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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Le Syndrome du Chien Couchant (4 de 6) - Par Alin Louis Hall

Publié par Alin Louis Hall sur 1 Juillet 2016, 22:06pm

Catégories : #AYITI ACTUALITES

Source photo : L'Humainté

Source photo : L'Humainté

Encore un texte qu'il faudrait que la jeunesse estudiantine lise et commente.

Ce ne serait pas si mal que les profs d'histoire, de socio, de psycho et d'économie et pourquoi pas de littérature, utilisent ces textes dans leur programme.

Si je dis jeunesse estudiantine, c'est que je doute que même avec un burin, M. Alin Lous Hall n'arrive à créer un chemin dans les neurones des Haïtiens dit-lettrés.

Le déni, la prétention, la suffisance, le goût du paraître et celui de l'inaction, sont si tellement ancrés dans leurs mentalités que là ce n'est pas un burin qu'il faudrait mais au moins un martea-piqueur- voire un buldozer.

Le buldozer serait bien évidemment le moyen le plus radical, mais le plus efficace aussi.

Ecoutez, M. Hall ça fait 10 ans que je me bats pour que les directeurs dopinion des journaux écrivent dans les Haïtiens avec un H majuscule dans leurs éditos.

Pareil,pour un autre truc aussi simple comme Répubique Dominicaine. Ils écrivent le Dominicaine avec un d minuscule. Leur faire comprendre que Dominicaine n'est pas un adjectif qui s'accorderait avec République pour la qualifier de dominicaine. Et que le nom du pays est en espagnol :República Dominicana.

Eh bien, vous savez, jusqu'à présent, je n'y suis pas arrivée.

Pareil pour  Dessalines qu'ils continuent à appeler Marchand Dessalines. Vous savez pourquoi ? Ils disent que ça c'est toujours fait comme ça.

Ces gens-là ont beaucoup, beaucoup de mal à ne pas répéter, à comprendre les symboles et leur importance dans la construction d'un pays

 Et ces mecs ce ne sont pas n'importe qui . Ce sont parait-il la crème de la crème des journalistes.

Bonne chance donc M. Alin Louis Hall. Kenbe fèm

            Un mois avant sa mort, Frantz Fanon écrivait à l’un des amis : « Nous ne sommes rien sur terre si nous ne sommes d’abord esclaves d’une cause : celle des peuples, celle de la justice et celle de la liberté. » Il s’agit ici de faire bien comprendre que chaque génération doit découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. Selon Karl Marx, « les prolétaires n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. » En remontant à la surface après cette plongée de mémoire, avec une facilité déconcertante, l’identification des nombreuses filiations parentales de Kina devient plus facile. Il ne devient pas trop compliqué de répertorier la descendance du bon nègre de service. On pourrait même avancer qu’il est l’aïeul du chien couchant.

De l’esclavage à l’asservissement

Comme le phénix renaît de ses cendres, le statu quo renaît toujours à partir du vide existentiel du VSN. Pour mieux étayer notre thèse, il est urgent de relayer encore une fois Aimé Césaire  dans son Discours sur le Colonialisme : « Je veux parler de ce système de pensée ou plutôt de l’instinctive tendance d’une civilisation éminente et prestigieuse à abuser de son prestige même pour faire le vide autour d’elle en ramenant abusivement la notion d’universel à ses propres dimensions, autrement dit, à penser l’universel à partir de ses seuls postulats et à travers ses catégories propres. » En clair ce que le VSN ne comprend pas, c’est que le néo-colonialisme ne se contente pas de constater l'existence de tribus, il les renforce, les différencie, alimente les chefferies et réactive les vieilles confréries maraboutiques.« L’impérialisme, tel le chasseur de la préhistoire, tue d’abord spirituellement et culturellement l’être, avant de chercher à l’éliminer physiquement. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde. » (1)

La dépersonnalisation du projet colonial avait dissocié l'âme du corps de l’esclave qui ne parvenait pas à organiser ses idées. Sans raisonnement logique, son discours devenait incohérent. La reconduction de la société coloniale sans sanction a pérennisé une multitude d’attitudes, de comportements inintelligibles, de gestes impulsifs, des mouvements répétés tels que se balancer et se gratter compulsivement, des grimaces convulsives telles que mâchoires serrées et paupières fermées, des sourires ou des rires paradoxaux sans rapport avec la situation. Il a généralement une sensibilité exacerbée et un fort besoin d’affection, mais il existe une discordance totale entre ses émotions et la façon dont il les exprime. Ainsi peut-on mieux cerner et s’expliquer l’omniprésence du chien couchant sur les réseaux sociaux. Avec son besoin excessif d'être admiré, il pense que tout lui est dû. Il est envieux et pense que les autres l'envient. Il a tendance à surestimer ses compétences, ses réalisations.

On se doit d’apprécier à sa juste valeur le coup de sang du Général en chef lorsqu’il arracha le blanc du drapeau français. On ne peut avoir que du respect pour les 37 signataires de l’Acte et pour tous ces hommes et femmes qui se mirent debout à la face du monde le 1er Janvier 1804 aux Gonaïves. Pourtant, le VSN ne comprend pas que notre bicolore a conservé les couleurs la France et ne rêve que de « voir Paris ou mourir ». Pour passer sous l’Arc de Triomphe et présenter ses respects à Rochambeau, le bourreau de nos pères. A ce sujet, pour illustrer davantage l’inhumanité sur laquelle nous avions promis de revenir au début du texte, elle mérite d’être analysée dans le contexte qui a permis aux Français de créer toutes sortes d’opportunité pour satisfaire leurs inclinaisons naturelles à l’agression, la brutalité et la violence sur le continent africain. Depuis 1963, plus d’une vingtaine de Présidents ont été assassinés au pouvoir en Afrique parce qu’ils ont tenu tête aux puissances coloniales européennes et surtout à la France. Or, justement, en passant sous l’Arc de Triomphe, le chien couchant devrait plutôt avoir une pensée magnanime et transcendante non seulement pour les Héros de Vertières mais surtout pour « ces hommes qui ont marqué l’histoire récente de l’Afrique dans le sens de sa dignité, de sa liberté et de sa conscience ». Parlant de « l’hypocrisie de l’inhumanité de la prédation française en Afrique noire », Aminou Balogun nous apprend que, des trois anglophones, deux sont morts de leur belle mort et le troisième est encore en vie (Jerry Rawlings), alors que les trois francophones ont été lâchement assassinés. On veut ainsi prendre le relais pour attirer l’attention sur cette « dichotomie du destin » en comparant la fin tragique de Sylvanus Olympio, Patrice Lumumba et Thomas Sankara et à celle de Kwame N’krumah et de Nelson Mandela. Mais, personne n’est dupe. De De Gaule à Sarkozy, la France a été le principal sous-traitant des intérêts de l’Empire en Afrique. (2)

Sans pour autant verser dans la démagogie, il est urgent de reprendre le cri d’Aimé Césaire dans « La tragédie du roi Christophe » : «  Il est temps de mettre à la raison ces nègres qui croient que la Révolution, ça consiste à prendre la place des Blancs et continuer sur le dos des nègres, à faire le Blanc. » Et c’est justement cet aspect déshumanisant de l’action coloniale, de l’entreprise coloniale, de la conquête coloniale, fondée sur l’eurocentrisme réducteur que le VSN n’arrive pas à comprendre. Il est temps de sonner le tocsin pour exiger que les pseudo-comédiens haïtiens cessent de caricaturer le paysan pour le passer en dérision et amuser un public d’abrutis. Il faut vraiment être mentalement âgé de 7 ans pour rire du mimétisme grossier de la mentalité de plantation. Pour trouver une explication rationnelle au phénomène de la popularité en Haïti, il faut poser le problème du coefficient mental de l’Haïtien. Avec un niveau de corrélation aussi élevé avec la médiocrité, la popularité mérite d’être plutôt considérée comme une occasion de se remettre en question sans hésiter. En clair, un sujet d’interrogations et de graves préoccupations. D’inquiétude même !

En fait, c’est que le chien couchant ne comprend pas que le colonisateur  dans son mépris du non-européen n’a eu qu’un seul objectif : abêtir l’autre, ensauvager l’autre jusqu'à ce que l’autre se transforme lui-même en bête. Le grand abolitionniste Victor Schoelcher avait lui aussi remarqué des cas où des Africains «esclavagisés» « aiment leurs maitres » et « leur sont dévoués à la vie et à la mort». En plus des «esclaves de maison» qui ne relevaient pas la tête, il y avait également les «esclaves à talents » qui partaient avec leurs maîtres blancs fuyant la colonie. Pour paraphraser Fanon, le VSN est un être parqué, l'apartheid n'est qu'une modalité de la compartimentation du monde colonial. La première chose qu’il apprend, c'est à rester à sa place, à ne pas dépasser les limites. Or le vrai intellectuel est quelqu’un qui a pour vocation de se mêler de ce qui ne le regarde pas. Pourtant, le VSN n’arrive pas à se débarrasser des œillères du colbertisme et de l’arbitraire colonial. Son cadre de référence.

Au niveau stratégique, le SIN est ce que le VSN est au niveau opérationnel. Incapable de saisir le taureau par les cornes, il préfère passer son temps à caresser dans le sens du poil la bête sans poil. Avec un niveau de caractère aussi bas, ce thuriféraire de l’absurde se conforte à combattre la conscience nationale pour pérenniser le vide existentiel dans la société haïtienne. Plus qu’une fermeture à la communication. Une opacité épaisse pour maintenir le statu quo au point où il faut marteler dans la tête des Haïtiens que seule la conscience nationale est capable de mettre Haïti sur une autre trajectoire. Ce que nous devrions donc rechercher, c'est comment aider le chien couchant à se libérer de l'arsenal complexuel qui l’a abêti au rythme de l’ensauvagement. En fait, en intériorisant la flibusterie du colon comme mode de vie, nous avons reconduit la société coloniale sans sanction en continué à faire le blanc. Selon l’historien Gabriel Debien, « les Blancs ne venaient à Saint-Domingue que pour faire fortune au plus vite. Ils comptaient les années de leur exil, les mois, les jours. Ils ne faisaient que les projets qui les ramèneraient riches dans la métropole. Saint-Domingue n'était pour un grand nombre qu'un lieu de passage, tout au plus une demi-patrie.» (3)

Alors, au-delà de la nécessité d’un simple moratoire que nous devons exiger de la communauté internationale, il s’agit d’abord de reconnaître non seulement l’échec de l’économie de rente mais également celui de notre système politique. En ce sens, au lieu d’agiter sa queue, le chien couchant devrait au moins admettre que les politiques néolibérales et les ajustements structurels ont mis l’économie haïtienne à genou. A la vérité, il préfère la masturbation intellectuelle pour faire triompher la stagnation sur l’immobilisme. Pour renverser l’hégémonie des chiens couchants, il faut reconduire le projet républicain en affirmation de notre droit imprescriptible à l’autodétermination.

Un prisme déformant

Dans un contexte de restrictions de liberté, il fallait franchir la barrière de la couleur pour être admis au sein de la classe dominante blanche. La primauté du teint clair fera dire à l’anthropologue Rolf Trouillot : « De Toussaint Louverture à François Duvalier, en passant par Dessalines et Salomon, ils misaient tous dans un certain futur clair. Ce n’est pas sans raison que Jean-Claude Duvalier fut mulâtriste dans sa pratique : les présupposés venaient d’en haut. Fou qui croit que Jean-Claude Duvalier trahissait le rêve : C’était ça, le rêve ! » (4)

Métissé lui-même, mais d’une teinte claire suffisamment rapprochée de l’élément blanc, Médéric Moreau de Saint-Méry fut le théoricien du néo-blanc et le penseur de la nomenclature de l’épiderme.   Ayant contribué à faire baisser la ligne de couleur, il fut l’un des fondateurs de la Société correspondante des colons français, dit club Massiac. Pour les Grands Blancs, l’arbitraire colonial esclavagiste leur permet de préserver l’équilibre précaire du rapport disproportionné entre Africains «esclavagisés» et colons. Particulièrement à Saint-Domingue, vers la fin de 1789, les données statistiques confirment une vingtaine d’Africains «esclavagisés» pour chaque colon. A leur force physique, le Blanc avait déjà contrebalancé psychologiquement avec la chosification et l’animalisation de l’homme-à-peau- couleur- d’ébène à travers les siècles. Question de reprendre ce que Florence Gauthier définit comme une «double distance de mépris: celle qui existe entre les maîtres et les esclaves, celle qui existe entre les esclaves et les libres de couleur.» Autrement dit, le but est de «lier la couleur nègre à la servitude et la couleur blanche à la liberté. […] Le préjugé de couleur est une construction intellectuelle qui relève des sciences humaines: éthique et politique. Le racisme biologique est le fruit d’un déplacement du choix d’un critère prétendument scientifique.»(5)

Pour une meilleure compréhension de cette aristocratie de l’épiderme, il faut analyser la composition de la migration française vers Saint-Domingue. Soulignons que la plupart des Français qui émigrent aux colonies sont incapables de payer leur voyage aux îles. Ils se retrouvent donc obligés à servir pour une durée de trois ans ceux qui payent les frais de la longue traversée. A côté des Africains «esclavagisés», des Blancs qu’on appelait engagés qui se vendaient en Europe comme esclaves sont venus chercher fortune à Saint-Domingue. Afin de purger le Royaume de France de ses impuretés et de ses rejets, des aventuriers de sac et de corde qui ne vivaient que de rapines et d’exactions étaient d’ailleurs expulsés vers les colonies. A ce sujet, les statistiques de Raphael Confiant sur la composition des premiers colons sont très édifiantes:

  • « 60% de paysans venus du fin fond des provinces du Nord-Ouest de la France (Vendée, Normandie, Poitou, Bretagne etc.) étaient employés comme « engagés » ou « 36 mois » par quelques grands planteurs et qui travaillaient sur les « habitations » aux côtés des esclaves noirs. »
  • « 30% de repris de justice, de malandrins, de hors-la-loi, bref de gens qui n’ont rien à perdre et qui sont prêts à tenter l’aventure vers l’Amérique afin de se refaire une nouvelle vie. »
  • « 10% de cadets de famille, c’est-à-dire de fils de nobles qui, dans le droit d’Ancien régime, ne pouvait bénéficier d’aucune part de l’héritage de leur père (cet héritage revenant tout entier à l’aîné) et qui n’ayant aucune perspective en France, tentaient eux aussi de se construire une vie meilleure par-delà l’Atlantique. »

Ainsi, en remontant à l’époque où débarquent les premiers Français, on peut se faire une meilleure idée de la qualité du matériel humain qui arrive à Saint-Domingue. Pour dire les choses autrement, cette origine « noble » revendiquée par certains Haïtiens renvoie plutôt au délire fantasmagorique du déni permanent.

Néanmoins, pour partir du bon pied, il faut remonter à la première tentative de mondialisation. Ce sont donc les Espagnols qui, par leur soi-disant découverte du « Nouveau Monde », vont être amenés à proposer le premier lexique racial, avec l’apparition de mots jusque là inconnus : nègre, métis, mulâtre, etc. En Europe, c’était la « soi-disant » noblesse du nom, mais en Amérique c’était celle de la peau. Le système colonial raciste et esclavagiste a donc engendré sous les tropiques une aristocratie de l’épiderme aussi dangereuse que celle d’Europe. Au-delà du maintien du système colonialiste esclavagiste, c’est la mise en chantier de la déconstruction de toute africanité. Un tableau d’une familiarité révoltante.

Revenons à Saint-Méry, l’architecte de la nomenclature de l’épiderme. Pour diviser les bossales venus d’Afrique ainsi que les indigènes créoles nés dans les colonies, les Blancs catégorisaient les teintes de différentes manières et établissaient des distinctions de peau excessives Ainsi, Saint- Méry présenta-t-il le prisme déformant du regroupement épidermique sur les fonts baptismaux. Il convient également d’affirmer sans hypocrisie que le symbolisme chromatique extrêmement affirmé du Christianisme a pesé lourd dans la balance en associant la blancheur à la pureté et la noirceur au péché. Il est opportun également de rappeler que la civilisation musulmane bien avant les Européens avait déjà pris des longueurs d’avance dans le domaine de la dévalorisation du Noir.

Avec burin, il faut donc marteler le cri de Fanon dans « les damnés de la terre » : « l’immobilité à laquelle est condamné le colonisé ne peut être remise en question que si le colonisé décide de mettre un terme à l'histoire de la colonisation, à l'histoire du pillage, pour faire exister l'histoire de la nation, l'histoire de la décolonisation ». Pourtant, le chien couchant ne voit le monde qu’à travers les lunettes de Saint-Méry et ne croit qu’en un destin épidermique clair. Il a dans son arsenal linguistique une pléthore d’expressions coloniales telles que: congo, africain ou ti nwa pour narguer, mais grimo, grimelle ,grif, chabine, marabou etc pour rejeter toute africanité. Dans ce même ordre d’idées, le cheveu non crépu est déclaré « swa» et est in extenso valorisé en tant que bon en soi. Il faut vraiment avoir un esprit tordu pour reconnaître des qualités intrinsèques au cheveu. En ce sens, on peut toujours compter sur le chien couchant.

(à suivre)

Image source: Facebook

Références :


 

(1) Cheikh Anta Diop, Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine, Paris, 1981, page 10

(2) Aminou Balogun, « L’Insoutenable Inhumanité de la Prédation Française en Afrique noire », consulté le 10 juin 2016,https://babilown.com/2016/05/27/linsoutenable-inhumanite-de-la-predation-francaise-en-afrique-noire/

(3) Gabriel Debien, « Gens de couleur libres et colons de Saint-Domingue devant la Constituante (1789 - mars 1790) », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4, n° 2, 1950, p. 216.

(4) Michel Rolf-Trouillot, Les racines historiques de l’État duvaliérien, Port-au-Prince, Deschamps, 1986, p. 136

(5) Jean Bart, « Florence Gauthier, L’aristocratie de l’épiderme. Le combat de la Société des citoyens de couleur 1789-1791 », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 355 | janvier-mars 2009, mis en ligne le 01 décembre 2009, consulté le 15 juin 2016. URL : http://ahrf.revues.org/10775

 

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