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Jose Antonio De Gabriel, chef observateur adjoint de l'UE.
Ca, c'est la parade trouvée par Rony Desroches et l'UE. Reprise actuellement par la presse internationale.
"Ils n'ont pas triché, ils étaient seulement fatigués et/ou incompétents".
Ah, bon. Il serait donc normal de confier le calcul de votes dans le cadre d'une élection présidentielle à des personnes trop fatiguées pour bien calculer et trop incompétentes pour ne pas faire de ratures, oublier des signatures ?
Ce qui est surprenant, c'est que cet observateur de l'UE, nous tient un raisonnement à l'envers. D'après lui, étant donné que nonobstant les dysfonctionnements réels mais excusés, les résultats correspondant aux sondages et anticipations, c'est donc qu'il n'y a pas eu de fraudes.
Cette logique me fait penser à Jacques le Fataliste et son maître de Diderot (un des livres que les étudiants haïtiens auraient tout intérêt à lire) : puisque ce qu'"On" avait prévu est confirmé, c'est donc qu'il ne peut y avoir de fraudes.
Tout était donc écrit à l'avance, dirait Jacques le Fataliste, en se gaussant de son maître.
Rappellons que les liens entre Rosny Desroches et l'UE remontent à plus d'une décennie. Il était en 2003, celui qui était responsable de la distribution de l'argent fourni par l'UE aux nombreuses associations, Groupe 184, dites de la société civile (plus nombreuses encore que les 53 candidats à la présidence) luttant contre le dictateur sanguinaire pire qu'Hitler. Il suffit de vérifier. Les documents sont disponibles sur le Web.
Ce qui est quand même étonnant, c'est que les observateurs de l'UE, dont leur chef adjoint, ne se soient pas rendus compte qu'ils avaient à faire à un personnel dans un état de fatigue avancé et/ou d'incompétence avérée, avec des PV raturés, non signés...Etc.
Comme le "chef observateur adjoint de l'UE " ( se gwo non ki tuye ti chyen) en Haïti semblerait être d'origine espagnole ou portugaise ( si j'en crois son patronyme) et qu'il vient de se tenir des élections en Espagne et au Portugal, il serait bienvenu de lui demander si fatigue et incompétence, auraient pu être avancées dans ces pays pour excuser des dysfonctionnements graves dans la machine électorale.
Et si les électeurs et les candidats auraient admis ces explications. Et ne les auraient pas considérées comme tirées par les cheveux. Et donc nulles et non advenues.
Il n'a qu'à faire l'expérience. Qu'il fasse des photocopies des procès verbaux et les envoie à l'institution en charge d'organiser les élections en Espagne ou au Portugal en leur demandant un rapport.
Tant qu'à faire, pour rester dans la logique des faits, puisque c'est la CI qui finance à 75% les élections et leur organisation, pourquoi ne pas faire parvenir des copies de ces PV aux institutions en charge des élections dans l'ensemble des pays qui constituent le Core Group et ceux de l'OEA ?
Dans la mesure où il s'agit, à l'inverse d'Haïti, d'institutions indépendantes, elles devraient être plus fiables que la Commisssion de vérification haïtienne, dite Commission présidentielle.
Il n'y a pas de honte à cela. Puisque c'est la CI qui paie et organise les élections. Il ne serait pas illogique qu'elle confie aux institutions fiables de leurs pays, la charge de vérifier les résultats.
J'imagine déjà la tête de ces gens-là, recevant des monceaux de papiers chiffonnés, gribouillés, raturés, sans signatures ou avec des signatures illisibles, qu'il leur serait demandé d'étudier.
Sans risque de me tromper, je crois que leur verdict unanime serait : à la poubelle !
Alors, M. Jose Antonio De Gabriel, soyez raisonnable - même pas nécessaire de faire preuve d'humanisme - ne demandez pas au peuple haïtien, ce que vous n'accepteriez pas même, " l'espace d'un cillement", dans les pays de l'UE.
Etant donné qu'Haïti est, dit-on, une démocratie bien que pays "failli", il serait temps que ces PV litigieux soient montrés au media, afin que tout un chacun puisse se rendre compte des conséquences provoquées par de "petites erreurs " dues à la fatigue, au manque de motivation, de formation et/ou à l'incompétence, comme vous le dites, dans un système dit démocratique.
De "petites erreurs " qui, additionnées, permettent au candidat du Core Group, du Club de Madrid, de l'OEA, de la Minustah, de l'UE d'être sélectionné président.
Aussi simple que ça ! (Courtoisie V. Numa de Vision 2000)
L'Union européenne sur la même logueur d'onde que la Commission d'évaluation
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