la CI qui, encore une fois,  donne une image pitoyable du monde politique haïtien et sert le programme dé-développement du pays.

Bouyi vide dont les victimes seront les pauvres, la majorité de la population, que l'on retrouvera à tenter de traverser irrégulièrement en RD, à monter dans des embarcations pour se rendre dans les autres îles, à faire la queue devant l'ambassade du Brésil, à venir s'entasser dans les bidonvilles de Port-au-Prince, à se prostituer pour survivre.

Et à verser dans la petite et grande délinquance pour faire comme les "gwo zouzoun": les Brandt, les Sonson la familia et consorts.

Espérant, un jour, devenir conseillers du président, commissaires de gouvernement, juges, ministres, sénateurs, députés, agents intérimaires de l'exécutif... Et se construire un palais municipal.

Pourquoi pas ? Ce qui paraissait impensable devient, avec l'arrivée de la gente roz au pouvoir, totalement accessible.

                                         

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