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Nous réclamons l'audit. Voracité représentée par un cochon rose. Préval en chemise rose comme il se doit sous le régime rose..
C'était déjà du tout prévu . Du taillé sur mesure. A la mesure des imbéciles.
Les hommes et leurs progénitures qui, depuis 1957, foutent un bordel gigantesque dans ce pays, méprisent la population, bradent les biens nationaux, assassinent et/ou font disparaître leurs opposants, n'allaient pas être soudain traversés par une lumière qui leur aurait montré la voie de l'intelligence qui mène à la conscience et à la prise en compte du bien commun.
"Byen kolektif ?"
"Sa sa ye ?"
"Sèl bagay nou konnen se biyè vèt ki pou ateri nan poch bounda nou."
Ah ! la place, le rôle du "bounda dans la culture haïtienne, c'est toute une histoire....
J'en ignorais la prégnance dans la société haïtienne, avant que ne surgisse ce mouvement dit grenn-nanbounda.
Avec Martelly qu'on pourrait surnommé facilement "roi du bounda"- tant cette partie du corps semble dominer sa relation au monde - le règne du bounda s'est comme qui dirait institutionnalisé en Haïti. Le bounda et le rose : toute une philosophie...
Privert a choisi M. Fritz Jean comme Premier ministre, un homme détesté par les réacs, -ceux qui ne jurent que par le bounda - qui voient en lui, une sorte d'intellectuel/ technicien. Un profil qu'ils redoutent plus que la peste, parce qu'il aurait les compétences et la volonté de mettre de l'ordre dans les finances et le fonctionnement de l'Etat. Et en ceci, mettre fin à leurs "agissements " (courtoisie Kplim) de prédation.
Quelle que puisse être la personne dont l'objectif serait de s'atteler à cette tâche, elle retrouvera face à elle le réseau qui possède les armes, l'argent et les moyens d'acheter les consciences ou de les envoyer au "peyi san chapo" : les fanatiques du bounda.
Vous pourriez prendre un Ericq Pierre, néo-libéral, mais qui en tant qu'économiste consciencieux voudrait mettre les comptes au clair. Eh bien, il serait immédiatement taxé de lavalas par ceux qui depuis 1957 refusent de rendre des comptes à la nation, violent, pillent, assassinent et jouissent - sous le parapluie de la CI - d'une totale impunité.
Et comme ceux qui souhaiteraient faire ( un peu) le ménage (oh, juste un peu dépoussiérer) ont des liens ( de famille, de business, d'amitiés) avec ceux qui foutent le bordel et prospèrent dans le désordre - voir les liens d'amitié entre Privert et Martelly, entre Martelly et Préval- le peuple totalement étranger à ces amitiés particulières - du genre je suis anti duvaliériste mais j'ai des amis duvaliéristes - se prend en pleine gueule ces "accomodations " entre tontons commerçants du secteur privé, et tontons commerçants du secteur politique : Tèt Kale, Unité, Lavalas, Kid, AAA , Bouclier, Pitit Dessalines, OPL ..Etc.
Nous sommes en face d'une géographie particulière dans laquelle les partis politiques s'apparenteraient aux familles d'une même mafia. Chacune de ces familles se battant pour garde le contrôle d'un espace.
Pas plus ni moins que celle des gangs (dépendants de cette mafia en col blanc) qui luttent entre eux pour conserver leurs territoires d'opération.
Telle que l'affaire se présente, l'Etat de droit étant inexistant - d'autant plus inexistant que la CI peut s'autoriser à nommer le président de la république -nous nous trouvons face à ce qu'on nomme le néo-duvaliérisme.
Qu'est-ce que c'est que le néo-duvaliérisme ?
C'est un agrégat d'hommes et de femmes dont l'objectif est de se partager les ressources du pays -une fois que la CI a pris sa part. Ce sont les différentes familles issues du duvaliérisme`qui - pour faire démocratie - se donnent des noms de parti- mais en réalité ont un fonctionnement tribal avec à leur tête un chef de bande. Youri Latortue, Martelly, Evans Paul, Préval, Guy Philippe, Riché, Day ... Etc.
Ces chefs de bande (et chefs de sous-bandes car, à partir du sommet ça se démultiplie en différentes branches) sont parfois en guerre, d'autres fois ils s'allient contre un adversaire commun.
Entre tous ces groupes, il existe de nombreuses passerellles.
Aujourd'hui, l'alliance se fait contre l'équipe de Privert - dont les membres sont considérés comme des compétiteurs - dont l'objectif, selon eux, serait de leur ravir le terrain.
Et le peuple, et le pays dans tout ça ?
Les chefs de bande - se prénommant les chefs de partis- n'en ont que faire.
Ce qui les intéresse c'est de garder le contrôle des espaces qu'ils se sont octroyés : douane, fonds petrocaribe, taxes de la diaspora, importations, de denrées alimentaires et de biens... Jusqu'aux pèpè ( articles de seconde main), financements de programmes par l'USAID et les ONG internationales. Bref, toutes les sources d'argent venant de l'extérieur font l'objet d'une bagarre à qui se les appropriera.
D'où cette lutte à couteaux tirés à laquelle nous assistons depuis 1986.
D'où de nombreux assassinats incompréhensibles aux yeux de ceux qui ne pataugent pas dans le marigot, mais dont chacun a une cause précise : éliminer un compétiteur.
Nous sommes très loin de ce que M. L. Péan dénomme (à tort, à mon avis) " L'Etat marron". Il s'agit d'un état maffieux.
Donc, pour ceux qui s'interrogent sur la notion de néo-duvaliérisme, pour résumer, il s'agit d'un système qui se calque sur celui de la mafia - vous n'êtes pas sans savoir les liens entre Duvalier François et la mafia qu'il a introduite dans le pays et à laquelle il a déroulé un tapis rouge.
Ce système consiste à répartir entre différents clans les bénéfices du pillage de l'Etat.
1986, avec la chute du duvaliérisme, a provoqué une guerre entre ceux - les duvaliéristes - qui jouissaient de ces bénéfices, et les nouveaux venus qui réclamaient eux aussi de pouvoir plumer la poule.
Les progresssites, peu nombreux, isolés et mal organisés, ont été shootés vite fait du terrain ou bien se sont "conformés" en entrant dans la valse de la corruption.
Fritz Jean ne pouvait ni être soutenu par les hommes de sa bande, puisqu'il n'en a pas. Il ne pouvait pas non plus faire alliance avec d'autres bandes, n'étant pas lui-même chef de bande.
Frtiz Jean n'ayant ni des grenn dans le bounda, ni le bounda dans les grenn et n'étant pas joueur de poker, il était out.
Les roses, en conformité avec le néo-duvaliérisme, en tant que bande principale, ont pillé le pays et laissé les caisses vides. Mais, les Tèt kale ont distribué à d'autres chefs de bandes : AAA, KID, Bouclier, OPL,Unité etc.. une partie du butin. Ce qui explique complicité et compromissions à tous les niveaux.
Le Baron Duval du Nouvelliste nous dit :" Fritz Jean n'avait pas les cartes gagnantes pour passer l'obstacle parlementaire"
Remarquez dans cette phrase de Duval,
-le mot "cartes " qui renvoient au monde du jeu, au casino et par extension à la mafia.
- le mot "obstacle" qui laisse entendre une forteresse à prendre, un mur à abattre.
Il est évident que dans ce monde maffieux, dans lequel on ne d Fritz Jean n'avait pa les cartes ( les billets verts de Lamothe) et non plus, ne pouvait compter sur un clan ( défiléd'hommes armés dans les rues) pour passer au buldozer l'obstacle parlementaire.
Mais, ça , - ce rapport de forces défavorable à Frtitz Jean - est-ce que Privert - l'ami de Martelly - ne le savait pas ?
Ou bien est-ce que Privert, emporté par un lwa mégalo, a vraiment crû pour de bon qu'il pouvait transformer des ennemis en amis en claquant des doigts ?
Permettez-moi d'en douter. Vu que Privert est un vieux routier de la politique haïtiennne qu'il pratique depuis, comme la majorité de ses comparses, lerégime Duvalier J-Cl.
Au final, il reste qu'un homme, Fritz Jean, de bonne volonté et compétent a été grillé par des illéttrés san manman et lâches.
L'histoire du pays a été fracassée par ces coups scélérats menés contre l'intelligence.
Comme A. Firmin dut s'exiler. Comme en 1957, à un entrepreneur patriote, Dejoie, et à un économiste, Jumelle, fut préféré un obscur médecin d'origine antillaise, travaillant pour un programme américain de lutte contre le pian, présenté comme un"sauveur" du peuple. On sait avec quelle passion le " sauveur" a pris soin d'éliminer d'Haïti toutes les têtes pensantes non soumises à sa folie de deshumanisation.
« Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde. " Bertold Brecht.
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