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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


L’examen de conscience des médias américains face à Donald Trump - Par Pierre Bouvier

Publié par Pierre Bouvier sur 31 Mars 2016, 09:38am

Catégories : #INTERNATIONAL

« Bien faire son travail, c’est faire un peu plus que tendre le micro à quelqu’un. » M. Obama a appelé les médias à « enquêter, remettre en cause, creuser et exiger plus », et a jugé que « ce que nous voyons aujourd’hui pervertit notre démocratie et notre société ».

Well. Belles paroles pour les USA. Nulles et non avenues pour l'Etat vassalisé haïtien.

Ce sont les mêmes media nationaux et internationaux qui ont promu Martelly et  qui pendant cinq ans se sont tus ou bien ont encensé le régime rose des Tèt kale.

En Haïti, il n'existe personne - j'entends par là, une personnalité politique et/ou intellectuelle pour rappeler aux media que "« Bien faire son travail, c’est faire un peu plus que tendre le micro à quelqu’un. "

Les journalistes haïtiens qualifiés de "paresseux " par M. Duval du Nouvelliste, n'ont fait et ne font encore principalement que ça : jouer aux trois singes.

« enquêter, remettre en cause, creuser et exiger plus » ne fait pas partie de leurs pratiques.

 

Je vous ai donné l'exemple de la disparition du présumé trafiquant de drogue et ami de Martelly.
Dans cette affaire, il y a deux témoins clefs : le chauffeur de moto qui l'a conduit et le hougan chez qui il s'est rendu.

Aucun journaliste ne s'est intéressé ni de près ni de loin, à connaitre l'identité de ces personnes,  à entrer en contact avec elles pour recueillir leurs témoignages, pourtant essentiels pour  l'enquête.

Quant à la police - vu qu'elle est présidée par un chef à maillot rose- elle a regardé ailleurs comme dans le cas des 400 criminels évadés de la prison de la Croix-des-Bouquets, dont la présence dans la nature présente un danger permanent pour les citoyens.

« ce que nous voyons aujourd’hui pervertit notre démocratie et notre société ».

Et en Haïti alors ?

Que dirait Obama si le président des USA était choisi par  des citoyens d'un pays étranger ?

Que dirait-il si des hommes armés portant sur leur maillot le signe PHTK du parti au pouvoir,  intimidaient des électeurs, et que le résultat des élections était approuvé par des entités  étrangères, forçant les citoyens des USA à les accepter comme justes et équitables ?

 

Oui, que dirait Obama ?

Mais Obama s'en fout. Et c'est normal. Il s'occupe de son pays.

Si les dites élites haïtiennes tolèrent la perversion de leur démocratie et de leur société, c'est leur affaire.

Après tout, elles devraient après 200 ans d'indépendance, pourrait-il dire, avoir une certaine compréhension de l'impérieuse nécessité de sortir de leur gourbi.

Même si elles n'ont aucune empathie pour la population, elles devraient, au moins, être sensibles à ces images de "pays le plus pauvre de l'hémisphère ouest" qui leur collent à la peau et à l'insignifiance de leurs gesticulations de "nègres à talents" qui baragouinent le français et vendent pères, mères, enfants, terres et ressources pour un plat de lentilles qui aidera leurs ventres à prendre plus de volume.

 

Oui, que diraient les dites élites haïtiennes ?

Elles diraient qu'elles s'en foutent royalement. Qu'un tient vaut mieux que deux tu l'auras.

Et que, s'il faut vendre La Gonâve, l'Ile-à-Vaches, l'Ile de la Tortue, Bombardopolis,   l'EDH, l'APN, les terrains miniers,  la sécurité des frontières maritimes, aériennes et terrestres, elles se placeront dans la queue - exactement comme les journalistes au palais national, en attente de l'enveloppe de Martelly.

Remarquez que, quand je parle des élites  haïtiennes, je fais allusion à un ensemble qui part de ceux qui détiennent le pouvoir économique, médiatique et les armes à la classe moyenne faite de fonctionnaires, d'employés de bureaux... Et de l'inepte classe politique.

Donc ce n'est pas en Haïti, où la restauration du duvaliérisme bat son plein, qu'on verra qui que ce soit : intellectuels, journalistes, politiciens, se lancer dans un examen de conscience.

D'ailleurs, c'est quoi ça, la conscience ?

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