Libération. Haïti et ses habitations : des bidonvilles repeints aux grands hôtels pour ONG - Par Caterina Clerici et Kim Wall

Publié par Caterina Clerici et Kim Wall sur 15 Janvier 2016, 10:02am

On ne peut pas dire qu'il s'agisse de grand journalisme. De même que le volet précédent l'article comprend pas mal d'approximations voir de contre vérités.

Exemple : "A Haïti, musique et politique vont souvent de pair: le président lui-même a commencé comme musicien de kompa sous le nom de «Sweet Micky».

Bien que le président haïtien soit un musicien de konpa. Et que par conséquent avec lui sont entrés en politque un certain nombre de musiciens, tels que Delva et Don Kato, il s'agit d'une exception.

En faire une généralité "musique et politique vont de pair" c'est ni plus ni moins une contre vérité, laquelle entretient l'image " folklorique" ( an pey moun fou) d'Haïti.

On peut y pêcher quelques infos intéressantes (l'aéroport international n'a pas de tour de contrôle) sur l'aide allant de préférence aux institutions chrétiennes (sans chiffres et preuves de la justesse de ce qui est avancé)

"Les stigmates qui marquent la pratique du vaudou ont garanti que la plus grande partie des subsides aille à des institutions chrétiennes, déclenchant des conversions opportunistes et des crimes de haine contre des vodouisants, des incendies de temples et des lynchages de prêtres accusés d’être responsables de l’épidémie de choléra."

Par rapport au finnacement de l'hôtel Marriott où l'on retouve la Banque mondiale, qui n'aurait pas donné un centime à un jeune entrepreneur voulant mettre sur pied une industrie de panneaux solaires ou bien d'éoliennes.

Le milieu de l’aide humanitaire lui-même, prenant le train en marche, en a fait construire : l’année dernière, un Marriott, cofondé par la Clinton Foundation et la Banque Mondiale, a ouvert dans le centre.

Sont intéressants également les propos de gens interwievés, Jonathan Katz , comme d'hab. au mieux de sa forme, sarcastique à souhait :

«Le fait que tous ces hôtels soient érigés à Port-au-Prince montre qu’ils ne sont pas construits pour les touristes mais pour les travailleurs humanitaires et pour d’autres investisseurs» poursuit Katz. «Donc dans un sens, quelqu’un comme Bill Clinton construit un peu cet hôtel pour sa pomme.»

Ou encore, celle-ci qui n'est pas mal du tout : " Bien que dans le cas de Jalousie, évidemment une partie des décombres serait peinte en rose et bleu.»

«On regarde ces matériaux bruts et on imagine ce qui se passerait s’il y avait un nouveau tremblement de terre, et je crois que le résultat serait le même, avance Katz qui a examiné minutieusement les protocoles non respectés de construction de la ville. Bien que dans le cas de Jalousie, évidemment une partie des décombres serait peinte en rose et bleu.»

Haïti et ses habitations : des bidonvilles repeints aux grands hôtels pour ONG

Deuxième volet de notre polyptyique consacré à Haïti, six ans après le séisme, consacré à la diversité de ses bâtiments, avec l'antique Hôtel Oloffson, le bidonville coloré de Jalousie,...

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