Les actions des agences US pour organiser l'opposition au Venezuela

Publié par siel sur 15 Avril 2015, 11:15am

L´IRI est la branche internationale du Parti Républicain des Etats-Unis. Affilié á la NED, cet institut est dirigé par l´ancien candidat républicain á l´élection présidentiel, le sénateur John McCain. En Europe centrale et dans le Caucase, l´IRI a été une des pierres angulaires des révolutions de couleur contre les gouvernements jugés trop pro-russe par Washington.

John McCain, président de l´IRI, en compagnie de Abou Bakr Al Bagdadi, leader de Daesh
L´action de l´IRI contre les gouvernements de Hugo Chávez et de Nicolas Maduro nous rappelle que le gouvernement des Etats-Unis ne cessera son ingérence que lorsqu´ils réussiront á détruire la Révolution Bolivarienne et ses acquis politiques et sociaux.

Une série de documents provenant de l´IRI, envoyés á un grand nombre de journalistes d´investigation, sont riches d´enseignement sur les actions de l´agence nord-américaine au cours des années 2005-2006 (2) .

Ces documents sont très instructifs sur la manière d´opérer de l´IRI, et révèlent une ingérence permanente dans les affaires politiques de la République Bolivarienne du Venezuela. Suivant une méthodologie pointilleuse, et en lien tant avec l´ambassade des USA qu´avec leur quartier général de Washington, les employés de l´IRI á Caracas appliquent leur agenda de formation, de suivi avec les partis d´opposition. L´influence que peut avoir l´agence nous prouve que la véritable opposition á la Révolution Bolivarienne ne se trouve pas á Caracas mais au cœur de l´empire étatsunien.

Cet extrait de l'article sur l'IRI, parce que cette agence - de même que l'USAID et le NED également mentionnés - ont joué un rôle déterminant en Haïti pour déstabiliser le gouvernement Lavalas et finalement l'abattre.

Stanley Lucas, c'est un fait connu de tous, était dans cette période le représentant de l'IRI en Haïti. On sait; par la voix même de l'ambassadeur US , à quel point il intriguait et encadrait les membres de l'opposition et les jeunes à coups de séminaires foireux sur la démocratie organisés en RD.

Ce moment de l'hsitoire récente d'Haïti a été tout simplement dramatique. Le pays est revenu à pratiquement cinquante en arrière, les institutions démocratiques se sont écroulées,le faux-développement, la corruption, la gabegie, la débauche et l'impunité sont devenues la norme comme sous la dictature des 2 Duvalier.

Il ne me semble pas que le peuple venezuelien, malgré les difficultés inhérentes à une transition démocratique, après des dizaines d'années de gouvernements autoritaires, ait le désir de revenir en arrière. En tous les cas, s'il regarde l'Haïti actuelle, il aurait de quoi éviter l'opposition à Maduro comme le diable.

Les agences US le savent bien. D'où leur nouvelle stratégie d'adopter un langage plus social- tactique employée pour "vendre" Martelly- et d'impliquer des jeunes en les "formant" comme le montre l'auteur.

La perte de confiance dans les partis politiques d´opposition ressort de la plupart des analyses stratégiques de l´IRI. Pour y remédier, l´agence étasunienne va travailler avec la plupart des partis de la droite vénézuélienne, en vue de modifier leur organisation interne et de faire évoluer leur discours en y édulcorant les aspects idéologiques. En ce sens, on devine l´évolution du discours actuel des cadres de l´opposition dans le travail de l´IRI au cours des années 2005-2006 : promesses démagogiques, triangulation des discours sociaux propres á la Révolution Bolivarienne, maquillage de la structure néolibérale sous le thème du progrès, etc.

La formation électorale est aussi un des thèmes récurrents des stages de formations qu´organise l´IRI. Ces formations prétendent enseigner aux militants escualidos comment améliorer leur campagne électorale, et comment l´organiser. On notera par ailleurs dans l´un des documents que l´IRI dédie une grande partie de son travail de conseil et formation á Primero Justicia (6) . Or en 2005, Primero Justicia n´est qu´un parti politique embryonnaire n´ayant qu´une relative assise au sein de l´Etat du Miranda. La collaboration avec l´agence étasunienne va se révéler fructueuse pour le parti de Capriles Radonski, et au fil des années va leur permettre de réaliser une OPA sur le reste de l´opposition vénézuélienne.

"La formation électorale est aussi un des thèmes récurrents des stages de formations qu´organise l´IRI. Ces formations prétendent enseigner aux militants escualidos comment améliorer leur campagne électorale, et comment l´organiser."

Ce plan là est celui de V. Numa de Radio Vision 2000 avec son manuel pour apprendre aux électeurs à bien choisir leurs candidats et aux candidats à mener leur campagne. Faire comme si, et répéter ce discours à longueur d'antenne, que les gens étaient des cons finis et qu'il fallait leur apprendre à bien voter.

Bien voter, il va de soi, équivalant à voter pour les candidats qui ont de l'argent ( financés par les agences) et qui ont été sélectionnés par ces mêmes agences.

Il va de soi aussi, que tout ceci, le manuel en question, est présenté comme un acte de civisme visant à améliorer le processus démocatique - dans le même style que S. Lucas et ces séminaires de formation en RD.

Alors même, que derrière cette facade, se cache le projet de "voler" au peuple sa voix en orientant ses choix . Et donc, en réalité, de miner le système démocratique.

V. Numa de Vision 2000 était parti sur la théorie- ressassée tout au long de ses émisssions- que c'était le peuple haïtien qui par désir de changement avait choisi un personnage comme Martelly qui, doit-disant, lui ressemblait parce que non-intellectuel et ex-voyou ( c'est le président lui-même qui s'est ainsi désigné au cours d'une rencontre avec la diaspora en France).

Puis, face au fiasco - en partie seulement, puisqu'il est toujours possible de brandir le " rayi chyen di dan-l blanch" pour féliciter Lamothe et Martelly pour leurs projets "grandioses" ( courtoisie Duval du Nouvelliste) de route en l'air (jamais commencée) de complexes sportifs (mal foutus et mal financés) d'hôtels 4 étoiles comme OASIS (financé en partie avec l'argent de l'Etat), V. Numa a changé son fusil d'épaule.

Mais, ce sont les révélations de Mme Chérubin du CE - écoutées d'une oreille et rapidement évacuées - et surtout celles de Seitenfus mettant en cause la CI dans la sélection de Martelly comme président qui ont conduit le directeur d'opinion auto-proclamé à rediriger l'opinon des ses auditeurs vers une nouvelle fiction.

Dans ce nouveau scénario (le journaliste- hôtelier étant également metteur en scène de cinéma) il n'est pas question de remettre en question la légitimité de l'élection de Martelly et de mentionner l'ingérence des étrangers dans le processus électoral.

Il s'agit de continuer à prétendre que les 68% de votes, correspondants à 700 000 personnes remportées par Martelly sont bien la voix de la majorité.

La majorité aurait mal voté.

Donc il faut, grâce au manuel, leur apprendre à ces analphabètes-bêtes uniquement mûs par l'émotion, à se civiliZer et à cocher la bonne case quand ils iront aux urnes.

Le truc sent la magouille à plein nez, mais comme dit le dicton français " Plus c'est gros plus ça passe".

Et, il ne serait pas surprenant que l'écriture du livre, son édition aient été financés par une des agences US sur place en Haïti.

Tous les rapports d´activité mentionnent un travail intense de l´agence étasunienne pour que les partis politiques d´opposition renforcent leur secteur de jeunesse et présente de nouveaux leadership á leurs électeurs. Comme inscrit dans un document, l´IRI travaille, dés 2006, á la création d´un réseau national de jeunes. Et veille á l´établissement d´échanges entre les jeunes des partis et les membres de la société civile afin de développer la coopération entre les différents groupes de jeunes et éviter les confrontations (9) .

Idem en Haïti. Si vous écoutez toujours et encore le même V. Numa, vous remarquerez que nombreux sont ses auditeurs qui se présentent comme des "jeunes" : je suis un jeune de telle base aux Gonaïves, au Cap etc; et en tant que jeune, je suis à la recherche d'un autre leadership...nanninanna... Nous ne voulons plus de cette classe de politiciens...nanninana... Nous voulons en tant que jeune...en tant que jeune.. jeune...jeune...

Bon vous l'aurez compris, le discours est indigent mais l'accent est mis sur le mot jeune.

Ciblage d'autant plus important que les jeunes représentent la majorité des électeurs en Haïti.

Et que ce jeunisme entend assimiler les jeunes à l'intelligence. Comme si des jeunes cons et réactionnaires, ça n'existait pas.

Pourtant, l'exemple de Martelly, prenant sa carte de macoute à l'âge de 15 ans, montre bien que si "Aux âmes bien nées la valeur n'attend pas le nombre des années le Cid dixit, il faut un préalable : que ces "âmes soient bien nées"

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http://www.legrandsoir.info/les-agences-de-washington-au-venezuela-une-menace-inhabituelle-et-extraordinaire.html