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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Vidéo. L'ambassadeur US en Haïti, en mode "ti jézu nan krèch"

Publié par siel sur 24 Septembre 2016, 09:18am

Catégories : #AYITI ROSE RAKET, #REFLEXIONS perso

Peter Mulrean . Sources :https://www.youtube.com/watch?v=eaOmbLGf3-A

Peter Mulrean . Sources :https://www.youtube.com/watch?v=eaOmbLGf3-A

A entendre M. Mulrean, qui n'est pas n'importe qui, un M qui a trainé sa bosse à Genève, dans les Balkans, en Afghanistan...,  les USA font un travail formidable en Haïti...depuis toujours.

Bon. Ce n'est pas demain la veille qu'il s'excusera pour l'occupation et les crimes commis pendant cette période sur les paysans. Ni pour le dap piyan sur les réseves d'or du pays.  Ni sur l'expérience de la Shada Ni sur l'élimination des cochons créoles. Ni sur le dumping du riz. Ni sur leur connivence avec les putschistes de 1991 et les escadrons de la mort, le Fraph. Ni sur leur dernier exploit, la sélection de Martelly et celle de Jovenel Moïse que la CI/US veut faire avaler à tout prix à la population.

 

Avouez que sans nul doute, tout ce qui vient d'être énuméré a été une contribution positive au développement et à la stabilité du pays. Rien à dire.   L'ambassadeur  est dans son rôle. Il défend les intérêts de son parti, des Clinton et de son pays.

A part ça, après le pasage d'Aristide à l'hôpitat Justinien du Cap qui a montré encore une fois, l'état déplorable des structures de santé, l'ambasadeur a déclaré que son pays allait aider à améliorer les conditions dans lesquels cet hôpital fonctionne.

Sinon, l'ambassadeur qui joue le "bon papa blan" plein de mansuétude, explique aux Haïtiens du Nord qui ne le savaient sans doute pas de toutes évidences, que le Nord contient des ressources touristiques, agricoles - il ne dit pas minières - et environnementales. 

En somme l'ambassadeur, semble avoir lu le Livre Blanc rédigé par Lavalas.

 

Mais ce qui est particulièrement inapproprié, ce sont les propos de l'ambassadeur sur l'importance de développer l'agriculture et de préserver l'environnement.

Pourquoi ?

 

En dépit des opportunités que les initiateurs du projet font miroiter, la crainte d’une atteinte à l’agriculture haïtienne et la dégradation de l’environnement, déjà fragilisé, parait certaine. De nombreux résidents de Caracol, interrogés, dénoncent le fait que le gouvernement a choisi d’installer des infrastructures industrielles sur des terres cultivables.

« C’est l’espace le plus fertile que nous avons à Caracol. Il est inconcevable et inacceptable que l’État puisse choisir cette portion de terre pour établir un parc industriel », dénonce Renel Pierre, un citoyen de la localité. Il dit regretter que « la population ne peut rien faire pour forcer l’État à revenir sur sa décision. »

http://elsie-news.over-blog.com/article-haiti-sous-traitance-un-deficit-d-information-publique-sur-le-parc-industriel-du-nord-78676303.html

Parce que précisément, le parc de Caracole, une initative des Clinton, a précisément été érigé sur des terres agricoles et dans un lieu important pour l'environnement.

Un lieu choisi, en dépit des rapports et avertissements des spécialistes de l'environnement.

De sorte que, après que les eaux polluées de produits chimiques déversées dans la baie de Caracole auront  - et ceci est sûr et certain- endommagé la faune et la flore, la coopération US viendra aus secours de ces "sauvages" d'Haïtiens qui ne savent pas protéger leur environnement à coups de milliers de dollars qui retourneront chez eux.

Ainsi va la coopération US en Haïti, dans un premier temps encourager et/ou provoquer la catastrophe prévisible, dans un deuxième temps faire semblant de la réparer. pour gagner des points dans cette guerre de base intensité que même les USA depuis...toujours contre Haïti.

Le coup d'Etat de 1991 (ou l'extermination des cochonx créoles) est un exemple de cette stratégie qui consiste à détruire un équilibre précaire mais maintenu par le savoir-faire des paysans. Puis, de proposer des solutions (cochon grimelle) favorables à l'économie de leur pays. Pareil pour le dumping du riz qui se présentait au départ comme une solution pour "nourrir " la population, mais que M. Clinton lui-même a avoué être un plan pour venir en aide à ses "fermiers de l'Arkansas". Pareil aussi pour le don d'arachides, soi-disant pour aider la population, mais qui s'avère être une combine pour se délester des surplus de production US.

La liste serait trop longue de ces boulets mis au développement autonome d'Haïti, au prétexte de faire oeuvre de charité.

 

Le gros problème que soulignait Gorges Angalde, c'est que ceux qui savent lire ne Haïti ne lisent pas.

Combien de personnes ont lu les rapports sur le projet de Caracole et les dangers liés au choix de ce site ?

Comme je l'avais écrit à l'époque, il est assez ironique que ce soit une entreprise coréenne qui participe à ce saccage, quand on sait comment les Coréens sont jaloux de leur environnement et réagissent promptement et en masse à chaque tentative de l'industrie de s'implanter dans des lieux dont ils considèrent la préservation comme importante.

Ceci dit, il était extrêmement difficile de s'opposer à ce projet, vu qu'il était initié par le "roi et la reine d'Haïti" et que ceux qui auraient pu mobiliser la population  - comme Jean-Charles Moîse par exemple -c raignaient l'arme fatale du retrait de visas et autres moyens si nécessaires. D'autant plus que lui visait la présidence.

 

Pourquoi avoir choisi Caracol?

Avant même le tremblement de terre, le Gouvernement haïtien et ses supporteurs avaient ciblé le nord d’Haïti pour leur projet de parc industriel à cause de sa proximité aux États-Unis et à la République Dominicaine. Selon les nombreux documents du gouvernement et de ses consultants, un site adéquat doit donner accès à une grande population de chômeurs, un apport abondant d’eau et d’électricité et de larges autoroutes.

La firme américaine de consultants Koios, employée pour choisir le site, ajoute que le nord d’Haïti est idéal parce que : « la région dispose en effet de grandes étendues de terres relativement vacantes ».

Évidemment, « relativement vacantes » est un terme relatif, comme il sera démontré ci-dessous.

L’étude de Koios – datée du 20 septembre 2010 – dresse une liste de 18 sites possibles, où Caracol figure au deuxième rang.

« La rivière à l’est du site devrait convenir à des usines qui utiliseront des quantités d’eau importantes et déverseront leurs eaux usées. La terre est dépourvue d'habitation et d'agriculture intensive », raconte le rapport.

Pourtant, elle n’était pas si « dépourvue » que ça. Le site de Caracol était occupé par 300 parcelles cultivées.

Mais le site a été choisi de tout façon. Selon une étude plus récente de Koios – datée de mai 2011 et intitulée « Étude des Impacts Environnementaux et Sociaux - Parc Industriel de la Région du Nord d’Haïti »i le site de Caracol a été sélectionné par le Gouvernement haïtien pour :

• la rivière Trou-du-Nord – « celle-ci est capable d’absorber un plus grand volume d’eau traitée »,

• une abondance de ressources en eaux souterraines,

• la facilité à évincer les fermiers, puisque la plupart des terrains appartiennent à l’état.

« De bonnes terres agricoles »

Dans une autre étude Koios admet que le site comportait en fait de « bonnes terres agricoles ». Mais il était déjà trop tard. Les fermiers avaient été chassés et des clôtures avaient été érigées.

Interrogé après le fait par le Ministère l’environnement, Colas Landry, maire de Caracol s’est dit en désaccord avec le choix du site.

« Si les promoteurs du projet m’avaient consulté, je n’aurais jamais proposé ce site. Je les aurait dirigés vers Madras », a-t-il dit au Ministère de l’environnement dans un rapport interneii transmis à AKJ.

(Selon la Direction de Zones Franches [DZF], les zones franches et industrielles ne devraient pas être installées sur des terres agricoles. Dans une entrevue pour AKJ, Luc Especca de la DZF a insisté sur ce point : « Nous nous rappelons tous de ce qui c’est passé avec CODEVI ». La zone franche de CODEVI, construite sur la plaine fertile de Maribahoux, a causé manifestations et indignation en Haïti et à l’international.

Qu’en est-il de l’environnement?

La deuxième étude de Koios fait aussi ce constat scandaleux : « Le processus d’étude et de sélection des sites n’a pas été accompagné de recherches environnementales, hydrologiques ou topographiques approfondies. » [notre accent]

En effet, le rapport interne du Ministère de l’environnement obtenu par AKJ confirme ces faits : « A aucun moment le Ministère n'a pris part à une réflexion identifiant Caracol comme site. »

Ce rapport – sous-titré : « Dans quelle mesure et sous quel pré requis peut-on envisager une situation ‘gagnant-gagnant’ d’un point de vue environnemental? » – a également noté que le PIRN pouvait comporter « potentiellement un grand impact négatif sur l'environnement ».

Dans son entretien Mulrean a l'audance de parler de la nécessité de préserver les bancs de coraux.

Or comme vous pouvez le voir dans l'extrait ci-après, c'est précisément pour sauvegarder le corail que l'OEA avait émis un avis négatif - pauvre OEA- sur l'implantation du sweatshop à Caracol.

Bref. j'arrête là la démonstration. Parce qu'elle est en partie vaine. le mal étant déjà fait. Et il est moins que sûr que les Haïtiens  lettrés en aient quoi que ce soit à cirer des conditions de vie des paysans et de la nécessite impérieuse de préserver  leur environnement. Et du changement climatique. Plus préoccupés qu'ils sont des embouteillages et des nuisances à leur confort.

Economic Valuation of Ecosystem Services Results

The Ecosystem Value Transfer (EVT)/Benefit Transfer Method (BTM) was used to calculate the estimated value for ecosystem services. In this methodology values which have already been estimated for similar ecosystems are extrapolated to the study site. For this activity, a value of US$ 20,000 ($/Ha/yr) rate for mangroves, and US$ 5,000 ($/Ha/yr) rate for coral reefs is used based on a conservative low end average from a high of US$ 35,000 ($/Ha/yr) for mangroves and US$ 10,000 ($/Ha/yr) estimated by UNEP.

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