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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*

Publié par Obed Sergo Alexis sur 12 Septembre 2016, 13:15pm

Catégories : #Obed Alexis chronique

Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale et Sergo Obed Alexis de la coordination  Fanmi Lavals en France

Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale et Sergo Obed Alexis de la coordination Fanmi Lavals en France

       Ce samedi 10 septembre, la section socialiste de la ville d’Aubervilliers, du département de la Seine-Saint-Denis, inaugurait son nouveau local, au 30, de la rue Henri Barbusse. Pour la circonstance, le secrétaire de la section Marc Guérin est parvenu à déplacer des ténors du Parti socialiste, et pas n’importe lesquels.

Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone et le premier secrétaire national, Jean-Marie Cambadélis ont fait le déplacement. L’ancienne ministre de l’Outre-mer, George Paul-Langevin, et toujours députée de Paris était de la partie. Quant à la sénatrice, Evelyne Yonnet Salvator, elle était chez elle dans la section ; puisqu’elle habite à Aubervilliers. Le maire socialiste de la ville de Pantin, Bertrand Kern, et le premier secrétaire fédéral du département de la Seine-Saint-Denis, Philippe Guglielmi étaient aussi présents pour la circonstance. Rappelons pour nos compatriotes haïtiens de partout que le département de la Seine-Saint-Denis, c’est celui qui compte le plus grand nombre d’étrangers en France. Et c’est là aussi où résident une majorité d’Haïtiens ; même si on les retrouve dans les quatre coins de la France. 

 

Une ambiance conviviale et militante

Ce déplacement était à la fois symbolique et politique. Ils sont venus rendre un dernier hommage à l’ancien maire de la ville, Jacques Salvator, décédé récemment. Mais, surtout, celui qui a été des années durant, le coordonateur national du parti et chef du personnel des salariés du siège national, communément appelé Solferino, se situant dans le 6e arrondissement de Paris. Jacques, comme nous l’appelions, -  mais  c'est est aussi la coutume militante au sein du parti de s’appeler par le prénom - avait vu passer tous les grands dirigeants du gouvernement ; de Rocard à Mitterrand, de Jospin à Hollande… 

Ces élus ont pris la parole, tour à tour, pour mobiliser, sensibiliser les militants socialistes sur l’enjeu des élections nationales, législatives et présidentielles, qui arrivent en 2017. Pour lesquelles, il faut s’organiser pour empêcher une victoire de la droite ou de l’extrême droite du Front National, emmené par Marine Le Pen. A aucun moment, on n’a entendu prononcer, les mots : honorable, excellence…qui sont pour des circonstances vraiment officielles et restreintes. A aucun moment, le titre "'Excellence " n'est décerné au  président de la République en France - une coutume désuète en cours  notamment en  Haïti et dans certains pays de l'Amérique Latine.  

 

Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*
Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*
Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*
Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*
Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*
Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*
Aubervilliers, une inauguration militante. L'occasion d'une comparaison avec Haïti. - Par Obed Sergo Alexis*

C’est vraiment dans une ambiance conviviale, que tous les militants du parti et les personnalités présentes échangeaient  leurs idées et visions, circulaient dans la salle, se faisant prendre en photos, autour d’un buffet militant, organisé par les militants de la section sans extravagance. Tout cela c’est passé sans qu'on aperçoive  l’ombre d’un policier en uniforme dans l'espace.

Pourtant, la police était bien présente ; ne serait-ce que par la sécurité du président de l’Assemblée nationale, qui est le troisième personnage de l’Etat français, après le président de la République et le Premier ministre. Ce qui m’incite à faire le parallèle entre les élus d’une république occidentale européenne et celui d’une république bananière, qui est Haïti.

 

En Haïti : emploi abusif des titres, des majuscules, des privilèges, de policiers, de gardes du corps  et d’armes à feu !

Honorable Député ;  Honorable Sénateur, Son Excellence, Monsieur le Président, Son Excellence, Monsieur le MinistreAutorités, Chef, et patati et patata. Regardez bien l’emploi gigantesque des majuscules ! Ces fonctions, avec tous les salaires et privilèges qu’ils offrent au détriment des masses, sont de plus en plus sacralisées pour les démunis et ceux qui tiennent la baraque. Toutes classes politiques confondues.

Si cela se passait chez nous en Haïti, combien de 4X4 avec gyropharesd’armes automatiques, de policiers armés jusqu’aux dents avec la sécurité en civile, elle-même armée pareillement, n'aurions-nous pas vu ? Sans compter les dépenses afférentes à ce genre de démonstration.

Pour cette manifestation avec ces personnalités, il n’y avait que deux voitures officielles qui se faisaient très discrètes. Le secrétaire nationale, le président et l’ancien ministre de l’Outre-mer sont parties ensembles dans une seule voiture, suivie par la voiture de la sécurité. Après, chacune des autres personnalités se sont dirigées vers leur voiture personnelle. Ils étaient eux-mêmes leurs propres chauffeurs. J’ai vu la sénatrice Evelyne Yonnet faire des centaines de mètre à pieds pour aller chercher sa voiture. Deux places de parking étaient réservées pour les voitures des personnalités politiques. S'il y avait des places libres dans la rue, tout un chacun pouvait y garer sa voiture.

Si nos élus veulent conserver leurs titres honorifiques ridicules, s'ils veulent persister à faire dans le genre "Bourgeois gentilhomme", grand bien leur fasse. Mais il est grand temps qu’on en finisse avec les privilèges et le système paternaliste qui rongent la société haïtienne pour faire de la révolution mentale une réalité.

Etant adhérent dans la section du P.S. j’avais invité le camarade de la coordination Fanmi Lavalas de France, Fénord Rigodon, qui est lui de la section de Sarcelles. Nous deux, nous avons un objectif très précis. Renouer le dialogue avec le P.S. pour que ces messieurs cessent de stigmatiser le président Aristide et Fanmi Lavalas, suite aux allégations mensongères instaurées entre 2000 et 29 février 2004. Dans la conversation que nous avons eue avec George Paul-Langevin,  elle qui a beaucoup travaillé à épauler le Collectif Non en 2003, faute d'informations véridiques sur la situation, est restée bouche bée, quand nous lui avons fait comprendre que le coup d'Etat qui a eu lieu contre le président Aristide en 2004, est dû, entre autres, u refus de la politique d'un président perçu comme trop axé à gauche et qui refusait d'appliquer toutes les privatisations ordonnées par l'international.

Nous nous sommes donné pour obligation de les convaincre que Fanmi Lavalas est la seule vraie force de gauche d’Haïti, qui œuvre à entrer en modernité dans un premier temps, et à moyen terme faire partie de l’internationaliste socialiste. Laquelle se trouve être au fait, dans le contexte de la mondialisation, un regroupement international de  la sociale démocratie  C’est dans cette optique, en tant que militants du PS ici et de Lavalas en Haïti,  que nous nous sommes entretenus avec les personnalités présentes. 

 

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