Reuters. Six ans après le tremblement de terre, quels sont les changements ? - Par Anastasia Moloney

Publié par Reuters sur 16 Janvier 2016, 12:20pm

Dans cet article qui trace en grandes lignes un bilan de la situation d'Haïti 6 ans après le séisme, on trouve deux réflexions sur l'éducation qui viennent confirmer ce que nous avions toujours dénoncé comme un hold up sur l'argent de la communauté la plus pauvre de la diaspora. Ce qui est peut être assimilé à la fois à un vol et à un abus de confiance.

Dans la mesure où nous disions qu'il n'est pas correct de prélever de l'argent au prétexte déducation pour tous, sans avoir établi au préalable un inventaire des besoins e tun plan de répartition des ressources. Lamothe et Martelly ont commencé par prélever des taxes. Puis, par la suite, au vu des réactions négatives ont fini par présenter leur programme au parlement.

Mais encore une fois si ce dap piyan a pu se réaliser c'est grâce à la collaboration et à la complicité des intellectuels, des élites et aux mensonges véhiculés par les directeurs d'opinion autoproclamés, experts en marketing.

Notez bien que les élites de la diaspora, que ce PSUGO ne concerne guère, ne sont pas intervenues pour informer la diaspora et demander officiellement des comptes au gouvernement.

Bien évidemment, il n'était pas possible de compter sur les leaders des églises protestantes et catholiques pour faire ce travail, les écoles privées qu'ils possèdent en Haïti, étant parmi les principaux bénéficiares de cet argent.

Cependant, on aurait pu être en droit d'attendre des membres d'autres catégories socio-professionnelles, notamment les enseignants, un mot sur ce sujet.

Extrait 1

*"While the government has pledged to make free and universal education a priority, primary school enrollment is still low - at 75 percent. On average, a Haitian aged 25 years or older has less than 5 years of schooling."

TRADUCTION

Alors que le gouvernement a dit faire de l'éducation gratuite universelle une priorité, le taux de fréquentation des écoles primaires est toujours bas - à 75 %.. De manière générale, un Haïtien agé de 25 ans et plus, a passé moins de 5 ans sur les bancs de l'école.

2ème extrait

*With half of Haiti's adult population illiterate, raising literacy rates remains a key priority. Roughly 75 percent of children at the end of first grade and nearly half of students finishing second grade could not read a single word, according to an assessment by the U.S. Agency for International Development (USAID)."

TRADUCTION

Avec la moitié de la population adulte haïtienne illettrée, augmenter le taux d'alphabétisés reste un priorité. Globalement 75% des enfants à la fin de la première année scolaire et presque la moitié de ceux en deuxième année ne sont pas capables de lire un seul mot, selon les informations fournies par l'USAID."

Evidemment, les infos qui viennent de l'USAID ne peuvent être vérifiées à partir d'une autre source, étant donné que le gouvernement n'a ni chiffres et données à présenter. Leur gestion du PSUGO restant totalement opaque.

Peut-être bien que Martelly, avant de s'en retouner à son char, prendra un arrêté pour déclarer que dorénavant tous les Haïtiens inscrits dans les écoles qui ont bénéficié des fonds de son entreprise PSUGO , savent lire et écrire. Il en serait capable sous les applaudisements de son Klan rose et d'Haïtiens eux-mêmes illettrés sensibles à ses balivernes.

Factbox: Haiti six years after the quake - What's changed?

BOGOTA (Thomson Reuters Foundation) - The 7.0-magnitude earthquake that hit Haiti on Jan. 12, 2010, killed more than 200,000 people, leveled much of the capital Port-au-Prince and left 1.5 million ...

http://www.reuters.com/article/us-haiti-quake-factbox-idUSKCN0UQ2DT20160113